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​Marseille en fête pour Jean-Baptiste Fouque
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​Marseille en fête pour Jean-Baptiste Fouque

RCF,  -  Modifié le 3 octobre 2018
Fils de Marseille, Jean-Baptiste Fouque, ce saint Vincent de Paul marseillais, ce "téméraire de la charité", était béatifié ce dimanche 30 septembre.
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Il est de beaux jours, y compris en notre Église en ces temps si troublés. Des jours qui témoignent de l’intensité du peuple de Dieu et de sa foi. J’étais dimanche après midi à la Major, cathédrale de Marseille, pour la béatification d’un fils de Marseille, Jean-Baptiste Fouque, ce St Vincent de Paul marseillais, ce « téméraire de la charité », né en 1851 et mort en 1926. Fils de docker, il en a gardé le sens de l'effort, le goût de la solidarité et le besoin impérieux du partage.

Ordonné prêtre en 1876, Jean-Baptiste Fouque fonde sa première œuvre en 1892 en faveur de « l'Enfance délaissée ». À la fois visionnaire et pragmatique, il est hanté par le souci de sortir de la détresse et du malheur les enfants les plus délaissés. Moderne, attentif, meneur d’hommes, il comptera avec les forces de chacun – y compris alors des plus riches - pour mener à bien son immense ouvrage et le rendre pérenne.

Aujourd’hui toujours, plus d'un siècle et demi après sa naissance, ses nombreuses fondations se déploient dans le domaine médical autant que social, accueillant enfants, femmes, hommes, vieillards, migrants ou marseillais de souche ou d’ailleurs, tous vulnérables et malmenés par les aléas et des fractures de la vie. Jusqu’au célèbre hôpital St Joseph, un des plus grands hôpitaux privés non lucratifs de France, qui excelle dans la qualité humaine de la prise en charge de ses patients, sans rien concéder pour autant à la compétence et la recherche de pointe.
 
La cathédrale était archi-pleine pour ce fils du pays, à l’image du peuple de Marseille, populaire et cosmopolite, joyeux, chantant à plein poumon et applaudissant à tout rompre. Très beau visage alors de cette Église locale, ouverte au vent de la mer comme à celui des cultures qui la traverse, une Église comme nous l’aimons, intiment mêlée à la vie de tous et accueillante à tous.

« Les difficultés ne sont pas faites pour nous abattre mais pour être abattues », aimait à dire ce colosse de la bonté. Alors aux heures graves et dangereuses que l’Église traverse, célébrer cet homme pleinement humain, nous redit le goût et le sens de notre vie chrétienne : offrir un avenir à qui pense qu’il n’en a pas, nous tenir à ses côtés inlassablement, au nom du Christ frère et ami de tous, et engager plus encore notre responsabilité.

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