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Voyage immobile, l'art d'apprendre à ne rien faire
Présentée par Laurence Devillairs UA-71402

Focus sur un guide pour apprendre à ne rien faire.
VOUS ALLEZ PARLER DE VOYAGE CE MATIN, VOUS AVEZ DÉJÀ L’ENVIE DE PARTIR EN VACANCES ?
Plutôt l’envie d’avoir du temps à perdre. D’avoir du temps pour ne rien faire. Rien du tout. Car même lorsque nous disons ne rien faire, nous faisons encore quelque chose : des listes de choses à faire, par exemple. Nous ne savons pas ne rien faire. Or, il y a un livre qui est véritablement un manifeste de cet art de ne rien faire. C’est l’ouvrage de l’écrivain voyageur italien, Paolo Rumiz, et qui s’intitule "Le Phare. Voyage immobile".
CET OUVRAGE EST UNE SORTE DE "PERDRE SON TEMPS, MODE D’EMPLOI" ?
Exactement. On parle beaucoup de nos jours de méditation. Mais il me semble plus important encore de pratiquer la contemplation. C’est ce que montre ce livre de Paolo Rumiz. Pourquoi la contemplation plutôt que la méditation ? Parce que la méditation n’est qu’une pause dans nos vies ultra- occupées, dans nos jours ultra-connectés. Une pause salutaire, certes, mais qui obéit toujours à la logique de la connexion : être déconnecté, pour un moment, ce n’est pas la même chose que de savoir perdre son
temps, et ne rien faire.
QU’EST-CE QUE LA CONTEMPLATION ALORS ?
Contempler, c’est ne rien faire d’autre que regarder, être attentif à ce qu’on voit et à ce qu’on vit. Voilà le maître mot : l’attention. La plupart du temps, nous enchaînons les jours et les occupations, nous les subissons plus que nous ne les vivons. Contempler, c’est accorder, au contraire, toute son attention aux êtres et aux choses, c’est leur permettre d’exister, leur faire une place. C’est occuper aussi soi-même sa place dans le monde, avec détermination, avec plaisir aussi : je suis là et le monde est là devant moi. Il faut savoir laisser du temps au temps, laisser les choses avoir une durée. Elles en gagneront en intensité. C’est la grande leçon du livre de Paolo Rumiz.
Je lui laisse la parole :
"L’absence d’Internet et de téléphone m’avait libéré l’esprit et rendu plus maître de mon temps que je ne l’avais jamais été (…). Ma seule occupation était d’enregistrer les vibrations de la mer, de la terre et du ciel (…). Ma perception du monde ne cessait de s’enrichir. C’était une fête pour l’âme".
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