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Plan pauvreté: pour Marie-Aleth Grard, le président a eu des "mots très forts"
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Plan pauvreté: pour Marie-Aleth Grard, le président a eu des "mots très forts"

RCF,  -  Modifié le 14 septembre 2018
​Au lendemain de la publication de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, focus sur la situation des pauvres en France avec ATD Quart Monde.

Emmanuel Macron, touché par la pauvreté?

Jeudi 13 septembre dernier, Emmanuel Macron a donc présenté son grand plan national de lutte contre la pauvreté. "C’était un grand moment. C’est la première fois qu’un président de la République a des mots aussi forts sur la lutte contre la pauvreté et la grande pauvreté. Il a repris beaucoup de paroles de personnes du quart monde qu’il a rencontrées. Il a été touché je pense" explique Marie-Aleth Grard, vice-présidente d’ATD Quart Monde.

Lundi dernier, Emmanuel Macron s’était rendu au siège d’ATD Quart Monde, à la rencontre des militants et des personnes aidées. "Nous avons eu cinq heures de rencontre. La qualité de notre président, c’est qu’il fait attention à la personne à qui il parle. Il a pris beaucoup de notes. C’est un cadeau énorme qu’il a fait au quart-monde. En cinq heures, vous avez le temps de dire que le quotidien des personnes qui vivent dans la grande pauvreté est vraiment insupportable" ajoute-t-elle.
 

Il ne s'agit pas d'opposer les uns aux autres

Toucher le président de la République est important, car c’est lui qui va impulser la dynamique auprès de ses équipes. Ensuite, il faut poser de véritables actes, et prendre des mesures efficaces. "Il faut toucher l’ensemble de la société, les professionnels, mais également tout un chacun. Le président a vraiment intégré cela. Quand on fait une politique à partir de celui qui a le plus de mal dans la société, cela touche tout le monde. Il ne s’agit pas d’opposer les uns aux autres" précise Marie-Aleth Grard.

Pour Marie-Aleth Grard, "il faut prévenir la pauvreté, pour que les personnes ne tombent pas ensuite durablement dans la grande pauvreté. Il ne faut pas de cumul de précarités. Cela se prévient par des places en crèche, comme l’a expliqué le président de la République. Mais ce n’est pas une fin en soi. Il faut aller à la rencontre des familles. Il faut oser aller à la rencontre des familles."
 

La crainte du revenu universel d'activité

Même chose pour "la cantine à un euro. C’est une bonne idée. Mais ce sont les maires qui doivent s’emparer de ce sujet. Ce sont eux qui en ont la charge. Ce serait vraiment une bonne idée mais n’oublions pas que c’est en ville qu’il y a des enfants très pauvres, mais aussi dans les milieux ruraux, et dans les territoires d’outre-mer. Ces derniers n’ont pas été cités hier, or ils sont aussi touchés par la pauvreté et la grande pauvreté".

Concernant l’annonce de la mise en place d’un revenu universel d’activité. "Il n’a pas déployé grand-chose sur ce revenu. Le voile n’est pas encore levé. L’inquiétude que l’on peut avoir sur ce revenu universel d’activité, c’est que les plus pauvres soient pénalisés. C'est-à-dire que l’on se dise qu’ils ne veulent pas aller travailler. Mais le président l’a dit, il y a des personnes qui sont en trop grande difficulté, et qui ne pourront pas retrouver un emploi. Il faut des emplois adaptés, et parfois elles ne peuvent pas retravailler. Il ne s’agit pas qu’elles se retrouvent avec rien. C’est notre crainte" conclut Marie-Aleth Grard.

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