Au risque de la Parole

Le chapitre 21 s'ouvre avec les deux piècettes données par le veuve : une petite bonté sans idéologie. Le reste du chapitre ressort du genre apocalyptique.
Au milieu de ces difficultés, l'espérance - une espérance faite d'une humble bonté - nous dit qu'un futur est possible. C'est aussi la découverte d'un Dieu qui est avec nous.

Dans le discours après la Cène, au chapitre 15 de l'évangile de Jean, Jésus nous parle de la joie...

Le chapitre 21 est curieux. Il commence par la scène de la veuve qui glisse deux piècettes dans le tronc du temple et il se poursuit avec une série d'annonces apocalyptiques - c'est la grande apocalypse de Luc. Pour y trouver une cohérence, nous avons eu recours à un texte de Vassili Grosmann, un russe qui a vécu l'apocalypse de Stalingrad. Mais cette apocalypse est illuminée par ce qu'il appelle "la petite bonté sans idéologie". Et c'est cette petite bonté, célébrée par Jésus, qui nous conduit sur les chemins de l'espérance. Au-delà des discours et des commentaires savants.

Le discours après la Cène. Un grand moment de l'évangile de Jean. Cette fois la fin du chapitre 14 et le début du chapitre 15.

Nous sommes toujours à l'épisode de l'impôt du à César. Dans ce chapitre 20 il est beaucoup question du pouvoir et de la vérité. Jésus est très net quand la loi confisque le sens et le met en dehors de la vie. C'est priver la vie de la vie. C'est la même chose quand certains sacralisent la lignée. Les autorités confisquent la clé. Et le chapitre 20 se termine par la colère de Jésus.

C'est le début du grand discours après la Cène. Les disciples sont affolés. Dans cette première partie le discours va être rythmé par les questions des disciples : Pierre, Thomas et Philippe pour cette émission. A chaque réponse Jésus s'efforce d'élever la compréhesnion des disciples. L'essentiel est de dire que le départ de Jésus est nécessaire pour aboutir à une nouvelle présence, celle de l'Esprit.

En Luc 20, nous relisons un passage très connu : l'impôt du à César. Jésus est en butte avec le mensonge, avec des faux jetons. Il comprend leur fourberie. Les mots de l'évangéliste sont très forts.
Mais cet épisode nous mène plus loin qu'un piège et un contre piège, en effet il nous amène à une réflexion sur la vérité au plan social et au plan politique. C'est bien sur cette question que le procès de Jésus se déroulera.

Dans cette émission le Père José Willibald trace à grands traits le plan de ce discours après la Cène, un discours touffu, avec des répétitions, des refrains, des pietinements. Il y a quelque chose de musical dans ces textes.
C'est déroutant. Mais il y a un grand thème, c'est celui de l'amour, terme qui revient 30 fois dans les chapitres 13 à 17.

En outre Jésus s'efforce de mener ses disciples le plus hauit possible dans la compréhenion fine de son message. Une chose surnage : la necessité du départ de Jésus pour qu'il puisse revenir sous la forme de l'Esprit.
Un texte très trinitaire en fait.

Pierre-Paul Delvaux vous propose de réécouter un des plus beaux récits de l'évangile de Jean au chapitre 8.

Le père José est souffrant. Ce n'est pas sa voix mais sa pensée, sa traduction et son commentaire de cette scène magistrale racontée au premier livre des Rois chapitre 19. "Fais-nous voir quel Dieu tu es..." Et bien, Dieu n'est pas dans le spectaculaire mais bien dans le bruit de fin silence ou dans le silence tenu, selon la traduction du père José. Un grand moment de découverte.

Au début du chapitre 20 dans l'évangile de Luc, les tensions se font de plus en plus vives. La question est toujours la même : "par quelle autorité fais-tu cela ?"
La première scène est caractérisée par la mauvaise foi.
Ensuite, l'épisode des vignerons homocides est très direct et les autorirtés ne s'y trompent pas.

Avec le chapitre 13 l'évangéliste entame le récit du dernier repas avec le lavement des pieds. Episode majeur s'il en est.

Après son entrée triomphale à Jérusalem sur un âne, Jésus pleure sur Jérusalem et puis il chasse les marchands du temple.
Il est intéressant d'aller au-delà de l'anecdote.
La lecture de ces deux épisodes est éclairée par un texte du philosophe allemand Ernst Bloch. Il y a en chacun de nous un lieu d'extraterritorialité, un secret caché au fond de nous-mêmes.
Dans le passage qui nous occupe il est question de visitation : il y aurait pour chacun de nous une heure de visitation. Il ne faut pas la manquer.

Le chapitre 12 de l'évangile de Jean se situe juste avant la Cène. Il commence avec l'onction de Béthanie.

Ces chapitres sont traversés par cette question essentielle : Par quelle autorité fait-il cela ?
Ici nous avons affaire à une scène qui a un décor royal, mais le roi se présente sur un ânon et cela en résonance avec l'annonce des prophètes en particulier avec le texte du prophète Zacharie au chapitre 9 verset 9.

Tout se passe donc ici dans la lignée prophétique : les préparatifs et l'entrée elle même. Il faut évidemment tenir compte des deux scènes qui vont suivre : Jésus pleure sur Jérusalem et il chasse les marchands du Temple.

Au chapitre 11 de l'évangile de Jean, Jésus affronte la mort.

La parabole des mines est difficile. Elle est en lien avec la question de l'autorité de Jésus d'une part et avec l'autorité de l'occupant romain qui était très sourcilleux à ce sujet. Les Juifs du temps craignaient à juste titre la contestation de l'ordre politique.
Par ailleurs, cette parabole est comparée à la parabole des talents de Matthieu.
A la fin, il y a un "verset flottant" : "A celui qui a on donnera..."
Le dernier verset de l'épisode est tout simplement insupportable.

Toujours à la hauteur du chapitre 10 de Jean, une pause pour dire que Jésus récapitule le geste des prophètes. Aujourd'hui le prophète Daniel.

La parabole des mines au chapitre 19 de Luc est difficile. Très différente de la parabole des talents qu'on trouve chez Matthieu.
Pour clarifier un peu, il faut remettre le récit dans le contexte politique. Le succès de foule de Jésus inquiète les autorités juives et celles-ci craignent les réactions des romains. D'autant plus que Jésus va apparaître comme un roi, un roi sur un âne, mais un roi toute de même, dans le passage qui se situe juste après.
Tout ceci contribue aussi à révéler une autre image de Dieu.

Au chapitre 10 et en écho avec le chapitre 4 : Jésus récapitule la geste des prophètes du premier testament.