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RCF,  -  Modifié le 16 janvier 2019
Retrouvez chaque mercredi l'édito de François Mandil.
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Difficile en ce moment de passer une journée sans s’énerver, sans être atterré, sans fulminer. Difficile de ne pas se prendre la tête entre les mains quand on entend que la France serait "la pire dictature du monde" ou qu’après avoir vendu la France à l’ONU, Macron s’apprêterait à vendre l’Alsace et la Lorraine à l’Allemagne. Difficile de voir en quoi les conditions seraient réunies pour que le grand débat national aboutissent à quoi que ce soit, même si j’ai envie de croire en sa réussite, j’ai envie que les Français arrivent à rédiger ensemble un nouveau contrat social. Je me suis par exemple énervé tout seul à constater qu’à aucun moment, la question de la jeunesse, de sa place dans la société, de sa précarisation, n’était soulevée ni dans la lettre du président de la République ni par qui que ce soit d’autre. L’actualité est telle qu’on ne prend plus le temps de laisser retomber la pression, de réfléchir, de nuancer, de chercher le positif, et de vouloir sortir par le haut.
 
La faute aux réseaux sociaux ?

Sans doute en partie oui. Ces groupes facebook où n’importe qui partageant n’importe quoi devient plus crédible que des journalistes sont très inquiétants mais c’est avant tout une question d’éducation ! Vous n’êtes sûrement pas passés à côté de cette étude présentée la semaine dernière selon laquelle, sur facebook, les plus de 65 ans partagent environ 7 fois plus de fausses informations que les 18-29 ans.

Savoir utiliser les réseaux sociaux, cela s’apprend. Ces réseaux peuvent aussi permettre de positiver. C’est ainsi que j’ai appris récemment que le nombre d’homicides en Europe ne fait que baisser depuis 200 ans ou que le nombre d’enfants qui travaillent a baissé de 6% entre 2000 et 2013. Des informations qu’on a tendance à ignorer. C’est aussi par les réseaux sociaux que j’ai suivi l’exploit de Matthieu Tordeur. Cet explorateur de 27 ans a atteint dimanche le pôle Sud en 51 jours depuis la côte en solitaire, sans assistance et en autonomie totale. C’était une belle aventure à suivre, un rêve en partage. Passer 51 jours seul à traîner un traineau à travers les étendues de neige, c’est parfaitement inutile et donc totalement indispensable.

Il se trouve qu’il y a quelques années, Matthieu Tordeur a été invité à un week-end louveteau. Il a attrapé le virus du scoutisme et il a continué jusqu’à être chef. Je crois que l’un des enjeux de l’éducation, au moment où les jeunes prennent conscience qu’on ne peut pas réaliser tous ses rêves, c’est de les aider à ne pas baisser les bras, car on peut en réaliser une partie. Et si on a des grands rêves, alors la partie qu’on réalise est grande aussi. Je ne sais pas si les rêves d’expéditions de Matthieu Tordeur sont nés lors de ses années de scoutisme et je suppose qu’il a plein d’autres rêves, mais je sais que ce rêve-là, celui qu’il a partagé, notamment par les réseaux sociaux va inspirer beaucoup d’autres jeunes.

Dans quelques jours, les JMJ vont s’ouvrir à Panama. Parmi les pèlerins, Léa. Elle est cheftaine et, comme d’autres scouts, elle participera avec son diocèse et son foulard, et les Scouts et Guides de France vont lui confier leurs comptes sur les réseaux sociaux. En partageant cette expérience unique, elle pourra elle aussi faire des réseaux sociaux des espaces d’optimisme et d’Espérance.

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