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Trois questions à Maud Sarda (Label Emmaüs)
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Trois questions à Maud Sarda (Label Emmaüs)

Un article rédigé par Florence Gault - RCF,  -  Modifié le 11 janvier 2018
Alors que la frénésie des bonnes affaires démarre avec les soldes d’hiver, pourquoi ne pas sortir des sentiers battus et opter pour des achats qui conjuguent bon prix et utilité sociale ?

C’est en tout cas le pari de la nouvelle boutique en ligne lancée fin 2016 par Emmaüs France : "Label Emmaüs". 

Cela fait un an que vous avez lancé sur le web la boutique Emmaüs. Vous vouliez en faire la première place de marché solidaire en ligne. Le pari est-il réussi ?

"Après un an, on a eu 800 000 visiteurs. Et on a aujourd’hui environ cinquante compagnons et personnes en réinsertion qui ont été formées au e-commerce, et qui chaque jour répondent aux commandes passées sur le site. Là où on commence à voir la réussite, c’est que les clients sont très contents. Neuf clients sur dix qui recommandent le site à leur entourage. Et 25 % d’entre eux n’avaient jamais acheté chez Emmaüs avant" explique Maud Sarda, fondatrice et directrice de Label Emmaüs.

Votre objectif était de proposer une alternative crédible aux sites marchands comme Leboncoin ou Amazon. Qu’est-ce-qui vous différencie ?

"On se veut vraiment un contre-modèle aux sites marchands classiques. D’abord car les vendeurs sur le site sont des personnes en situation d’exclusion. Elles sont accueillies chaque jour par Emmaüs dans une structure d’insertion. Ces personnes, on leur a appris la prise de vue des produits, la gestion du stock, la préparation des commandes. Autant de compétences clé dans les métiers du e-commerce. On est aussi un contre-modèle par notre gouvernance. Nous sommes une coopérative et chaque partie prenante du projet est dans la gouvernance. Tout le monde peut devenir sociétaire du Label Emmaüs à partir de 20 euros" ajoute-t-elle.

Qu’est ce qu’on peut y dénicher ?

"Comme dans les bric-à-brac Emmaüs. Aujourd’hui, nous avons un catalogue de plus de 100 000 produits. Il y a beaucoup de livres, de vêtements, des accessoires de mode, du mobilier, de la déco, des objets du quotidien. Petit à petit le catalogue s’enrichit. On peut se faire plaisir tout en finançant l’accueil de personnes en difficulté et leur formation et en réduisant notre impact environnemental" conclut Maud Sarda.
 

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