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Wikileaks: pour la LDH, "Julian Assange n'est pas un criminel"
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Wikileaks: pour la LDH, "Julian Assange n'est pas un criminel"

RCF,  -  Modifié le 26 février 2020
Depuis lundi, la justice britannique examine la demande d’extradition vers les États-Unis de Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, où il risque 175 ans de prison pour espionnage.
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"Les crimes de guerre doivent être révélés"

Julian Assange vient de passer neuf mois dans une prison de haute sécurité en Angleterre après avoir été hébergé pendant plus de sept ans à l’Ambassade d’Équateur à Londres. Dans son combat pour recouvrer la liberté, il peut compter sur le soutien des ONG défenseuses des droits humains et de la liberté de la presse. Plusieurs années après la publication de documents confidentiels sur Wikileaks, Julian Assange reste encore un mystère.

"C’est un lanceur d’alerte beaucoup plus connu que les autres. C’est quelqu’un de difficile à cerner, dont les méthodes peuvent avoir choqué. Pour nous, il mérite d’être défendu comme un lanceur d’alerte comme les autres. On doit à Wikileaks et à Julian Assange des révélations sur les exactions américaines notamment en Irak, avec les collateral murders. Ce sont des révélations que les gouvernants des États-Unis n’ont pas beaucoup apprécié. Pour nous, c’est une nécessité. S’il y a des crimes de guerre, ils doivent être révélés, et les responsables punis. Or là c’est lui qui est puni, et les criminels de guerre ne le sont pas" explique Maryse Artiguelong, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme.
 

"Julian Assange n'est pas un criminel"

En 2010, Julian Assange était nommé personnalité de l’année par le quotidien Le Monde. Aujourd’hui, sa popularité semble en berne. Les ONG se mobilisent néanmoins toujours autant pour sa libération, même si elles se sentent très seules. "On peut lui reprocher plusieurs choses : de s’être mal défendu, d’avoir une certaine idée de sa personne. Mais tout le monde doit être défendu, même les criminels les moins sympathiques. Même si Julian Assange n’est pas un criminel" ajoute-t-elle.

On reproche parfois à Wikileaks de tout révéler, un peu à tort et à travers. "La liberté d’informer passe par un travail sérieux de journaliste. Mais on considère que ce qu’il a révélé était d’intérêt public. Or les États-Unis lui refusent l’intérêt public dans sa défense. […]Si le Royaume-Uni décide d’extrader Julian Assange, c’est un abaissement de la démocratie. S’ils le livrent, c’est un déni de démocratie. Le Royaume-Uni a des obligations" conclut Maryse Artiguelong, vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme.

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