Accueil
Trois questions à Nina Walch sur la situation humanitaire en Syrie
Partager

Trois questions à Nina Walch sur la situation humanitaire en Syrie

RCF,  -  Modifié le 19 mars 2018
Nina Walch, chargée de campagne conflits armés pour Amnesty France, fait le point sur les conséquences du conflit syrien sur la population.
2018 Wikipédia - Guerre syrienne 2018 Wikipédia - Guerre syrienne

Sept ans de guerre, 350 000 morts, 6 millions de déplacés et autant de réfugiés : le conflit syrien est un désastre humanitaire. 

Quel regard portez-vous sur ce triste anniversaire?

"C'est un regard triste, un regard de colère. Depuis sept ans, la communauté internationale a été incapable de prendre des mesures pour protéger la population syrienne. On le voit encore aujourd'hui avec la Ghouta orientale, c'est un schéma qui se répète : siège, bombardements, déplacements forcés de populations... Cette inaction internationale a permis à tous les participants au conflit, surtout le gouvernement syrien, de commettre des crimes de guerre, des crimes contre l'Humanité, en toute impunité".

Où en est-on des droits humains en Syrie?

"Amnesty documente la situation sur place, avec plus de quarante rapports depuis 2011, sur les différents crimes commis en Syrie. Par exemple, on recense les disparitions forcées : plus de 75 000 personnes ont été arrêtées par les forces de sécurité du gouvernement, détenues dans des centres non-officiels... les civils également, ciblés par l'armée syrienne qui utilise des armes interdites comme les bombes à sous-munitions, des bombes barils. L'Etat islamique ou des groupes armés non-étatiques font usage de tirs d'artillerie aveugle. Les forces de la coalition internationale, menées par les Etats-Unis, ont provoqué la mort de centaines de civils à Raqqa dans leur lutte contre l'Etat islamique."

Ce dimanche, vous manifestiez à Paris en soutien au peuple syrien. En quoi est-ce important?

"On ne lâchera pas cette affaire, il faut le faire savoir au gouvernement. Il faut arrêter les bombardements, lever le siège. La diaspora syrienne à Paris doit savoir que la situation de leur pays n'est pas oubliée. Cela doit indigner les gens. J'aimerais voir une véritable indignation citoyenne pour la Ghouta orientale comme pour Alep, fin décembre", conclut-elle.
 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don