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​Pascal Brice: “accueillir les demandeurs d’asile, un devoir”
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​Pascal Brice: “accueillir les demandeurs d’asile, un devoir”

RCF,  -  Modifié le 13 mars 2019
Ancien directeur de l’Ofpra, Pascal Brice publie chez Fayard "Sur le fil de l'asile" pour raconter son expérience.
Fanny Cohen Moreau Fanny Cohen Moreau

Haut fonctionnaire, Pascal Brice a dirigé pendant six ans l’OFPRA, l’organisme indépendant créé en 1952, chargé d’examiner les dossiers des demandeurs d’asile pour leur attribuer la protection de la France. Durant son mandat il n’a pas hésité sortir de ses bureaux pour aller sur le terrain pour rencontrer les migrants.

 

Six ans à la tête de l'Ofpra

Pascal Brice vient de publier un livre chez Fayard Sur le fil de l‘asile où il fait le récit de cette expérience qui l’a définitivement marqué. Sous sa direction le personnel de l’OFPRA a doublé, le nombre de dossier étudiés également, il est passé de 60 000 en 2012 à 120 00 en 2018, et surtout le taux de personnes protégées par l’Ofpra a bondi, passant de 9,4 à 27 %.

"Nous avons besoin d’un office de protection des réfugiés fort, indépendant et actif pour défendre le droit d’asile" déclare Pascal Brice à l’annonce du nom de son successeur Julien Boucher. "La tentation du repli existe, or ce droit, cette capacité à accueillir les persécutés c’est notre humanité la plus fondamentale".

UNE EXPÉRIENCE DU TERRAIN

Pascal Brice rappelle les différences entre le droit d’asile et le droit à l’immigration. Dans son livre il raconte des moments et des situations difficiles. "Le mot de « tri » m’a hanté, pour moi il ne s’applique pas aux hommes, il s’agit d’appliquer seulement le droit d’asile". "Nous souffrons dans notre pays d’un doute, de la sensation que le droit n’est pas appliqué pleinement, et je pense qu’il est impératif que ce droit soit complété et respecté dans sa dimension de protection et dans ses limites".

"J’ai voulu rendre compte de la force du parcours de ces hommes, de ces femmes et de ces enfants, une force que je trouvais chez ma grand-mère qui était réfugiée. Je n’ai jamais été dans une forme d’apitoiement, car ils ont une force et une dignité. Les accueillir c’est un devoir" explique Pascal Brice.

L’ancien directeur de l’Ofrpa raconte que pendant son mandat il a voulu "être à la fois très près pour être dans la bienveillance et en même temps veiller que notre mission s’applique dans l’impartialité, sans angélisme".

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