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Laudato si : comment dire Notre terre
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Laudato si : comment dire Notre terre

RCF,  -  Modifié le 8 septembre 2020
Ecrite il y a 5 ans l’encyclique Laudato Si continue d’alimenter réflexions et engagements sur les sujets les plus divers. Philippe de Lachapelle nous parle d’un livre sur la frugalité.

"Il y a une pastorale des migrants, une pastorale de la famille, une pastorale spécifique pour bien des situations particulières. Pourquoi pas une pastorale pour les chrétiens possédants ?" Ce questionnement est de François Bal, ancien directeur de l’OCH, dans le livre qu’il vient d’écrire chez Artège : Notre terre – éloge de la frugalité.

"Notre terre", la formule est belle, mais l’auteur constate combien en réalité, elle soulève des sentiments contrastés. "Nous aimerions tant affirmer que la terre est à chacun d’entre nous, écrit-il, un merveilleux patrimoine offert en partage à toute l’humanité, tel que voulu par le Créateur ". Au fond, pouvoir dire "notre terre", comme nous disons "notre père".

C’est beau effectivement, mais vous le savez bien, c’est loin d’être la réalité ! Les injustices sont criantes de toute part, qui devraient nous être insupportables. Et ce qui taraude François Bal, c’est que la communauté chrétienne participe de cette injustice en ne se donnant pas assez les moyens pour s’y confronter. Comme si les paroles de Jésus, si claires sur le sujet, n’avaient pas prises sur nous : "tout ce que tu as, donnes le aux pauvres, puis viens, suis-moi". Comme si les réflexions successives des pères de l’Eglise, des saints, des papes, étaient lettre morte ou presque.

François Bal s’appuie sur le souffle de Laudato Si pour nous introduire à la notion de "juste propriété ": une invitation à réfléchir sur ce qui est nécessaire et convenable à chacun, et donc à partager ce qui excède. Il nous fait "l’éloge de la frugalité" comme un chemin de liberté. Un chemin concret, exigeant, certes, mais qui nous conduit à une joie profonde, parce qu’il s’agit d’un chemin de communion ! Communion avec l’autre, avec la nature, avec soi-même, avec Dieu. Car "tout est lié" nous rappelle si bien le pape François dans Laudato SI. Nous sommes interdépendants, et c’est une bonne nouvelle !

"La question est d’y aller !" lance François Bal en conclusion. Aller où ? "à la rencontre de la personne pauvre" répond-il. Parce que le pauvre est visage du Christ, et que -je cite- "la relation vraie avec la personne pauvre est une béatitude". Elle nous entraine sur ce chemin joyeux de l’interdépendance. C’est l’expérience personnelle qu’il fait depuis 40 ans qu’il participe à Foi et Lumière, c’est aussi celle de l’OCH.

Et ce qui me touche depuis deux semaines que nous sommes confinés, c’est le nombre de personnes qui nous appellent pour entrer en relation avec des personnes isolées, malades ou handicapées. Comme si en ce temps de fragilité collective, nous étions prêts à oser cette rencontre avec l’autre fragile. Alors, si vous vous demandez où trouver des lieux de rencontres avec des personnes pauvres, adressez-vous à l’OCH. Nous saurons vous en proposer.

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