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Ouaga girls, de Theresa Traore Dahlberg
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Ouaga girls, de Theresa Traore Dahlberg

RCF,  -  Modifié le 7 mars 2018
Suède/Burkina Faso/France, 2017, 1h18. Documentaire. Sortie en France le 7 mars 2018
2017 Juste Distribution 2017 Juste Distribution

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On célèbre demain la Journée internationale de la femme : et voilà un film qui célèbre les femmes ! C'est un très joli documentaire sur des étudiantes du Centre féminin d'apprentissage et d'initiation aux métiers de Ougadougou, la capitale du Burkina Faso. 
 
Fatiguée des clichés qui traversent trop souvent les films tournés sur le continent africain, la réalisatrice Theresa Traore Dahlberg a voulu un documentaire en phase avec la réalité qu'elle connaît. Elle a donc passé quelques mois à rencontrer et à filmer ces étudiantes qui ont choisi, je vous le donne en mille,  l'option ''mécanique et tôlerie'', en bleu de travail et les mains dans le cambouis.
 
Le film s'ouvre par une très jolie scène où l'on voit les étudiantes arriver en vélo au centre de formation. Elles sont pimpantes, elles s'appellent Chantal ou Bintou, ce sont des filles d'aujourd'hui, avec leurs écouteurs dans les oreilles et le téléphone à la main, soucieuses de leur apparence. Bien évidemment, qu'on soit en Afrique ou en Europe, il n'est pas facile pour une jeune femme de dire qu'on suit une formation pour être garagiste. Donc elles se remontent les manches, au propre comme au figuré, pour prendre en mains leur destins et changer les mentalités.
 
Et la réalisatrice filme leur quotidien au centre de formation, sans commentaire. On suit les cours en classe, à l'atelier sur les carcasses de voitures qui est une belle image de ce monde à réparer et à embellir. Et les rendez-vous chez la psychologue et les cours d'éducation sexuelle et sanitaire : dans un pays où les grossesses non désirées sont très courantes, le centre sensibilise aux dangers de l'alcool et de la drogue et on aide les jeunes femmes à avoir confiance en elles.
 
C'est un documentaire où la légèreté du ton choisi par la réalisatrice tient à distance le drame qui pointe discrètement.
3 ans d'études, c'est long avant de pouvoir commencer à gagner sa vie et aider sa famille, ce qui est la norme pour ces jeunes femmes. L'une d'elles veut abandonner, une autre attend un bébé, qui l'accompagnera d'ailleurs pour passer l'examen final.
 
On s'attache vite à ce groupe de jeunes femmes dont la personnalité de chacune se dessine au gré des différentes séquences. Elles sont toutes belles, chacune à sa façon et tout le film leur rend hommage, en les mettant en scène avec de belles images qui captent leur énergie intérieure. Quelque soit leur destin futur, ces filles de Ouga sont magnifiques car elles ont su, au quotidien, braver les clichés et l'adversité pour changer le monde.

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