Sophie Galitzine, danseuse et comédienne, est à l’affiche jusqu’au 31 mars au théâtre de l’Essaïon, pour une pièce intitulée "Je danserai pour toi". Elle y interprète Louison, une jeune trentenaire parisienne passionnée par la danse, qui après avoir goûté à pas mal d’excès, va entamer une quête spirituelle qui va l’amener à découvrir la foi chrétienne dans ce qu’elle a de plus incandescent.
"C’est largement inspiré de mon histoire mais c’est un spectacle théâtralisé avec une mise en scène, de la musique, de l’humour, de la distance" explique Sophie Galitzine. Le spectacle débute avec cette phrase. "Aujourd’hui mes deux idoles s’appellent Thérèse de Lisieux et d’Avila, qui me donnent autant la pêche qu’un concert d’NTM" ajoute-t-elle.
"C’est vrai qu’NTM me donnait la pêche quand je les voyais sur scène, il y avait une énergie de feu, quand j’étais adolescente. Et je trouve que Sainte Thérèse d’Avila me donne aussi quelque chose du feu et de la flamme. Ce n’est pas le même fond, mais dans la forme, il y a du feu" ajoute la danseuse et comédienne.
Dans ce spectacle, Louison est une jeune femme à la recherche de structures. "La foi structure ma vie, avec souplesse. Je trouve que cela m’ouvre un champ des possibles, cela ouvre la vie intérieure, un horizon. Il y a quelque chose de l’expansion, de la souplesse aussi parce qu’il y a beaucoup de douceur dans la foi, mais avec cette verticalité, cette quête du Père" précise Sophie Galitzine.
Cette dernière le rappelle à plusieurs reprises dans son spectacle. "La grâce ne peut rentrer que là où il y a le vide". La vacuité d’une vie, que la comédienne a connue durant quelques années, peut finalement être une porte d’entrée sur quelque chose de plus grand. "Je suis sûr de cela. C’est une quête de toute une vie, une attention de chaque jour, de ne pas remplir pour remplir. C’est une discipline, et quand je tombe, je peux me relever" lance encore Sophie Galitzine.
Victime d’une agression sexuelle quand elle était jeune, Sophie Galitzine avoue ne pas vouloir surfer sur la vague de l’actualité, avec la libération de la parole des femmes, qu’elle affirme trouver courageuses. Dans son spectacle, elle aborde de manière plus large la place du "corps objet", et la différence avec le "corps sujet". Cela dit, elle concède que pour elle, la danse fut réparatrice. "C’est un outil, une médiation, pour se réconcilier corps et âme. Il y a quelque chose qui peut être unifié grâce à la danse" explique-t-elle.
Les chrétiens sont entrés depuis mercredi dernier dans le temps du Carême. Un temps souvent associé à une forme d’ascèse. "Je pense que dans la danse il est important de veiller, si on veut vraiment l’incarner et être régulière dans le mouvement, d’être dans une forme d’ascèse. Sans être dans quelque chose d’imposé par la danse classique. Mais cela fait du bien de tout réduire, de réduire les écrans, la nourriture, l’agitation" conclut Sophie Galitzine.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !