Nanaroscope saison 2 sur Arte

Si on veut faire vite on peut dire qu’un nanar c’est un mauvais film sympathique, un film tellement mauvais qu’il en devient touchant et drôle. C’est ce qu’on appelle du cinéma bis, B ou Z, du cinoche quoi. Cette chronique est très personnelle pour moi car j’ai découvert cet univers au travers du site référence sur la question : Nanarland et d’un festival de film à Grenoble : les maudits films. Je vous emmène dans un monde où le mauvais gout et l’absurde règnent en maitre.

Arte a sorti le 5 novembre la saison 2 de ses documentaires consacrés au nanar : Nanaroscope. Une série de 10 documentaires de 8 min chacun réalisé par Régis Brochier. Chaque documentaire est consacré à un film et décortique un pan ou une spécificité du nanar. Le 1er épisode est consacré à Mégaforce, un film calamiteux mais qui est un bijou pour peu qu’on aime bien les motos et les combinaisons dorés.

Le 2e épisode se penche sur l’invasion des araignées géantes, un film de 75 avec des araignées en mousse de 9 m, l’épisode 4 de la série de documentaire aborde mon chouchou, un remake de 1979 de Superman produit par des studios turcs où les effets notamment de vol du héros sont très très spéciaux. En plus des documentaires la chaine arte.creative (le laboratoire des productions contemporaines d’arte) propose également 9 nanars à voir en streaming dont 3 films d’Ed Wood (célèbre depuis le film de Tim Burton en 1994) et le magnifique parodie de James Bond Italienne l’Espion qui venait du surgelé.

Je recommande d’ailleurs de pas commencer les nanars tout seul, il faut voir ça en groupe, en famille, avec des amis. Et aussi parce qu’on découvre un pan méconnu du cinéma, les films de drive in, des productions indiennes ou turcs. Le nanar c’est une ode au cinéma, ça donne envie d’en faire ou d’inventez des histoires. Si vous aimez les nanars précipitez vous sur ces documentaires qui vous permettrons d’en apprendre plus sur ce monde étrange et de découvrir des nouvelles pépites et si vous ne connaissez pas les nanars regardez quand même cette série de documentaire sur Arte créative pour découvrir ces objets culturels foutraques qui en disent long sur nous, nos gouts, notre société et l’industrie du cinéma.