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Miracle

RCF,  -  Modifié le 12 février 2018
Et de 70 ! L'Eglise vient de reconnaître un nouveau miracle à Lourdes. L'occasion pour Jean Pruvost, de se pencher sur l'origine de ce mot miracle.
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L’Église vient donc de reconnaître un soixante-dixième miracle à Lourdes avec la guérison d’une religieuse française de 79 ans partiellement paralysée depuis plusieurs années et qui a retrouvé l’usage de ses jambes. Entendons que le miracle ne vient pas de se produire, mais qu’il est reconnu et qu’il a donc eu lieu le 11 juillet 2008, ce qui rappelle combien l’Église est attentive à chaque guérison avant de la qualifier de miracle. Miracle, c’est donc le mot qui s’impose aujourd’hui.

Si je prends la définition du Petit Larousse, la première définition est bien "Phénomène interprété comme résultant d’une intervention divine", car évidemment, les miracles ne sont pas réservés aux seules guérisons de Lourdes. Et puis vient le sens figuré en second, un "fait, un résultat étonnant, extraordinaire" ou encore "un hasard exceptionnel".

Avec un exemple éloquent : "C’est un miracle qu’il en soit sorti vivant." Et on pense ici alors à un accident. D’où l’expression "Par miracle", synonyme en somme de par chance, par bonheur. D’où encore, le fait d’en faire presque un adjectif  dans la formule "médicament miracle", sous-entendant d’une exceptionnelle efficacité.

En fait, avec ce miracle authentifié à Lourdes, on revient aussi à un mot oublié, un genre littéraire du Moyen Âge qu’on appelait "miracle", il s’agissait au d’un drame sacré, religieux, qui mettait en scène l’intervention miraculeuse d’un saint ou de la Vierge. Par exemple au XIIIe siècle le Miracle de Théophile par Rutebeuf.

Au départ, il y a le verbe latin "mirari", s’étonne, qui a donné le latin chrétien "miraculum", prodige. On est d’ailleurs dans la même famille que l’émerveillement, du latin mirabilia, choses admirables, qui a donné le mot merveille. Et puis pour détendre l’atmosphère, j’ai repéré une définition de verbicruciste pour faire deviner "miracle". "Coups d’États de Dieu". C’est plaisant : eh bien vraiment vive ce type de coups d’États.

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