La crise de la biodiversité
C’est aujourd’hui qu’est publié le rapport Planète vivante du WWF sur l’état de la biodiversité. Que nous dit-il ?
Il nous dit ce que nous savons déjà mais que nous n’arrivons pas à entendre : nous sommes dans une ère d’accélération exponentielle de la pression de l’homme sur sa planète. Depuis les années 50 tout augmente de manière exponentielle : démographie, émissions de carbone, déforestation, nombre d’espèces disparues ou se retrouvant en voie de disparition. Actuellement seul un quart des terres peuvent être considérées comme peu affectées par les activités humaines et cela tombera à 10% en 2050. Et cette emprise se traduit par la disparition de 60% des animaux sauvages en l’espace de quarante ans.
Comment fait-on ce calcul ?
Pour être précis, ce recul de 60% c’est celui de l’Indice Planète Vivante, qui est élaboré à partir des données existantes sur 22 000 populations d’animaux vertébrés à travers le monde entier. Donc oiseaux, mammifères, amphibiens, reptiles ou poissons sauvages. Donc on ne compte évidemment pas tous les animaux ce chiffre doit être vu d’abord comme un indicateur. La biodiversité est menacée partout et sous toutes ses formes. Compte tenu des causes identifiées pour ce déclin, c’est-à-dire la surexploitation directe et la destruction des milieux qui permettent à ces espèces de vivre, les populations animales qu’on peut étudier sont un indicateur fiable de toutes les autres. Il n’y a pas de réservoir caché. Tout est en train de s’effondrer. La biodiversité des sols, un quart de la biodiversité planétaire, est aussi en grand danger dans pratiquement toutes les zones cultivées du globe, tempérées comme tropicales et subtropicales. On court le risque de se retrouver avec des sols impropres à la culture.
Et l’homme dans tout ça ?
Même d’un point de vue purement utilitaire, la biodiversité nous rend une myriade de services (pollinisation, climat, bois, etc) dont la valeur correspond grosso modo au PIB planétaire. Nous en sommes totalement dépendants. Il faut donc inverser la tendance à tout prix en agissant sur les causes. Là, le rapport est moins précis, mais il rappelle qu’il faut changer la donne en profondeur. Mettre fin à la surexploitation des espèces et développer une agriculture qui ne dévore pas la biodiversité. On ne pourra pas longtemps vivre comme on le fait actuellement. Il faut se donner ces objectifs de préservation et inventer très vite le mode de vie qui correspond.
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