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Des femmes devenues bergères
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Des femmes devenues bergères

RCF,  -  Modifié le 17 juillet 2023
Elles s’appellent Audrey, Christelle ou Geneviève et vivent auprès de leurs vaches ou de leurs moutons dans les alpages. Ces femmes ont fait le choix de devenir bergères. Portraits.
Pixabay - Berger, un métier qui attire de plus en plus de femmes Pixabay - Berger, un métier qui attire de plus en plus de femmes

Berger, un métier qui se féminise et qui par la même occasion se renouvelle. Aujourd'hui il faut une sacrée dose de courage et d'ingéniosité pour être bergère. Marjolaine, Christelle, Colline, Florine, Geneviève, Chloé, Leila, Caroline, Audrey, Hélène, Odile en sont la preuve. La journaliste Hélène Armand est allée les rencontrer, en compagnie du photographe Christian Pedrotti. Leur livre "Bergères en leurs alpages" (éd. Glénat) dresse le portrait de femmes dont le plus plus petit dénominateur commun est la passion.
 

suivre un rêve

"Je ne m'attendais pas à rencontrer des femmes jolies, féminines", avoue Hélène Armand, touchée par "l'élégance" des bergères. C'est aussi leur perception de la nature, "profonde" et "intelligente" qui a ému la journaliste. La plupart de ces femmes qui ont "emmontagné" n'ont pas fui la ville, contrairement à ce que l'on pourrait croire, mais "suivi un rêve". Celui sans doute inconscient que suscite les aventures d'Heidi, ou l'histoire de Manon des Sources.
 

L'appel de la nature

"C'est le paradis mais c'est vite l'enfer", raconte Geneviève, désormais convertie au métier - sacerdoce? - de bergère, après avoir exercé plusieurs métiers et une enfance en région parisienne. L'enfer, quand l'orage menace et que les brebis refusent de bouger, l'enfer depuis que le loup a fait sa réapparition en 1992 dans le Mercantour et les Alpes du Sud. Quand le brouillard s'installe, la perception des sons n'est plus la même. La montagne quand y passe de longues heures, seule, on la voit avec ses dangers et les difficultés même si la passion de la nature nous habite.
 

On ne s'improvise pas bergère

Surtout quand on ne vient pas du milieu agricole. Mais il y a des formation pour ça. L'École du Merle de Salon-de-Provence permet d'obtenir le brevet professionnel responsable d'exploitation agricole (BPREA) ou l'École de berger-vacher d'alpage forme des élèves à La Motte-Servolex (Savoie), à Die (Drôme) ou à La Côte-Saint-André (Isère). Une fois le diplôme en poche et l'alpage trouvé, reste à faire preuve d'ingéniosité au quotidien, et de courage. "La peur existe" et les femmes des alpages savent en parler. Elle savent aussi "se confronter avec courage aux conditions de vie" et en tirer des enseignements riches de sens.

 

Entretien réalisé en juin 2017

 

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