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Daniel Federspiel, prêtre et clown
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Daniel Federspiel, prêtre et clown

Un article rédigé par Béatrice Soltner - RCF,  -  Modifié le 29 juillet 2020
Etre prêtre et clown n'est pas incompatible ! Daniel Federspiel, provincial des salésiens de Don Bosco conjugue ces deux missions depuis son ordination en 1990...
Daniel Federspiel Daniel Federspiel

"Je vous envoie comme prêtre au milieu des clowns et je vous envoie comme clown au milieu des prêtres." Telle est la parole que Daniel Federspiel reçoit du cardinal Albert Decourtray en 1990, jour de son ordination. Au moment d'entrer dans la congrégation des Salésiens de Don Bosco, celui qui pratique l'art du clown depuis plusieurs années apprend avec soulagement que Don Bosco est le saint patron... des illusionnistes! Le futur prêtre sait qu'il pourra à nouveau porter son costume qu'il avait fini par brûler. Mieux, ses supérieurs l’encouragent à poursuivre sa vie de clown à la suite du Christ.
 

"Une des figures du clown c'est Jésus lui-même."

 

faire le clown

Envoyé comme jeune prêtre à Nice, le P. Daniel Federspiel est initié à l'art du clown pendant six ans par un clown professionnel. "Etre clown c'est un travail fondamental qui vous appelle à revisiter l'être humain et à voir ce qui est source de non-accompli, de souffrance, de peine. Et le revisiter avec un optimisme radical." La blessure est à l'origine de l'art du clown, ce qui en fait un lieu de rencontre. Pour le Père Daniel Federspiel, être clown c'est une façon de se mettre à la disposition des autres. "J'ai découvert que pour moi une des figures du clown dans notre christianisme c'est Jésus lui-même, imprégné de notre humanité il a transcendé par de la joie et du bonheur tout ce qui aurait pu être vécu comme étant des finitudes et des échecs."
 

Une éducation à la Don Bosco

Daniel Federspiel, c'est l’histoire d’un homme qui "voulait s’occuper des jeunes sans devenir curé" mais qui est finalement devenu prêtre. Il a même été nommé provincial, c'est-à-dire responsable, des Salésiens de Don Bosco en France et en Belgique. Une histoire qui commence en Alsace, avec "une éducation classique" riche de la solidarité qui régnait entre voisins d'un "milieu péri-urbain". De la Sixième à la Terminale il fréquente un collège et un lycée tenus par les Salésiens de Don Bosco. Sans savoir jusqu'où cela allait le mener, le jeune homme recueille tous les fruits d'une éducation "qui met en relief les valeurs d'un être vivant".
 

quêter sa vocation

A ceux qui se demandent quelle peut être leur vocation, Daniel Federspiel a un message: "Il faut mettre Dieu à l'épreuve." Il était un lycéen qui s'est passionné peu à peu pour l'éducation, un jeune homme qui a rapidement compris qu'il pouvait "devenir Salésien" mais qui ne voulait surtout pas "ressembler à un curé", un adolescent qui a réussi à vaincre sa grande timidité grâce au théâtre. Au sortir de l'adolescence, "tout était possible." Et surtout une figure d'éducateur s'imposait peu à peu à lui comme un modèle, saint Jean Bosco.

"Je n'étais pas athée car je n'avais pas la culture de l'athéisme", mais la seule prière du jeune Daniel Federspiel était "si ça existe quelque part, Dieu, tu te débrouilles mais tu me le fais savoir." Une prière formulée le 21 avril 1974: une date qu'il ne peut oublier car c'est un 21 avril qu'il a été ordonné prêtre.

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