Thomas d'Ansembourg, écrivain et psychothérapeute, est l'invité de Marie-Charlotte Laudier dans Voyage Intérieur.
Avocat de métier, il s'est rapidement tourné vers les domaines de la psychologie et notamment de la Communication Non-Violente.
En 2001, il publie un best-seller, traduit en 26 langues, qui atteint aujourd'hui le million d'exemplaires vendus : "Cessez d'être gentil, soyez vrai - Être avec les autres en restant soi-même" aux éditions de l'Homme.
Il revient aujourd'hui sur le principe d'assertivité et nous apprend à (enfin) dire non !
L'assertivité, un chemin vers la cohérence
"Le fait de pouvoir aligner ce que je pense, ce que je dis et ce que je vis, de sentir cet alignement, cette cohérence plutôt qu'une impression de dispersion" telle est la définition que Thomas d'Ansembourg donne à l'assertivité. Vaste programme ! Être aligné c'est aussi savoir dire non. Cela ne veut pas dire que le bonheur réside dans le fait de ne pas être d'accord mais plutôt dans notre cohérence et notre honnêteté.
Thomas d'Ansembourg ne dénonce pas "la vraie bonté, la vraie générosité" mais plutôt ce qu'il appelle la "gentillesse de façade" qui est un masque occultant la
vérité.
Être des exemples pour nos jeunes
Dans son livre "Notre façon d’être adulte fait elle sens et envie pour les jeunes ?", Thomas d'Ansembourg invite le lecteur à éviter certains pièges que nous transmettons parfois inconsciemment à nos enfants. Comme par exemple "de vivre dans une culture du malheur". La période actuelle nous invite plus que jamais à créer une culture de la joie pour avancer sereinement en ce début d'année 2021.
Il y aussi "l'habitude d'avoir des rapports humains basés sur des rapports de forces". Le désaccord peut être exprimé autrement que par le conflit. Sans oublier la méfiance, l'habitude de séparer les choses de manière trés cartèsienne en les opposant trop souvent, ou encore le fait de parler en "je" plus qu'en "nous".
Dire "oui" alors qu'on pense "non" : l'effet cocotte-minute
En disant "oui" à tout on risque, selon le spécialiste de la Communication Non-Violente Thomas d'Ansembourg, "l'effet cocotte-minute". Une incohérence entre ce que l'on dit et ce que l'on pense qui amène à une accumulation de frustrations et un jour, fatalement, à l'explosion.
"Tôt ou tard ça pète ! La cocotte explose. Donc beaucoup d'agressivité car simplement on n'a pas pris le temps de vider son vase à temps et tout à coup on dit à quelqu'un "toi t'es la goutte qui fait déborder mon vase" ce qui est un comble de déni de responsabilités" affirme Thomas d'Ansembourg.