Cultiver l'amour comme une arme de paix

L'amour rime encore avec toujours. Alors, quoi de neuf ? L'amour n'est pas qu'une dimension de nos relations humaines, aussi précieuse soit-elle. L'amour fait entrer dans une réalité spirituelle qui nous dépasse, ce qui ne rend pas la vie amoureuse, familiale, relationnelle, plus simple. Comment vivre l'amour de nos jours ?

Aimer c’est un sujet vieux comme le monde. On en parle tout le temps, mais on ne prend jamais vraiment le temps de l’évoquer. Aimer, un verbe qui se conjugue dans le cadre familial, sentimental, mais également à plus grande échelle. Aimer peut être une véritable arme de paix. "En travaillant ce thème, en l’explorant sous divers angles, on s’est dit que l’amour était ce qui met du lien, ce qui permet aux relations de s’adoucir, aux personnes de s’accepter et de vivre-ensemble" explique Sophie de Villeneuve au sujet du dernier numéro des cahiers Croire.

Elodie Grolleau explique qu’"il y a une grande illusion de penser que l’amour est fait pour durer éternellement. Comme si c’était ne manière de se protéger face à la mort. Or des personnes sont amenées à évoluer. On peut disparaître, il peut y avoir des accidents de vie. Il est important de comprendre que pour que l’amour puisse durer, il faut l’entretenir." Elle ajoute qu’"il faut différencier l’amour qui se transforme et le choc amoureux, une première étape où l’on projette beaucoup d’attentes sur l’autre. Dans nos sociétés occidentales, il faudrait tout le temps être dans cette intensité. Aimer, c’est pourtant aimer l’autre tel qu’il est."

Quand on parle d’amour en couple, on évoque évidemment la question de la sexualité. Pour Sophie Lutz, mère de famille, auteur d’un ouvrage sur la sexualité dans les couples, "Donne-moi des baisers de ta bouche", paru aux Editions de l’Emmanuel, l’Eglise n’aborde pas assez cette question. Elle est également très peu présente lors des préparations au mariage, explique Sophie Lutz, qui s’est engagée de nombreuses années avec son mari dans cet accompagnement des jeunes couples. Avec mon mari, très tôt, nous nous sommes engagés dans la préparation au mariage, puis dans l’accompagnement des jeunes couples. Nous n’avons jamais quitté la pastorale familiale.