Chaque mois, Dialogue RCF réalise pour l'Église protestante unie de France et l'Union des Églises protestantes d'Alsace et de Lorraine un podcast sur une thématique différente, pour accompagner la quête de celles et ceux qui cherchent un sens à la vie et que l'Évangile peut éclairer.
Les hommes ont tendance à sacraliser certains de leurs projets ou de leurs réalisations. Compétitions sportives, croissance économique ou même innovations technologiques captivent notre attention et deviennent aussi sacrées. "Sacré" est de la même famille que "consacrer". Si tous ces événements ou objets deviennent sacralisés, cela signifie que notre temps, notre argent et finalement notre vie leur sont consacrés. Nous en faisons alors un absolu, et par conséquent tout le reste n’a plus qu’une valeur très relative.
Tous, nous aspirons à vivre pleinement, et aucun de nous ne le peut. Le désir de vivre en plénitude est contrarié par la mort et les souffrances. Nous sommes vulnérables, susceptibles de blesser et d’être blessés : dans notre corps, dans notre esprit, dans nos relations. Enfin, nous voulons nous réaliser par nous-mêmes sans laisser Dieu guider entièrement notre vie. L’être humain, quel qu’il soit, se ferme à Dieu. Cette fermeture, la Bible l’appelle « péché ». En somme, la vie humaine est, de toutes parts, assaillie par des réalités qui tendent à l’anéantir et contre lesquelles nous ne pouvons rien.
Un témoin est une personne qui vit un événement et peut le raconter à d’autres. Ce rôle de témoin est essentiel : grâce à lui, nous apprenons des choses et nous nous ouvrons à des réalités que nous n’avons pas vécues nous-mêmes. Mais il est modeste : le témoin s’efface devant ce qu’il transmet. Il est donc un indispensable relais sur un chemin qui n’a pas commencé avec lui et qui continuera après lui. Lorsqu’il est amené à témoigner, il le fait à sa manière, à partir de son point de vue. Ainsi, deux témoins d’un même événement le présentent de manières différentes et complémentaires.
Le couple est le fruit d’un désir. Un regard, un frémissement intérieur. Quelqu’un éveille mon intérêt, m’attire, accapare mes pensées… Entre amitié, passion et désir, oui, c’est bien un amour qui est en train de naître !
S’ouvre alors avec impatience le besoin d’un rapprochement, d’une découverte amoureuse et d’une parole. Les mots, qu’ils soient SMS, murmures à l’oreille ou poème, donneront vie à l’amour naissant.
Ce que l’on appelle communément « nature » ou « environnement », les croyants l’appellent « création ». Ils affirment par là leur conviction que notre univers n’est pas le fruit du hasard mais le fruit et l’expression d’une intention de Dieu. C’est par cette affirmation que s’ouvre la Bible. Un monde créé par Dieu, est-ce bien sérieux ?
L’évangéliste Luc raconte que les disciples de Jésus lui demandent comment s’adresser à Dieu ; Jésus leur propose alors des mots qui s’ancrent dans sa propre prière, enracinée dans la tradition juive. Rapidement, cette prière est devenue un modèle. Les phrases sont courtes et faciles à retenir. Les chrétiens de tous horizons et de tous temps les connaissent et les transmettent en famille ou en Église.
On pourrait comparer l’Esprit saint à un metteur en scène qui ne monte jamais sur scène. Il ne se montre pas, mais il donne aux acteurs des indications et surtout la confiance nécessaire pour qu’ils s’expriment et jouent librement. L’Esprit, c’est celui qui donne confiance pour que les mouvements adviennent et que les paroles jaillissent, librement, sans crainte, en pleine lumière.
A l’occasion du culte qui rassemble la communauté, on sera peut-être étonné de découvrir, près de la chaire, une table dressée comme si des convives étaient attendus. Après la lecture des Écritures et la prédication, l’assemblée s’en approche pour partager le pain et le vin. C’est le temps du Repas du Seigneur, appelé la Cène ou la Communion, et l’Eucharistie dans d’autres traditions chrétiennes.
Chacun peut avoir son dieu. Certaines religions en avaient plusieurs comme les Égyptiens, les Grecs ou les Romains. Aujourd’hui encore les hindous ou les
bouddhistes ont plusieurs divinités, dieux et déesses. D’autres n’en ont qu’un, comme les juifs, les musulmans ou les chrétiens, et souvent ils
l’écrivent avec une majuscule pour marquer la différence.
Réchauffement climatique, pollution, dégradation de la biodiversité,...La question de l'"à venir" du monde n'a sans doute jamais paru aussi urgente et angoissante. L’exploitation à marche forcée des ressources naturelles fait redouter, à plus ou moins long terme, la fin même de l’humanité. Et quelles utopies parviennent encore à mobiliser ? L’écologie peine à jouer ce rôle, même si les jeunes générations y trouvent peut-être la grande cause à défendre pour le XXIe siècle.
Le temps passe et nous ne pouvons ni le ralentir, ni l’accélérer, ni l’arrêter. Nous y sommes inscrits. Par des événements imprévus, bienvenus ou éprouvants, nous réalisons que nous ne possédons pas le temps. D’autres événements nous font prendre conscience du temps écoulé ou, à l’inverse, du temps qui se poursuivra après nous et dont les potentialités se déploient déjà.
Il faut bien le reconnaître, la mort d’un ami ou d’un proche ne nous laisse jamais indemne. Au-delà de la tristesse, elle brise quelque chose de profond en nous, un lien humain, paisible ou orageux, intime ou distant. Plus fondamentalement encore, la mort renvoie chacune et chacun à sa propre existence, à sa propre finitude. Elle soulève ou ravive des questions souvent inconfortables sur le sens de ce que nous vivons. La mort d’un proche est un point d’interrogation qui secoue notre vie et ébranle nos certitudes.
Si Dieu existe, attend-il quelque chose de moi ? Faut-il prendre l’initiative, attirer son attention, le convaincre, lui plaire ?
Nous avons souvent tendance à apprécier la dignité de notre vie en la mesurant à nos réussites et au bien que nous avons pu faire.
Cette manière de vivre enferme l’homme dans une quête de reconnaissance sans fin, puisqu’il doit constamment mériter de vivre.
« Mon enfant choisira quand il sera grand, je ne veux pas lui imposer. » Les adultes soucieux de respecter leur enfant, et plus encore leur adolescent, ont à cœur d’offrir le choix, en matière de religion comme dans beaucoup d’autres domaines de la vie. Donner une éducation religieuse dans cet esprit, c’est précisément permettre au jeune de construire sa vision du monde en trois dimensions : personnelle, relationnelle et spirituelle. C’est lui permettre de choisir…
On ne va pas se mentir, la peur est une compagne fidèle. Elle habite nos réflexes, nos réussites et aussi nos immobilismes. Avant le premier rendez-vous, devant un défi un peu plus conséquent que d’habitude ou une situation immédiate
de danger, la peur est même un carburant puissant et nécessaire. Elle est capable de tirer le meilleur de nous-mêmes et de nous arracher des griffes d’éventuels prédateurs. Ne dit-on pas qu’elle donne des ailes ?
Parler de "guerre juste" peut sembler curieux et contradictoire. L'expression sonne faux, car la guerre évoque la brutalité et la mort, tandis que la justice renvoie à l'équilibre, au droit, à la limitation de la violence, et donc au respect de la vie. Et pourtant, depuis plus de 2000 ans, juristes, philosophes et théologiens débattent des conditions à remplir pour qu'une guerre puisse être qualifiée de "juste".
Sur notre planète devenue interdépendante et globalisée, les matières premières, les produits et les capitaux circulent librement, alors que des frontières entravent la liberté des hommes. C'est le paradoxe de la mondialisation !
Combien de fois disons-nous "pardon" dans la journée ? En bousculant quelqu'un dans la rue, en cherchant à nous faufiler dans la file d'attente à l'entrée du cinéma, en coupant une conversation... Demander pardon est un réflexe comme on dit "bonjour", sans vraiment y penser. Mais pardonner à quelqu'un qui nous a blessé, agressé, humilié... n'est pas aussi simple ! Ne dit-on pas : "Je te pardonne, mais je n'oublie pas !" Et certains vont même jusqu'à dire : "Je ne te pardonnerai jamais !" Mais que veut dire "pardonner" ?
L'expérience du mal est des plus ordinaires. C'est pourtant une épreuve insaisissable et tentaculaire. Elle représente une menace permanente qui met en péril notre zone de confort et notre survie, jusqu'à notre dernier souffle. Nos manières d'en parler montrent la complexité de nos ressentis : "se donner du mal", "avoir mal", "se sentir mal", "être rongé par le mal", "être mal en point", "être mis à mal", "dire du mal", "faire du mal"... au point de ne plus distinguer entre les malheurs et la malveillance.
Au travers des mots que tu lis se dessine une perspective de vie. Lorsque tu prends le temps de lire la Bible, toi qui penses la connaître, tu te fais surprendre. Ta curiosité piquée, ta soif de sens ravivée, tu risques d'être entraîné plus loin que tu ne l'imaginais...
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