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"Les oubliés du bidonville de la Butte", un webdoc du Secours catholique
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"Les oubliés du bidonville de la Butte", un webdoc du Secours catholique

RCF,  -  Modifié le 12 avril 2019
À Méry-sur-Oise, dans le Val-d'Oise, environ 150 personnes vivent dans un bidonville. Le Secours catholique consacre un webdoc à ces familles roms qui "vivent dans des conditions indignes".
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Le bidonville de la Butte de Montarcy, à Méry-sur-Oise, abrite une trentaine de familles roms. Tolérés par la mairie mais régulièrement déplacés, les habitants, isolés en pleine campagne sans eau ni électricité, tentent tant bien que mal de se stabiliser. Les aspirations ici sont simples : trouver un travail, un logement, nourrir les enfants et vivre dignement. Véronique Fayet a rendu visite aux familles de ce bidonville, auxquelles le Secours catholique consacre un webdoc, "Les oubliés du bidonville de la Butte". Elle raconte.
 


©Secours catholique-Caritas France - "Les oubliés du bidonville de la Butte", un reportage à Méry-sur-Oise

 

Vivre au bidonville

Véronique Fayet a notamment rencontré Marinela. Arrivée en France en 2007, elle a trois enfants, elle n’a jamais eu de contrat de travail et ne touche pas d’allocations familiales. Elle parvient parfois à décrocher de petits jobs saisonniers, mais "gagne" surtout sa vie en faisant la manche : le vendredi devant la mosquée d’Argenteuil, le dimanche devant l’église de Pierrelaye. "Grâce à Dieu, je fais 20, 30 euros. Avec ça j’achète le lait, la farine, l’huile et le poulet pour être assurée de manger." Chaque mardi, Marinela va chercher un petit colis aux Restos du cœur. Ça aide à boucler la semaine.
 
Comme la majorité des femmes du camp, Marinela n’a pas le permis. Chaque déplacement se fait à pied, avec les enfants, dont on ne se sépare jamais. Cinq kilomètres de marche pour le centre-ville de Méry-sur-Oise. "Et le plus compliqué, c’est d’aller chercher l’eau", dit -t-elle. Il faut descendre au cimetière de Pierrelaye, à deux kilomètres du terrain. "Je mets les bidons sur le chariot et je dois traverser la forêt. Au retour, c’est très lourd", soupire-t-elle. Marinela aimerait trouver un job pour "être indépendante" car son mari est peu présent. Pourquoi pas femme de ménage ? "Je serais bonne, depuis qu’on est toutes petites, nous, on fait le ménage."
 

L'aide du Secours catholique

La préfecture semble vouloir bouger, note Véronique Fayet, et a décidé de cesser les expulsions dans un premier temps pour stabiliser les familles et préparer des relogements et accompagnement vers l’emploi. De son côté le Secours catholique a mis en place une navette scolaire. La scolarisation reste en effet le meilleur moyen de favoriser l’intégration de la communauté, touchée à 50% par l’analphabétisme. Matin et soir, les bénévoles de Méry-sur-Oise se relaient pour assurer le transport des enfants du camp vers les différentes écoles des environs. Mais l’absentéisme reste important surtout l’hiver.

À court terme, le Secours catholique vba aussi organiser comme chaque année des vacances solidaires, où des jeunes bénévoles viendront jouer, rire et danser avec les enfants. "Cela mettra un petit peu de baume au cœur de ces familles qui vivent dans des conditions indignes."

 

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