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Lutter contre le plastique à l'échelle européenne
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Lutter contre le plastique à l'échelle européenne

RCF,  -  Modifié le 31 mai 2018
​Devant l’accumulation des déchets plastiques dans les océans, la Commission européenne a proposé une série de mesures pour tenter de réduire l’utilisation d'objets à usage unique…
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Une dizaine de catégories de produits d’usage quotidien sont dans le collimateur de Bruxelles. Ils représentent à eux seuls 70% des déchets échoués à la fois dans les océans et sur les plages. Selon Rethink Plastics, une alliance d'ONG pour un « avenir sans plastique », 2,5 milliards d'emballages pour des repas à emporter sont consommées chaque année dans l'Union, mais aussi 16 milliards de gobelets à café, 36 milliards de pailles, 46 milliards de bouteilles en plastique à usage unique ou encore… 580 milliards de mégots de cigarettes…

« Le plastique peut être fantastique, mais nous devons l'utiliser de façon plus responsable », a lancé l'un des vice-présidents de la Commission, Jyrki Katainen. Bruxelles prône l'interdiction des cotons-tiges en plastique, couverts, assiettes, pailles, mélangeurs de cocktails et tiges de ballons, qui devront être fabriqués en matériaux plus durables. Les verres en plastique à usage unique ne seront autorisés que si le couvercle est attaché.

D'ici 2025, les pays membres devront aussi ramasser 90% des bouteilles en plastique à usage unique. Par exemple à travers un système de consigne. Pour les récipients alimentaires et les gobelets, les 28 devront chacun se fixer des objectifs de réduction, en proposant par exemple des produits alternatifs dans les points de vente ou en les faisant payer. Certains pays les interdisent ou vont le faire : en France par exemple, les gobelets et assiettes en plastique seront interdits au 1er janvier 2020.

Les fabricants seront aussi concernés : ceux qui fabriquent les paquets de chips ou de bonbons, les gobelets, les filtres de cigarettes, les sacs plastiques légers ou les ballons, devront aider à couvrir les coûts de la gestion et de nettoyage des déchets. Ils devront aussi mieux étiqueter les produits tels que les lingettes ou les serviettes hygiéniques, en indiquant «les effets néfastes du produit sur l'environnement et la présence de matières plastiques », mais aussi leur « mode d'élimination ».

Est-ce que tout cela est réaliste ? Nous avons tous en tête les images du septième continent, ce vortex de soupe de déchets plastiques grand comme trois fois la France, qui tourne dans le Pacifique nord. Mais après l'entrée en vigueur d'une législation restrictive sur les sacs en plastique, leur consommation a chuté de 50%. La Commission veut rendre recyclables tous les emballages plastiques à l’horizon 2030. Son objectif ultime est ce qu’on appelle « l'économie circulaire». Une économie dans laquelle le déchet d’une industrie devient la matière première d’une autre. Ce qui revient à dire que ce n’est plus un déchet.

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