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Pierre Tapie: "l'échec scolaire et les difficultés sociales ne sont pas sans liens"
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Pierre Tapie: "l'échec scolaire et les difficultés sociales ne sont pas sans liens"

RCF,  -  Modifié le 18 novembre 2019
Les États généraux de l’éducation ont été lancés au CESE mercredi 13 novembre dernier à l’initiative du think tank "Vers le haut".
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Vendredi dernier à Lyon, devant le Crous, un jeune homme a tenté de s’immoler pour dénoncer la précarité croissante des étudiants. Une précarisation que dénoncent également les syndicats. Un constat partagé par Pierre Tapie, président du think tank « Vers le haut », qui s’occupe entre autres des jeunes adultes en situation de précarité. "Nous avons tous en tant que directeurs d’établissement, connu des évènements tragiques. Statistiquement, il est normal que la période de passage de l’adolescence à l’âge adulte soit une période de fragilité. En revanche, la manière dont ces éléments sont accompagnés est fondamentale" explique Pierre Tapie, ancien directeur de l’Essec, président du think tank "Vers le haut".
 

"On demande à notre école une quantité d'exigences"

Aujourd’hui un étudiant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Un étudiant sur deux est obligé de travailler. "Il faut regarder la part économique, et l’autre part qui est dans quelle mesure un étudiant est dans un projet qui lui convient. L’échec scolaire et les difficultés sociales ne sont pas sans liens" ajoute-t-il.

Le climat est tendu chez les étudiants. Il l’est aussi chez les enseignants, et particulièrement ceux du primaire. Fin septembre, la directrice d’une école de Pantin a mis fin à ses jours dans son école. Elle déplorait la surcharge de travail et l’abandon de son administration. "L’une des origines de ces États généraux de l’éducation est qu’aujourd’hui, on demande à notre école une quantité d’exigences et de contraintes absolument gigantesque" lance Pierre Tapie.
 

"Construire un projet autonome, une réalité adaptée au terrain"

Pour le think tank "Vers le haut", "au-delà des questions de salaires, qui sont des questions réelles, l’un des grands sujets, c’est le sentiment de responsabilité d’une école. Comment une école peut construire un projet autonome, comment une équipe peut porter une réalité adaptée au milieu social dans lequel elle est".

S’adapter aux réalités du terrain, telle était l’ambition première de la réforme du bac, pour Pierre Tapie. Ce dernier déplore cependant que cette réforme ait été construite trop vite, et peu co-construite avec les enseignants. "Si les délais avaient été au bac 2022, et pas au bac 2021, les choses auraient été bien différentes" conclut le président du think tank "Vers le haut".

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