Accueil
[Pré-synode] Michele Bellini ou l'engagement d'un jeune chrétien européen
Partager

[Pré-synode] Michele Bellini ou l'engagement d'un jeune chrétien européen

RCF,  -  Modifié le 23 mars 2018
Invité au synode au titre de son engagement politique au service de l'Europe, Michele Bellini estime que le monde politique et l'Eglise ont un impératif commun: sortir de leur bulle.
Anne Kerléo, RCF Anne Kerléo, RCF

Michele Bellini, jeune italien de 26 ans, a été invité au pré-synode au titre de son engagement politique et culturel, un engagement au service de la formation à la citoyenneté européenne et de la création d'une opinion publique transnationale.  A Paris, il travaille à l'école des Affaires internationales de Sciences po et fait aussi partie de l'Académie Notre Europe de l'Institut Jacques Delors."L'Europe ce ne sont pas seulement des institutions mais c'est dabord des citoyens et un modèle de vie et de société qu'il faut défendre" affirme-t-il. 

S'il a accepté de participer au pré-synode, c'est parce qu'il croit que "la religion et la politique ont une chose en commun: c'est l'être humain". Pour lui, dans des textes de la doctrine sociale de l'Eglise comme Laudato Si et Evangelii gaudium, "on trouve des réflexions qui sont lumineuses" qui peuvent enseigner la société. Par ailleurs, Michele est catholique et c'est pour lui "une chance de contribuer un peu à ce don que le pape nous a fait en convoquant ce pré-synode des jeunes". 

Marqué comme tous les jeunes par les mots prononcés par le pape François en ouverture de la réunion pré-synodale, il explique: "il nous a demandé de parler avec courage, d'écouter avec humilité, de ne pas anesthésier nos questions, d'être brillatns mais aussi tranchants. Le pape a dit : si nous, comme Eglise, nous n'avons pas votre regard sur la vie, alors notre accès à Dieu est très limité. C'est un moment historique pour l'Eglise de se mettre à l'écoute des jeunes qui à la fois ont beaucoup de choses à dire et beaucoup de souffrances". 

Rapporteur de son groupe linguistique, il a été marqué par l'insistance sur le thème du témoignage , alors que, selon lui, souvent dans l'Eglise, on a tendance à rester dans la théroie. Et de rapporter: "les jeunes du groupe ont dit que nous voulons surtout du témoignage, partir de situations du quotidien, de la vie, et montrer avec l'exemple. Ca ne veut pas dire qu'il faut tout de suite parler de Dieu, mais parfois il faut simplement créer une relation. Quelqu'un du groupe a dit cette belle phrase : ne pas mentionner Dieu ne veut pas dire ne pas parler de Dieu". Il estime capital de ne pas avoir d'arrière-pensée dans la relation : "je ne suis pas ton ami parce que je veux que tu croies en Dieu, je suis ton ami parce que je t'aime, ça c'est vraiment le message". I

Et pour lui, il y a là des éléments de réponse à sa préoccupation majeure: faire sortir l'Eglise de sa bulle. Et on pourrait en dire autant du monde politique affirme-t-il: "la question-clé est : est-ce que nous, comme Eglise, comme parti politique, on veut parler à tous? Le pape a dit que le destin du monde se joue dans les périphéries géographiques et existentielles et donc il faut vraiment donner une réponse à cette question. Aujourd'hui il y a beaucoup de rhétorique autour de cette question mais il n'y a pas beaucoup de gens qui font. Et on en revient au thème du témoignage : ok les mots, mais il faut aussi des faits concrets". 

Michele dit avoir beaucoup appris de la diversité vécue au sein du groupe de travail dont il était le rapporteur, un groupe réunissant un bouddhiste, des non-croyants, des catholiques parmi lesquels des consacrés, "un microcosme, dit-il, où j'ai eu l'occasion d'entrer dans un contact très humain avec des expériences qui parfois peuvent être loin de moi. Il y avait des personnes qui ont déjà un parcours de vie difficile et parfois on employait des grands mots, on discutait de questions théoriques et ces personnes nous posaient des questions simples mais très riches". 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don