Permaculture

Voilà un mot, permaculture, qu’on ne risque pas de trouver dans le premier Petit Larousse, celui de 1905, et pour cause, il n’existait pas. On ne le trouverait d’ailleurs pas plus dans les années 1960… mais il n’était pas loin de naître, et comme nombre de mots construits avec des racines latines ou grecques, qui font bien français, eh bien ils viennent de l’anglais, où on sait depuis toujours, c’est le propre des langues anglo-saxonnes, agglutiner facilement les mots et les racines.

Ecologie est un mot anglo-saxon, né en 1866 en Allemagne, qu’on doit au zoologiste et biologiste Ernst Haeckel, qui l’a construit à partir du grec oikos, désignant la maison, et logie, la science, en partant du modèle du mot économie. En 1867, on relevait ce terme dans la préface de son ouvrage consacré à l’histoire naturelle du commencement, Natürliche Schöpfugsgeschichte, encore un mot agglutiné… En fait, c’est ensuite avec le Congrès international de botanique, publié en 1910 que le mot d’« écologie » prit son élan en tant que science étudiant les relations entre les êtres vivants, humains, animaux ou végétaux, et le milieu dans lequel ils vivent.

Le mot permaculture, arriverait donc 70 ans plus tard, attesté en 1978 en anglais, construit d’un côté sur « permanent » et de l’autre sur « agriculture ». Et nous l’emprunterons à l’anglais sans aucune difficulté donc en 1986. Voici la définition qu’en donne le Petit Robert dans son édition de 2011 : « Mode d’aménagement écologique du territoire  visant à concevoir des systèmes stables et autosuffisants et à produire de la nourriture en renforçant l’écosystème ». Comme souvent les définitions sont éclairées par des exemples, mais là il n’y en avait pas encore…

Alors j’ai fouillé sur la toile numérique, et il y a un site qui s’intitule Reporterre. Ça y est ! J’ai compris ce qu’est la permaculture ! Grâce à l’animateur Tom déclarant que « le but est de prendre soin de la nature, des hommes et de partager équitablement » Autrement dit, de concevoir des cultures et des lieux de vie respectueux de l’environnement. Comment ? En s’inspirant du fonctionnement de la nature et des savoir-faire traditionnels ! Une morale et beaucoup de bons sens. Sauvé, ça me plaît. Je n’aurai pas à dire, mais je « perds ma culture » ! Mais bravo la permaculture.