La joie de partager l’Evangile
"De loin je pensais que c'était un déguisement" dit une touriste sur la plage et un jeune homme ajoute: "au départ je croyais que c'était des déguisements mais en fait non. Ca ne me dérange pas mais c'est assez étrange de voir ça". Il est évident que la présence d'une dizaine de dominicains et de deux dominicaines, tous en habit, dans le quartier du Moulleau à Arcachon interpelle et questionne, en particulier sur la plage lorsqu'ils se mettent à jouer au volley-ball. Les jeunes qui les accompagnent portent eux des polos siglés Week op.
Depuis 11 ans, dans le village du Moulleau à Arcachon, la famille dominicaine organise chaque année cette fameuse Week op. "Pour comprendre il faut revenir à la préhistoire de la Week op, explique frère Damien. Ca fait quelques décennies que des frères, notamment du couvent de Bordeaux, viennent régulièrement ici pour prêter main forte aux prêtre pour faire face à l'afflux des vacanciers". Jusqu'au jour où, en 2007, les dominicains ont décidé de mettre en place "une présence un peu plus intensive sur une période plus continue de quelques jours et de faire venir une équipe de religieux, frères et soeurs, et de jeunes adultes pour assurer une présence et davantage de propositions".
Annoncer l'Evangile en collant à l'époque
Pour le frère Loïc Marie Lebot, provincial des dominicains de la province de Toulouse, la Week op s'inscrit tout à fait dans la mission des dominicains: "on est connus sous le noms de dominicains mais notre titre officiel c'est Ordre des prêcheurs. Notre mission première c'est la prédication de l'Evangile. Ce que nous cherchons à faire c'est faire connaître le Christ par la prédication, donc par la parole. On a plusieurs moyens pour le faire : on peut enseigner à partir d'une chaire universitaire, on peut aussi témoigner ou encore être présents sur un lieu de vacances comme ici". Et d'ajouter: "chaque époque a sa manière de proposer l'Evangile. Au 13ème siècle, saint Dominique, notre fondateur, a essayé de proposer l'Evangile de manière différente de celle qui existait à son époque. Pour nous, c'est un souci constant d'être en mesure de proposer l'Evangile à chaque époque".
Le QG de la Week op est installé à l'église Notre-Dame des Passes, un ancien petit couvent dominicain. C'est un site très fréquenté l'été, notamment autour du 15 août et la situation de l'église, sur une petite colline, toute proche de la plage, visible d'en bas, en faisait un site idéal. "Beaucoup de personnes sont attirées par cette église et montent, spécialement le soir où elle est éclairée" témoigne frère Damien. Pour Pierre Bonnat, le sacristain de Notre-Dame des Passes, c'est simple: du point de vue de la situation géographique, il y a en France trois églises majeures: le sacré coeur de Paris, ND de la Garde à Marseillet et ND des Passes à Arcachon!
La recette de la Week op est la même depuis 12 ans: des dominicains, des dominicaines et des jeunes de 18 à 30 ans qui viennent assurer avec les religieux cette présence d'une semaine à 10 jours, mais aussi vivre un temps d'approfondissement de leur foi et partager la vie liturgique des religieux. Pour Théodore, "c'est très intéressant et enrichissant de pouvoir partager une dizaine de jours avec des gens qui ont le même courant de pensée, pour pouvoir partager la joie qu'on a et la chance qu'on a. C'est cette idée de pouvoir en même temps s'ouvrir à des gens qu'on ne connaît pas parce qu'ils sont différents et parce qu'en même temps on a des points communs. C'est à la fois un enrichissement et une ouverture sur le monde".
Une Eglise proche et accessible
La Week op s'organise autour de 3 moments-clés:
- le volley ball sur la plage
- l'accueil sur le parvis avec la buvette en fin d'après-midi et en soirée
- les conférences et les concerts dans l'Eglise
Baptisée depuis un an, Brigitte Lafont est une habituée de la Week op, où elle vient depuis 5 ans. Ce qui lui a plu d'emblée, c'est l'accueil simple et inconditionnel: "tout le monde est accueilli, sans qu'il soit demandé si on est catholique, non-catholique, baptisé, non-baptisé. C'est vraiment l'accueil de l'autre, avec tout l'éclairage qui peut être apporté et cette grande gentillesse. Comme c'est en dehors de l'église, ça permet d'y aller même quand on ne sait pas trop, qu'on n'ose pas, qu'on est en questionnement. On ne se sent pas oppressé, pas jugé. C'est beaucoup, beaucoup de bienveillance et c'est un grand cadeau".
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