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​Notre-Dame-des-Landes: "le conflit est nécessaire, mais il faut savoir en sortir de façon pacifique" pour Florence Denier-Pasquier
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​Notre-Dame-des-Landes: "le conflit est nécessaire, mais il faut savoir en sortir de façon pacifique" pour Florence Denier-Pasquier

RCF,  -  Modifié le 19 février 2018
Retour sur la décision d'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, et sur l'avenir de cette zone, avec la secrétaire nationale de France Nature Environnement
France Nature Environnement France Nature Environnement

Il y a un mois, le gouvernement sonnait l’épilogue du projet d’aéroport du Grand Ouest, à Notre-Dame-des-Landes. La fin d’un feuilleton de plus de cinquante ans. Il donnait également aux zadistes jusqu’au printemps pour évacuer la zone qu’ils occupent illégalement depuis des années.

"Les habitants de la ZAD sont variés"

"Samedi dernier, un grand rassemblement festif s’est tenu. Le bocage a accueilli près de 30 000 personnes venues se réjouir de cette sage décision, faire la fête" explique Florence Denier-Pasquier, secrétaire nationale de France Nature Environnement, une fédération qui regroupe 3 000 associations de protection de la nature et de l’environnement, réparties sur l’ensemble du territoire.

On a pu lire dans le quotidien Le Monde qu’il existait des divisions au sein des occupants de la ZAD. Des gens heureux qui se sont rassemblés samedi, et puis une minorité de militants, prêts à en découdre avec les forces de l’ordre. "Il faut se rendre compte qu’il faut passer d’une situation d’expulsion immédiate à une décision plus sage, qui est celle de donner du temps. Forcément, cela crée des tensions. Les habitants de la ZAD sont variés. Il y a des paysans historiques, des occupants illégaux et des personnes qui sont là pour lutter. Il ne faut exclure personne et faire confiance du dialogue d’habitant à habitant" ajoute Florence Denier-Pasquier.

Notre-Dame-des-Landes, "d'abord une lutte paysanne"

Le Premier ministre a demandé à ce que le territoire soit évacué. "Il faut se rendre compte que c’est d’abord une lutte paysanne. Ce sur quoi se sont greffées des associations de protection de l’environnement. Se sont aussi greffées des luttes plus citoyennes. Mais ce qui rassemble ces personnes, c’est l’attachement à ces terres-là. Il faut faire confiance à ces personnes, qui ont réussi à s’organiser. Le rapport de médiation proposait trois ans. Il va falloir prendre ce temps-là" lance la secrétaire nationale de France Nature Environnement.

Le nouveau départ pour Notre-Dame-des-Landes va prendre du temps. Cela va également demander du dialogue, de la patience, et des concessions des deux côtés. "Du point de vue de France Nature Environnement, il faut que tout le monde soit autour de la table. Il ne faut exclure personne. Il faut reposer les choses sur l’avenir de la ZAD, mais également sur l’avenir de la politique régionale de transport" précise encore Florence Denier-Pasquier.

Notre-Dame-des-Landes n’est pas le seul endroit de France concerné par des heurts en matière de protection de l’environnement. Pour France Nature Environnement, "le conflit est nécessaire mais il faut savoir en sortir de façon pacifique", sans forcément passer par l’occupation. "Sur chaque projet, il faut bien étudier les alternatives" explique la secrétaire nationale de France Nature Environnement, qui précise que c’est justement ce qu’il manquait à Notre-Dame-des-Landes.

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