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"Le Photographe" : une histoire d'amour dans un Bombay sublimé
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"Le Photographe" : une histoire d'amour dans un Bombay sublimé

RCF,  -  Modifié le 22 janvier 2020
Une comédie romantique indienne de Ritesh Batra qui évite les écueils de Bollywood
Allociné Allociné

Un peu de douceur et de sentiments en ce début d’année agitée, ça ne fait pas de mal !

Alors Ritesh Batra, c’est le réalisateur du film « The Lunch Box », qui avait été remarqué à Cannes en 2013, à la Semaine de la Critique. Et qui a ensuite remporté un très beau succès en salles.

« Le Photographe », c’est son quatrième long métrage après deux films tournés en anglais. Il revient donc ici dans son pays natal et on retrouve avec un grand bonheur, tout la magie et le dépaysement de l’Inde.

L’histoire c’est celle de Rafi, un petit photographe de rues pour touristes à Bombay, qui rencontre une jeune étudiante, Miloni, à qui il va demander de se faire passer pour sa fiancée, pour rassurer sa grand-mère, qui est très soucieuse de le voir se marier !

Ritesh Batra met toujours un peu d’humour dans ses films. Mais il dessine surtout avec beaucoup de tendresse et de délicatesse, la relation qui se noue petit à petit entre eux, presque malgré eux, et la manière dont chacun va permettre à l’autre de s’affranchir de son histoire.

Rafi n’a qu’une obsession, c’est de rembourser les dettes de son père décédé et de racheter la maison familiale au village. C’est une question d’honneur.
Miloni elle, appartient à la petite bourgeoisie de Bombay, elle réussit brillamment ses études. Et ses parents ont déjà choisi pour elle, un mari potentiel et une voie professionnelle.

Est-ce une romance sucrée comme Bollywood sait les faire ?

Non on évite les interminables séquences musicales chantées. Et le réalisateur se revendique d’ailleurs du jeune cinéma d’auteur indépendant. Mais il aime indéniablement – comme à Bollywood- questionner la notion de couple et de désir, avec ces histoires d’amour pudiques, entravées souvent par des barrières sociales ou culturelles.

Les deux acteurs ici sont formidables, de retenue et d’intériorité. Lui jouait déjà dans « The Lunch Box » et il a un faux air de Sami Frey ! Et elle on la découvre : Sanya Malhotra.

Le rythme est lent, mais ça fait partie du dépaysement et on se laisse bercer par ces têtes qui dodelinent, « à l’indienne » !

Le réalisateur a émigré pour ses études et il s’est installé à New York ; et c’est grâce à cette double culture qu’il observe avec beaucoup de finesse les tensions dans la société entre la place de la famille et celle de l’individu, ou entre le poids des traditions et le besoin de racines.

Rajoutons que la photographie est absolument superbe. De jour comme de nuit, Bombay est sublimée, par les lumières et les couleurs.

Et en ressortant vous n’aurez qu’une envie, c’est d’aller manger un bon poulet tandoori !
 
 

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