Monique, la petite main du carnaval vénitien côté coulisses !

Et ces petites mains appartiennent à Monique Bon, passionnée du folklore vénitien depuis la première heure. En 1996, l'Annécienne se rend à Venise. "Je rêvais du carnaval vénitien à Venise" raconte Monique non sans une certaine nostalgie. La même année, elle rencontre l'association ARIA (Association Rencontres Italie Annecy), c'était pour elle un "miracle". En 1997, le premier carnaval vénitien est organisé, avec Monique. 

22 ans plus tard, Monique est toujours là. Passionnée, "nous sommes des passionnées" en parlant de ses collègues costumées et masquées. A la retraite, Monique vit de sa passion, la confection de costumes. Pour elle, "c'est l'apothéose".  

Son tissu fétiche, "le tafta". Elle chosit elle-même ses tissus, au toucher dit-elle. "Je réalise moi-même mes fanfreluches" annonce avec modestie Monique Bon. Les fanfreluches rajouent un peu de fantaisie et de couleur aux tissus unis. Elément primordial du costume, le masque. "Il donne le mystère du costume" selon la bénévole de l'association ARIA. Depuis plus de 20 ans, elle constate la curiosité des visiteurs quand ils s'approchent de la personne costumée. "Les gens oublient en général qu'il y a quelqu'un dans le costume" raconte-t-elle. 

Déguisement ou costume ? De déguisement, ne lui en parlez pas à Monique. "Mon Dieu non, ce mot je le bannis" plaisante-t-elle. 

Une femme toujours aussi minutieuse, passionnée, et qui a gardé son âme d'enfant devant son atelier de couture. Néanmoins, la lassitude a gagné les mains de Monique. "Le plaisir a diminué" reconnait l'Annécienne. "Les premières années, j'étais une folle à Venise et à Annecy". Heureusement, des jeunes prennent le relais. "La transmission est assurée" conclut celle qui n'a pourtant pas fini de nous émerveiller avec toutes ces créations à retrouver tout au long de ce week-end dans les rues d'Annecy, Venise des Alpes.