Roland Joffé : "j’ai compris l’importance du pardon"

Roland Joffé a voulu faire le film "Forgiven" car pour c’est lui "un moment de grands changements en Afrique du sud". "C’est impossible de ne pas être sensible au racisme aujourd’hui, qui vient du système économique". "C’est très important de se rendre compte que si les gens sont encore racistes, ils sont toujours des êtres humains".

Un homme extraordinaire

Le réalisateur a rencontré Mgr Desmond Tutu, "c’est un homme extraordinaire, il a une chaleur et une joie intérieure qui est bouleversante, jai été tellement frappé par lui".  Roland Joffé a voulu raconter comment l'archevêque a réussi à éviter une guerre civile en Afrique du sud en créant la commission "Vérité et Réconcilliation". "Les vrais héros de mon film sont les sud-africains, ils sont la vraie force de cette histoire".

Un tournage particulier

Le tournage a eu lieu en partie dans la prison célèbre de Robben Island, dans laquelle a été incarcéré Nelson Mandela. "J'ai eu l'idée de tourner dans une prison car la vie sous l’Apertheid est une sorte de prison". Roland Joffé a aussi voulu observer les gangs de la prison, et les personnes qu’on voit dans le film sont tous des anciens détenus, ainsi que des anciens gardiens. "Les sud africains vivent encore le problème du racisme, c’est très vivant. Je ne voulais déshumaniser personne, j’avais compris que c’est le résultat d’un système, on ne naît pas racistes".

Selon Roland Joffé, l'acteur Forest Whitaker a "totalment absorbé le rôle de Desmon Tutu.

Avec ce film Roland Joffé a appris sur le pardon : "la politique vient toujours de notre vie intérieure", et il ajoute : "j’ai compris l’importance du pardon, de dire qu’on a fait une bêtise et l’admettre".