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Lutter pour la justice, c'est faire place à des moments d'éternité
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Lutter pour la justice, c'est faire place à des moments d'éternité

RCF,  -  Modifié le 6 mars 2020
​La violence est partout, autour de nous, et même hélas en nous.

Que de pauvres hères sont jetés sur les chemins de l’exil sans aucune promesse d’hospitalité, exploités par des passeurs profitant de leur désarroi.
 
Que de migrants violentés dans leur liberté par le chantage des intérêts politiques qu’Amnesty International vient de dénoncer fort justement.
 
Il est des champs de bataille anonymes, laissant au bord du chemin des salariés usés et abusés par des guerres économiques.
 
Quelle liberté pour les plus vulnérables quand les pratiques commerciales font le lit de situations trompeuses. Certes, des amendes colossales sont imposées sans qu’elles fassent sourciller les puissances financières dont les budgets dépassent parfois ceux des Etats.
 

L’argent coule à flot, sauvant les apparences d’une éthique, d’autant plus affirmée qu’elle n’est qu’apparente.
 
L’économie offre le spectacle d’une course pour le ‘toujours plus’ et ‘à tout prix’, sans s’inquiéter de l’impact que créent l’outrance et l’oukase de la financiarisation.
 
Quelle inégalité, et par là-même quelle violence, quand 40 personnes possèdent ce que se partagent 4 milliards d’autres. Quelle injustice quand les plus riches tentent d’échapper à l’impôt via les paradis fiscaux.
 
Pour vaincre la pauvreté, non seulement une redistribution s’impose, mais aussi et surtout une économie plus solidaire ; elle est un remède, regrettant qu’il soit si peu prescrit alors qu’il offre les conditions d’un mieux-être.
 
Cette nouvelle économie a l’audace d’imaginer la générosité ; elle est à la finance ce que David est à Goliath : une rupture de la force.
 
D’aucuns s’étonnent, mieux s’interrogent : est-ce possible. Un déplacement des regards s’opère, l’attrait des seuls chiffres colossaux diminue pour leur préférer le devenir des personnes ; l’approche de la question du sens se fait alors prégnante pour être celle de la mission.
 
En ce temps liturgique qui nous prépare à la Pâque du Seigneur, ne pourrions-nous pas aussi, là où nous sommes, faire rouler quelques pierres pour que s’ouvre un avenir plus lumineux pour tous.
 
J’ai la faiblesse de penser que le propos n’est pas celui d’un bisounours pour témoigner non seulement d’une vigilance à ceux-là mêmes que la vie blesse par tant d’iniquités ; puisse-t-il être entendu comme une participation concrète à l’esprit de résistance pour que notre monde progresse en humanité.
 
La violence tombe quand la loi d’airain s’efface, laissant transparaitre que le bien est la source du sacré suivant la belle expression de Simone Weil. Non point un contentement, mais le consentement à faire naître des moments d’éternité !
 
Les déplacements qui alors s’effectuent, se révèlent des placements sur des valeurs inestimées, traduisant une volonté partagée de bâtir la maison commune. Il nous appartient d’apporter notre pierre.
 
L’entreprise est un corps social à qui il faut donner des ‘raisons d’être’, une formulation que reprend au demeurant la loi PACTE. Un signe qui devrait nous conduire à imaginer le Davos du bien commun.

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