Il est risqué de parler de la Résurrection. Car aucun mot, aucune parole ne peut exprimer cet événement extraordinaire sur lequel les chrétiens fondent leur foi. Il y a cependant les Évangiles et ce qu'ils nous disent de ce mystère. Pour Sr. Anne Lécu, parler de la Résurrection du Christ c'est avant tout partager une joie
Dans l'Évangile de Matthieu, on parle d'un tombeau vide. Au lendemain de Pâques, le texte qui est lu lors de la messe fait état d'un paradoxe. À tel point que l'on dit parfois de la foi chrétienne, la foi en la Résurrection, qu'elle repose sur un tombeau vide. "Un tombeau vide, c'est une non-preuve par excellence", admet Sr. Anne Lécu.
Dans ce texte de Matthieu, on constate les tentatives de certains pour expliquer ce vide de façon rationnelle. On voit aussi des croyants, qui, eux, s'appuient non pas sur des preuves mais "sur une non-preuve par excellence qui est la parole de quelqu'un, qui croit que si le Christ n'est plus là c'est qu'il est vivant et qu'il ne peut plus être dans un tombeau". On est là dans le registre de la confiance. On bascule de l'histoire rationnelle, des faits tangibles, à quelque chose de l'ordre de la foi.
Après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le sépulcre.02 Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair, et son vêtement était blanc comme neige. Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, se mirent à trembler et devinrent comme morts.
L’ange prit la parole et dit aux femmes : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.” Voilà ce que j’avais à vous dire. »Vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »
*Source: AELF
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