A la découverte des églises d'Orient

Cette Eglise remonte au 1er siècle du christianisme avec la conquête par les romains de ce que l’on appelle alors la Dacie (ancien nom de l’actuelle Roumanie).
En 1989, le régime communisme s’effondre et après 41 ans de clandestinité, l’Église gréco-catholique sort des catacombes.
Elle est élevée au rang d’Église archiépiscopale majeure d’Alba Iulia et des Roumains par le pape Benoit XVI en 2005 avec à sa tête un primat qui n’a pas le titre de patriarche mais d’archevêque majeur.

C’est une église de rite byzantin qui va se séparer de Constantinople lors du grand schisme de 1054 mais qui va toujours garder un trait d’union entre Constantinople et Rome, d’où son appellation de gréco-catholique

Son chef porte le titre d’« archevêque majeur de Kiev et de Galicie », avec résidence à Kiev. Son siège est aujourd’hui occupé par Sa Béatitude Sviatoslav Chevtchouk.
C’est une église qui est considérée par le Vatican comme un pont slave vers le monde latin mais une église qui est aujourd’hui dans une situation aujourd’hui compliquée puisque 20 % du territoire ukrainien est aujourd’hui sous le contrôle de l’occupant russe et un occupant qui entend affirmer la primauté de l’église orthodoxe du patriarcat de Moscou.

L'Eglise grcque melkite catholique a à sa tête un chef, qui porte le titre de Patriarche d'Antioche, d'Alexandrie et de Jérusalem des Melkites, avec résidence à Damas en Syrie. Le titulaire actuel du siège est Joseph Absi.
Les melchites catholiques représentent la deuxième communauté catholique d'Orient puisqu’elle compte 1,3 million de fidèles dans le monde dont 700 000 au Proche-Orient. Ils sont essentiellement originaires de tous les pays du Levant : Syrie, Liban, Palestine, Jordanie, Egypte.

Cette église est fondée au tout début du 1er siècle par les disciples de l’apôtre Thaddée.
Entre 1915 et 1922, un million et demi d’arméniens, à la fois catholiques et apostoliques, c’est-à-dire non rattachés à Rome, seront massacrés lors du génocide organisé par l’empire ottoman.
On dénombre aujourd’hui 600 000 fidèles arméniens catholiques dont 400 000 en Arménie mais aussi dans tous les pays du Moyen Orient comme aux Etats Unis, en Argentine, au Brésil, en France, en Grèce, en Turquie.

Cette église est fondée au tout début du 1er siècle par les disciples de l’apôtre Thaddée. Les échanges et tentatives d'union avec Rome furent continus de 1166 jusqu'à la conquête par les mamelouks du royaume arménien de Cilicie en 1375.
En 1439, lors du Concile de Florence, les émissaires du chef de cette église arménienne apostolique , dénommé catholicos, vont accepter un premier pacte d’union avec l'Église romaine, Mais Il faudra attendre 1742 pour que le patriarcat catholique arménien de Cilicie soit pleinement reconnu par le pape Benoit XIV et s’installe au Liban.
Le primat de l'Église porte le titre de « Catholicos-Patriarche de Cilicie des Arméniens », avec résidence à Bzommar au Liban. Près de Beyrouth
En 2021, Raphaël Bedros XXI Minassian a été élu catholicos-patriarche par le synode de l'Église et le pape lui a accordé la communion ecclésiastique le lendemain. On dénombre aujourd’hui 600 000 fidèles arméniens catholiques dont 400 000 en Arménie mais aussi dans tous les pays du Moyen Orient comme aux Etats Unis, en Argentine, au Brésil, en France, en Grèce, en Turquie.

C’est la plus récente des églises catholiques orientales : elle n’a que 9 ans à peine puisque qu’elle est née en 2015 de la scission de l’église éthiopienne catholique
En 2015, le pape François érige officiellement l'Église érythréenne catholique par détachement de l'eglise éthiopienne catholique. Asmara devriandra la capitale du nouvel état soit érigée en archéparchie métropolitaine, l'archéparque d'Asmara devenant ainsi le métropolite de l'Église érythréenne.
C’est une petite église qui ne regroupe que 160 000 fidèles, une église qui vit en paix avec l’église éthiopienne mais qui est dans un grand contexte de pauvreté et qui fait aujourd’hui face à des défis sociaux majeurs

Le christianisme ne va arriver que tardivement en Ethiopie puisque ce n’est qu’au IVe siécle qu’il va s’implanter grâce à 2 l’arrivée providentielle de 2 jeune syriens chrétiens prénommés Fulmence et Edèse.
En 2015, cette église éthiopienne catholique va perdre une partie de sa souveraineté après la création par le pape François d’une église érythréenne catholique qui sera détachée de l'Église éthiopienne.
Le chef de cette Église porte le titre d'archevêque métropolitain d'Addis-Abeba des Éthiopiens, avec résidence à Addis-Abeba. Son titulaire actuel qui a été nommé par Benoit XVI depuis 1999 Son Eminence Berhaneyesus Souraphiel.
C’est une église qui compte aujourd’hui 900 000 fidèles qui sont tous sur le territoire éthiopien.

L’église copte aurait été fondée par l’évangéliste St Marc dans la ville égyptienne d’Alexandrie. Elle va engendrer 2 grands saints qui seront aux origines-mêmes du monachisme chrétien : St Antoine l’Ermite et St Pacôme
A sa tête, le Patriarche Ibrahim Isaac Sidrak, dit Patriarche d'Alexandrie des Coptes, avec résidence au Caire. L’église copte catholique ne compte aujourd’hui que 250 000 fidèles qui vivent essentiellement en Egypte. Mais c’est une communauté qui joue toujours un rôle important dans la vie politique et sociale du pays en dépît des attentats dont elle a fait l’objet.

L’église syriaque est établie à Antioche par St Pierre en 37. C’est là que va se former une des toutes premières communautés de chrétiens et que pour la première fois, les disciples du Christ seront appelés « chrétiens ».
C’est une église qui a été très meurtrie par les persécutions de Daesh notamment à Mossoul et Karakosh. C’est pourquoi les catholiques syriaques ne sont plus aujourd’hui qu'environ 150 000 dans le monde. Ils vivent principalement en Irak au Liban, en Syrie et le reste dans la diaspora répartie entre les Etats-Unis, le Canada, la France, la Turquie et l’Australie.
La messe est célébrée en araméen-syriaque et en arabe.

C’est la plus récente des églises catholiques orientales.
En1932, Rome crée une métropole syro-malankare, officialisant ainsi l'existence de cette seconde église catholique orientale indienne
Elle est dirigée par un Catholicos-Archevêque majeur, avec résidence dans la ville de Trivandrum dans le Kerala.
Elle rassemble aujourd’hui 450 000 fidèles et qui témoigne d’un véritable élan missionnaire.

Nous évoquons cette semaine l'Eglise Syro-Malabare.
Fondée par St Thomas en 52, cette église fut placée rapidement sous la juridiction de l’église chaldéenne dont elle adopta le rite syriaque oriental araméen.
Ce n’est qu’en 1923 qu’une hiérarchie vraiment syro-malabare sera établie par Rome. En 1993, elle sera élevée au rang d'Église archiépiscopale majeure, dirigée par un archevêque majeur, métropolite du Kerala.
Début 2024 c’est Sa Béatitude Raphael Tattil qui vient d’être élu archevêque majeur de Ermakulam Angalamy c’est-à-dire chef de cette Eglise Syro-Malabare. Il a la lourde mission de rétablir l’unité dans une église en proie à de vives tensions après l’entrée en vigueur d’une réforme liturgique qui a provoqué une fronde parmi le clergé et les fidèles.

L’Église d’Orient a refusé le concile d’Ephèse (431). Florissante en Mésopotamie et en Perse, elle évangélise l’Inde et la Chine du IVe au XIIIe siècle.