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​La gratuité qui sauve le monde
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​La gratuité qui sauve le monde

RCF,  -  Modifié le 30 juin 2020
Retrouvez chaque lundi l'édito de Philippe de Lachapelle
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Aujourd’hui, 11 février, c’est Notre Dame de Lourdes, c’est ce jour que l’Eglise a choisi pour en faire la journée mondiale du malade.

"J'ai trouvé ce que je cherchais depuis mon enfance : une joie d'aimer et d'être aimé gratuitement." Edouard Montier qui s’exprime ainsi est un brillant entrepreneur dont "la carrière était devenue une idole", selon ses propres mots. Un ami lui fait rencontrer des religieuses dans un bidonville en Afrique, et sa vie bascule. "Du cœur de ces religieuses lumineuses qui pansaient les plaies dans des conditions effroyables, -dit-il- j'ai vu jaillir un amour sans limite pour tout homme. Ces femmes donnaient vie aux enfants. Et si certains d'entre eux allaient mourir, ils auraient vu sur terre un visage humain conforme à ce qu'est Dieu : un visage d'amour gratuit". Edouard s’est alors engagé comme volontaire dans un réseau d’entrepreneurs solidaires. Et il y a trouvé "la joie de se donner gratuitement "dit-il.

Quel lien faites-vous avec la journée mondiale du malade que l’on célèbre aujourd’hui ?

L’expérience d’Edouard contient l’essentiel du message que le Pape François nous adresse à l’occasion de cette journée mondiale des malades. En s’appuyant sur la parole de Jésus "Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement", il invite au don gratuit et réciproque : "Tout homme est pauvre et indigent" – dit-il en rappelant que nous avons tous et toujours besoin les uns des autres. Il nous invite à accueillir cette interdépendance comme une occasion de développer des liens de solidarité mutuelle.

Et le pape de nous inciter à nous engager auprès des personnes fragiles, comme l’a fait Edouard : "Beaucoup de personnes malades, seules, âgées, dit-il- ont besoin d’un ami désintéressé auquel on peut confier ses pensées et ses émotions." Et François d’appeler à créer les conditions qui font passer le malade, d’objet passif de soins, à l’état de sujet actif et protagoniste d’un rapport de réciprocité, qui ouvre à l’espérance. "Le volontariat -dit-il- communique des valeurs, des comportements et des styles de vie qui sont animés par le ferment du don." Le Pape François nous fait comprendre que l’enjeu dépasse largement les personnes malades et ceux qui les accompagnent.
 
En quoi l’enjeu est-il plus grand ?

"Face à la culture du déchet et de l’indifférence, -écrit-il- je tiens à affirmer que le don doit être considéré comme le paradigme capable de défier l’individualisme et la fragmentation sociale contemporaine, pour établir de nouveaux liens et diverses formes de coopération humaine entre les peuples et les cultures".

Les fractures sociales dans notre société sont si vives, Stéphanie, les inégalités si fortes, le "tout marchand" si envahissant ! Nous avons besoin de ces nouveaux liens, de ces nouvelles formes de coopération que la gratuité permet. La bonne nouvelle, c’est que cela ne dépend d’aucun gouvernement ! Ca appartient à chacun de nous !

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