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Être des vivants, ressuscités avec le Christ
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Être des vivants, ressuscités avec le Christ

Un article rédigé par Véronique Alzieu - RCF,  -  Modifié le 24 mars 2020
Avec le Christ, nous sommes appelés à ressusciter. Cela suppose de mourir à ce qui nous enferme pour découvrir notre véritable identité, qui ne se révèle qu’en lien les uns avec les autres.
Wikimédia Commons - Icône de la Résurrection (fresque de l'Église de la Chora, Istanbul) Wikimédia Commons - Icône de la Résurrection (fresque de l'Église de la Chora, Istanbul)
"Dans le baptême, vous avez été mis au tombeau avec lui et vous êtes ressuscités avec lui par la foi en la force de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts."
(Col 2, 12)

 

Pâques n'est pas une commémoration. On ne fête pas un événement qui a eu lieu il y a 2.000 ans et la Résurrection du Christ ne concerne pas seulement le Christ mais tous les baptisés. C'est ce qu'affirme saint Paul dans sa Lettre aux Colossiens. Daniel Duigou nous explique en quoi la Résurrection est quelque chose qui se vit au présent et qui nous ouvre à la dimension de l'autre.
 

Trois jours après la mort du Christ

Le mot "résurrection" est celui que les apôtres ont trouvé "pour essayer d'expliquer la nouvelle réalité qu'ils étaient en train de vivre". Un terme dont l'étymologie signifie "se mettre debout", "se réveiller" et qui leur a "semblé le plus significatif pour désigner ce qu'ils étaient en train de vivre". Nous sommes trois jours après la mort de Jésus de Nazareth sur la croix : des femmes découvrent un tombeau vide : "on est face à quelque chose de nouveau, le tombeau est vide : il s'agit de penser autrement" la présence de Jésus. 

Petit à petit les disciples se souviennent des paroles du Christ. "En se rappelant les paroles de Jésus, celles-ci prenaient un sens nouveau : ils commencent à comprendre exactement ce que Jésus voulait leur dire." Ainsi, la parole du Christ est "réinterprétée" et, surtout, elle "leur permet" à ce moment-là "de voir autrement la réalité et donc d'agir autrement". 
 

La résurrection se vit aujourd'hui

"Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez." (Mt 28, 7) Pour Daniel Duigou, "non seulement le tombeau est vide, mais il y a quelqu'un qui est à côté et qui dit : si vous voulez rencontrer Jésus ce n'est plus là, c'est en marchant sur les routes, c'est-à-dire allez à la rencontre des autres et c'est en rencontrant les autres que vous rencontrerez le Christ". Il y a dans la Résurrection une double dimension : celle du temps présent, qui invite à se tourner vers l'avenir ; celle de la rencontre avec l'autre. "C'est ça qui rend vivant les individus." 
 

Ce qu'il nous faut quitter pour être nous aussi des ressuscités

"J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !"
(Mt 25 , 35-36)

 

Pâques n'est pas une commémoration : c'est du présent dont il est question. "​Il ne s'agit pas de fêter la Résurrection de Jésus il y a 2.000 ans mais d'être aujourd'hui capable d'ouvrir ressusciter nous-mêmes en étant des hommes et des femmes capables d'ouvrir leur cœur à l'autre, à l'étranger."

Ce que nous explique Daniel Duigou c'est que la Résurrection nous ouvre à "la dimension de l'autre" : où "il s'agit de quitter une situaiton égoïste, individualiste de toute-puissance, pour l'autre, pour lui donner cette chance de vivre, une chande de vivre que l'on se donne à soi aussi et donc une chance de vivre soi-même la résurrection".

"Le pape François le souligne suffisamment, l'autre aujourd'hui c'est l'immigré, c'est celui qui est pauvre, qui fuit son pays pour des raisons de guerre ou de famine et qui frappe aux portes de l'Europe : et tout l'enjeu du  ressuscité aujourd'hui, c'est de savoir si l'homme est capable de ressusciter, c'est-à-dire de savoir si l'homme est capable de devenir homme en lui ouvrant ses portes."

 

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