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Véronique Dufief ou l'art d'habiter sa vie
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Véronique Dufief ou l'art d'habiter sa vie

RCF,  -  Modifié le 23 janvier 2018
L'écriture est pour elle une école de communion. Avec son dernier livre Véronique Dufief touche à nouveau le cœur de ses lecteurs en parlant de la joie profonde qui nous habite et nous unit.
Véronique Dufief Véronique Dufief

Que faire de sa vie sinon l'habiter? Véronique Dufief nous a habitués à des ouvrages d'une grande intensité spirituelle. Après "La Souffrance désarmée" (2013), où elle confiait son combat quotidien contre la bipolarité, elle a publié "Bonjour vieillesse" (2015), sur l'âge, chemin d'avènement spirituel d'une fécondité imprévue. En 2016, avec "Être là", elle nous offre un nouveau regard sur la vie, empreint de sagesse. Une fois encore cette passionnée de littérature use du texte et des mots pour nous emmener "au tréfonds". Une réflexion sur le temps, la solitude, les autres, la façon d'être présent au monde. Avec elle on comprend que, paradoxalement, il y a, au plus intime de nous-mêmes, là où l'on se sent unique et singulier, quelque chose d'universel. De l'ordre de la joie.
 

il n'y a pas de temps perdu

Des heures, des jours, des mois, à ne pouvoir faire autre chose qu'être là. Véronique Dufief souffre de bipolarité. Sa maladie l'a obligée à une solitude forcée: ce qu'elle appelle "un extrordinaire rendez-vous avec la réalité." Plus d'un à sa place occuperait son temps à regarder la télévision ou surfer sur le web. La posture que défend l'auteur d'"Être là" n'est pas la plus facile. Elle est aux antipodes d'une fuite dans le divertissement. Ce n'est pas non plus faire "l'autruche pour ne pas voir ce que la réalité a de désagréable".
 

éprouver, au risque de souffrir

"Être là ce n'est pas forcément ne rien faire mais être tellement présent à soi, aux autres, à la réalité, qu'il n'y a plus de place possible pour autre chose que la joie." Ce ne sont pas que des mots. Quand  Véronique Dufief doit faire face à cette "angoisse violente" qui lui "saute à la gorge", elle fait le choix de ne pas déserter la souffrance. L'éprouver jusqu'au bout même si cela est difficile. Parce que c'est la meilleurs façon de dire que cette angoisse est "moins forte" que soi.
 

Prendre le temps d'aimer

Les mots de Véronique Dufief sur la solitude sont lumineux. "On ne peut jamais être là tout seul." La solitude c'est le temps de l'être humain avec vers son Dieu, le moment de faire monter à lui ses désirs les plus profonds. C'est aussi le moment où l'on entre en relation par la pensée avec les autres. "Le silence est un moyen d'être avec l'autre dans l'absence." La solitude, comme école de communion, est le secret de la joie universelle, imprenable.

Normalienne, éditrice, Véronique Dufief est maître de conférences à l'Université de Dijon. En 2013, elle publiait "La Souffrance désarmée" (éd. Salvator), récompensé par prix du livre de Spiritualité Panorama / La Procure.

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