Accueil
​La gratuité changera le monde
Partager

​La gratuité changera le monde

RCF,  -  Modifié le 5 décembre 2018
Samuel Grzybowski propose dans son éditorial ce matin une ode au bénévolat et à la gratuité.
podcast image par défaut

Pendant que la France répare les dégâts de la mobilisation sociale des gilets jaunes, eux mêmes essayant de réparer les dégâts de l’humiliation et de la violence du capitalisme, la communauté internationale célèbre aujourd’hui (et comme chaque année) la journée mondiale du bénévolat !

Pendant que la rémunération du capital augmente à la vitesse des eaux remplissant la baie du Mont Saint Michel, les moins fortunés s’entraident toujours davantage. Depuis dix ans, la hausse du bénévolat est presque aussi spectaculaire que la hausse des inégalités. Il n’y a évidemment aucun lien entre les deux, mais il est bon de souligner que les arbres qui s’abattent feront toujours plus de bruit qu’une forêt qui germe. En effet, nous sommes passés de 36% à 39% de Français bénévoles, et de 22% à 25% des Français bénévoles au sein d’une association d’intérêt général. 

On définira le bénévolat comme du temps gratuit et solidaire donné en dehors de sa famille. Le bénévolat recouvre trois réalités bien distinctes et complémentaires : d’abord le bénévolat associatif au sein d’une association loi 1901 d’intérêt général, ensuite le bénévolat indirect au sein d’une organisation d’opinions politique, syndicale ou religieuse au service d’une communauté de convaincus, enfin le bénévolat direct ou l’entraide avec ses voisins ou ses amis sans lien familiaux.

En moyenne, toutes formes de bénévolats confondus, les Français bénévoles donnent deux heures et demies par semaine de gratuité. Des organisations comme le Secours Catholique peuvent compter sur 67 000 recrues gratuites, la Croix Rouge 52 000, les Restos du cœur 51 000 et les Scouts et Guides de France 17 000. Merci d’ailleurs à ces derniers de m’avoir appris le bénévolat !

Les 15/35 ans injustement réputés égoïstes, sont malgré leur manque de temps et d’autonomie, bénévoles à 21%. Il est vrai que plus la niveau d’étude est faible, plus le niveau de la catégorie socio-professionnelle est précaire, plus il est difficile aux individus de trouver du temps et même la possibilité économique de s’engager, tant la vie est difficile à boucler. Parmi ceux qui ne s’engagent pas, 46% y sont frênes à cause du manque de temps, et seulement 8% par manque d’intérêt. Il y a de bonnes raisons d’espérer ! J’en profite pour remercier les 8 000 jeunes qui depuis 10 ans ont un jour été bénévole à Coexister.

Mais la question reste, pour que la gratuité puisse sauver le monde, de trouver un moyen de motiver les Françaises et les Français qui ne sont pas encore bénévoles et qui en ont le temps, l’envie et les moyens. 38% d’entre eux aimeraient passer à l’action mais ne savent pas comment. Bénévoles unissez-vous et mobilisez les hésitants autour de vous.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don