La bio impression

On n’arrête pas le progrès et l’on doit cette chronique à mon invité de l’Eco des solutions de la semaine dernière. Il m’a mis sur la piste de POIETIS, une pépite française, et bordelaise de surcroît et qui fait figure de prou dans le domaine de la bio impression.

Une entreprise qui fabrique et accompagne l'innovation dans le domaine de l'impression de tissus biologiques. Les application sont très nombreuses, elles vont des besoins de l’industrie pharmaceutique et cosmétologique, aux laboratoire de recherche, comme aux applications cliniques et thérapeutiques. Pour la cosmétologie c’est très simple : permettre à cette industrie de faire des tests de réactivité sur tout type de peau et assurer aux futurs clients une totale sécurité sur les produits de maquillage qui sont en contact direct avec la peau. Dans le domaine pharmaceutique de pouvoir tester la réaction des molécules sur différents tissus organiques et ainsi éviter des effets secondaires gênant pour les patients.

Enfin d’une manière plus thérapeutique, permettre de reconstruire ou remplacer des parties de notre corps qui ne se réparent pas comme par exemple les cartilages qui contrairement aux os n’ont pas la capacité de ressouder et de régénérer. C’est d’ailleurs sur ce sujet qu’en juin dernier POIETIS a annoncé un partenariat de recherche de deux ans avec le département d’ingénierie tissulaire de l’université de Leuven, et permettre le développement de nouvelles solutions dans le domaine de la bio-impression pour proposer des thérapies de régénération du cartilage.
 
La valeur ajoutée incontestable de Poietis c’est son imprimante qui à la capacité de pouvoir concevoir et fabriquer des tissus avec une résolution à la cellule unique, ce qui permet de contrôler très précisément le processus de fabrication et de garantir la reproductibilité et la fiabilité des produits bio-imprimés. En maîtrisant à la fois la résolution (la capacité à imprimer cellule par cellule) et la précision de l’impression (la capacité à positionner très précisément la cellule dans un environnement 3D). En bref, si je devais faire une analogie avec la photo au lieu d’imprimer en HD elle imprime en 4K.

On est face à un marché de l’ingénierie cellulaire qui connaît une tres forte croissance depuis 2014. Il est toutefois freiné par le rapport coût-efficacité des produits encore défavorable et c’est là que la bio impression pourrait donc offrir de nouvelles perspectives de croissance. Et si Van Gogh avait connu cette imprimante 3D peut être n’aurions-nous jamais eut l’autoportrait de l’homme à l’oreille coupé, mais l’homme à l’oreille imprimé.