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Jour de Joie RCF - page 5

Émission présentée par Michel Mertens

Chaque semaine, Michel Mertens et ses chroniqueurs vous donnent ou redonnent le goût de la Parole biblique. L'équipe vous propose une méditation biblique sur les textes de la liturgie dominicale. Une méditation actualisée des textes proposés par l’Eglise afin d’en tirer toute la saveur.

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Episodes

  • RCF
    18 février 2022

    Commentaire liturgique - 7ème Dimanche du Temps Ordinaire

    29 min
    La méditation de ce dimanche nous invite à vivre nos relations humaines dans l’amour selon la miséricorde divine « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ».

    Aujourd’hui, Dieu nous appelle à agir pour le bien et à refuser toute vengeance. En effet la vengeance ne résout rien puisqu’elle enferme les deux protagonistes dans une spirale mortifère. Comment sortir de cette spirale ?

    Saint Paul va nous parler en termes imagés du combat que doit mener l’homme pour accéder à sa pleine humanité. Il suggère que ce processus d’humanisation est un long cheminement pour accéder la dignité d’homme : on ne naît pas homme … on le devient.

    Dans notre monde sécularisé, il arrive bien souvent de constater que « l’amour n’est pas aimé ». Et si le comportement du chrétien ne se résumait pas à un effort pour « tout supporter » mais plutôt comme la reconnaissance que chacun, chacune, nous avons à faire mémoire que « en tout temps et en tout lieu, Dieu le premier nous a fait miséricorde ».

    Un moine bénédiction de Madagascar a écrit ceci :

    Pour apprendre à aimer l’autre, et même l’ennemi, il nous faut apprendre à le juger à partir de ce que Dieu a déjà accompli, que ce soit pour moi ou que ce soit pour lui.
    Notre regard sur l’autre change dès que nous l’enracinons dans ce que le Seigneur a fait pour moi et pour lui. On peut également comprendre ainsi l’invitation à être miséricordieux comme le Père. Quand on reconnaît la miséricorde que Dieu nous accorde, on peut l’exercer envers les autres. Telle sera aussi notre récompense : Dieu rendra parfaits ces petits gestes de miséricorde que nous commençons à poser, en les menant à la plénitude de son amour.

    Invité : Abbé Armand Beauduin, Chanoine à la Cathédrale, professeur d’exégèse de l’Ancien Testament à l’ISCP à Liège, et également de 1990 à 2004 responsable du SEGEC Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique en Communauté française.
  • RCF
    11 février 2022

    Commentaire liturgique - 6ème Dimanche du Temps Ordinaire

    29 min
    Quand Dieu a créé le monde, nous dit le Livre de la Genèse, « Il vit que cela était très bon ». Quand Dieu crée, Il trouve sa joie dans l’œuvre qu’Il a fait sortir de ses mains.

    Mais cette joie de Dieu appelle en réponse la joie de l’homme, non comme une reconnaissance obligée, mais comme une joie en retour. C’est bien le propos de Jérémie qui écrit : « Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur ».

    La foi en Dieu serait reconnaissance de l’initiative du Créateur ?
    Saint Paul dans la lettre aux Corinthiens vient élargir le bonheur aux dimensions du Christ en lui donnant un goût de vie éternelle. La confiance en Dieu n’assure pas seulement un bonheur pour les vivants, elle devient promesse de vie pour les morts.

    Avec ce passage de la lettre aux Corinthiens nous sortons des images bucoliques des prophètes pour nous retrouver tendus entre ciel et terre, et au coeur de cette tension se trouve le Christ.

    La résurrection du Christ n’est-elle pas la promesse du bonheur éternel pour tout le genre humain ?

    « Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur » nous disait saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens. L’homme trouverait donc la pleine réalisation de lui-même en Dieu ?

    La mentalité occidentale actuelle ne met pas aussi haut la réalisation de l’homme. Qu’est-ce qui permettrait de croire que la foi en Dieu contribue à l’épanouissement de l’homme ?

    Un texte reste très fort pour nous suggérer que la pleine réalisation de l’homme est dans la promesse faite par Jésus dans les Béatitudes. « Heureux êtes-vous car votre récompense est grande dans le ciel ».

    Ce qui encombre le cœur de l’homme, c’est toutes les promesses de bonheur et de réalisation de soi dans la consommation. Nous vivons dans une société qui offre une solution à tous les questionnements et à toutes les situations de vie. Mais des incertitudes sont venues se glisser dans le programme bien ficelé de notre société de consommation : des menaces climatiques et une pandémie qui n’en finit pas. Y a-t-il une promesse de bonheur qui tienne face à toutes ces incertitudes?

    Invitée : Béatrice Caliouw, assistante paroissiale, membre du Service Diocésain de la Liturgie et des Sacrements, responsable de la cellule Funérailles et accompagnement du deuil; membre de l'équipe des célébrations des funérailles au Crematorium de Robermont.
  • RCF
    4 février 2022

    Commentaire liturgique - 5ème Dimanche du Temps Ordinaire

    29 min
    Tout dans les lectures que nous allons entendre ce jour va nous parler de la rencontre d’un homme avec ce que les textes désignent comme « la splendeur de Dieu ». Il va s’agir à chaque fois d’un rayonnement, non pas de lumière mais d’amour qui éloigne les ténèbres qui assombrissent le cœur de l’homme.

    Il ne faut pas opposer l’homme qui ne serait que ténèbres et Dieu qui ne serait que lumière. L’homme en tant qu’il est créé à l’image de Dieu possède en lui la lumière de Dieu. Mais pour cela, l’homme doit chasser ce qui risque d’occulter cette lumière.

    Ecoutons Isaïe qui fait l’aveu que, à cause de l’impureté de son cœur, il a fait obstacle à la lumière.

    Nous allons célébrer en mai prochain la canonisation de Charles de Foucauld, ermite mort martyr en plein désert d’Algérie. L’épisode de sa conversion est bouleversant. De la nuit de sa vie de débauché et indiscipliné, Charles a émergé par la rencontre de la lumière de la foi.

    Entré dans une église à Paris, Charles s’agenouille sur un prie-Dieu et courbe la tête. Il repense à son triste passé sans Dieu, passé qu’il trouve aujourd’hui si vide de sens. Il s’écrie : « Mon Dieu, dit-il, si vous existez, faites que je vous connaisse ». Un prêtre, l’Abbé Huvelin, lui propose de se confesser.

    Au moment de recevoir l’absolution, le gouffre de son âme disparaît et devient un puits de lumière qui brûle l’ombre du doute qui planait dans l’esprit de l’ancien soldat. Une nouvelle conviction le saisit au cœur : Dieu est là, tout près, et il l’appelle. C’est le même chemin que saint Paul a fait lors de sa conversion sur le chemin de Damas.

    Nous connaissons l’épisode de la pèche miraculeuse. Jésus sur le rivage, et au loin la barque de Simon Pierre qui était vide après toute une nuit de pêche sur le lac. Or ils connaissaient leur métier. Et voilà que peu de temps après, les deux barques sont pleines à craquer.

    La barque de notre Église nous paraît souvent vide aujourd’hui dans nos contrées qui ont pourtant une longue histoire chrétienne malgré les réformes et les restructurations, les projets et les conseils de toutes sortes.

    Et pourtant il y avait 150.000 personnes à la messe du pape à Abou Dahbi, au coeur de l’Arabie musulmane, et 700.000 jeunes aux JMJ à Panama. Où sont les jeunes ce matin dans nos assemblées ? Il est trop simple de poser la question de la foi de cette manière. Ce n’est pas une question de marketing ni de nombre d’adhérents.

    Ce qui est frappant, c’est la diversité des situations où l’appel de Dieu retentit. Simon Pierre est touché dans son activité quotidienne, marquée à ce moment par un gros échec. Pour Paul le voyageur intrépide, c’est sur la route : une route qu’il a prise pour persécuter Celui qui va le convertir. Quant à Isaïe, diplomate de la cour du roi, c’est la splendeur de la liturgie du Temple qui va le frapper d’émerveillement et de stupeur.

    Diversité des situations mais similitude des réactions : après la surprise et l’étonnement, il y a le recul, l’effroi, le frisson de celui qui se trouve tout à coup submergé par le choc de la découverte – un peu comme le frisson de l’amoureux ou de l’artiste. «Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures» dit le futur prophète. «Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur» dit Pierre. Tandis que Paul évoquera plus tard «l’avorton que je suis, moi le plus petit des apôtres». La découverte de la grandeur divine entraîne la découverte de la petitesse humaine… Rappelons-nous la conversion de Charles de Foucauld.

    Invité : Yves Keumeny, Directeur du Centre Diocésain de Formation et curé de l’Unité Pastorale de Soumagne-Olne-Melen.
  • RCF
    28 janvier 2022

    Commentaire liturgique - 4ème Dimanche du Temps Ordinaire

    28 min
    Dans son œuvre Le Porche du mystère de la deuxième vertu, Charles Péguy a écrit : « Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance. La foi va de soi, la charité va aussi de soi. Mais l’espérance? »

    La première lecture parle de l’audace de la foi chez Jérémie. « Ne tremble pas … car je fais de toi une ville forte ».

    La seconde lecture parle de la charité chez saint Paul. Est-ce si vrai que la charité va de soi, comme disait Péguy. Elle est la vertu qui surpasse toutes les autres. Car « S’il me manque l’amour, je ne suis rien ».

    Reste l’espérance, dont nous parlait Péguy.

    L'Espérance voit ce qui n'est pas encore et qui sera. Elle aime ce qui n'est pas encore et qui sera dans le futur du temps et de l'éternité.

    Après avoir écouté Jésus proclamer l’oracle du prophète Isaïe, les assistants à la synagogue L’entendent tenir un propos surprenant : «Cette parole de l'Écriture que vous venez d'entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s'accomplit».
    Le message, destiné à ceux qui se disent croyants, va trouver un meilleur accueil auprès de ceux qui sont loin mais qui mettent leur espérance dans une Parole qui fait vivre.

    Reprenons le texte de Péguy :
    « La foi voit ce qui est ». C’était l’invocation de Jérémie : « Mets ta ceinture autour des reins et lève-toi. »
    « La charité aime ce qui est. » C’était l’hymne à la charité de saint Paul.
    « L’espérance aime ce qui sera ». Jésus dans l’évangile de Luc n’a trouvé un bon accueil que chez ceux qui osent la folie de son message.
    Nous serons des pèlerins de la Bonne Nouvelle si nous osons faire confiance à Dieu ?

    Invitée : Béatrice Caliouw, assistante paroissiale, membre du Service Diocésain de la Liturgie et des Sacrements, responsable de la cellule Funérailles et accompagnement du deuil; membre de l'équipe des célébrations des funérailles au Crematorium de Robermont.
  • RCF
    21 janvier 2022

    Commentaire liturgique - 3ème Dimanche du Temps Ordinaire

    30 min
    Le théologien Maurice Bellet a rédigé un livre qu’il a intitulé : « Dieu, personne ne l’a jamais vu ». Cette phrase introduit l’évangile de Jean (Jn 1,18) qui poursuit en ajoutant : « Jésus qui est dans le sein du Père nous l’a fait connaître ».

    Les lectures de ce dimanche nous placent devant l’importance de la Parole de Dieu. En effet, depuis l’Ancien Testament, pour connaître Dieu, il n’est plus question de monter sur la montagne pour « voir Dieu » mais tout est à entendre. Tout est désormais dans l’écoute et l’accueil de la Parole révélée, proclamée par Jésus.

    Nous poursuivons avec l’évangile de Luc qui commence avec cette incise : « ce Jésus dont je souhaite vous parler est venu pour nous enseigner une Parole nouvelle ».

    En effet, ce jour-là dans la synagogue, Jésus a pris l’initiative de faire un commentaire sur le Livre d’Isaïe. Jésus parle avec autorité, c’est-à-dire qu’Il ne parle pas au nom d’un autre, mais Il se fait Lui-même Parole.

    Lors de chaque eucharistie, c’est par l’écoute attentive de la Bible que l’Esprit nous fait découvrir la présence« aujourd’hui » du corps et sang du Christ. C’est par l’accueil de la Parole rendue vivante et actuelle par l’Esprit saint, que se construit et s’unifie, dans sa diversité, le Corps de l’Eglise, et au-delà, celui de l’humanité toute entière.

    Chaque eucharistie est considérée comme un repas : nous sommes bien sûr invités à manger le pain et boire la coupe, mais surtout nous sommes aussi invités à « manger la Parole ». Ce qui fait de nous des disciples, c’est la « manducation de la Parole », c’est-à-dire la méditation : nous nous laissons instruire par la Parole lue et relue, méditée et partagée sans cesse tout au long de notre vie.

    Car c’est par la Parole que l’Esprit fait son œuvre en nous et dans le monde.

    Invité : Yves Keumeny, Directeur du Centre Diocésain de Formation et curé de l’Unité Pastorale de Soumagne-Olne-Melen
  • RCF
    14 janvier 2022

    Commentaire liturgique - 2ème Dimanche du Temps Ordinaire

    30 min
    L’évangile de ce jour va nous rapporter l’épisode des noces de Cana.

    C’est du mystère de l’Eglise, me semble-t-il, que les lectures de ce jour peuvent nous parler. Un Eglise annoncée, anticipée par les prophètes, tel est bien le sentiment qui doit nous saisir à la lecture du prophète Isaïe.

    Dieu y est présenté comme l'époux de son peuple Israël. A travers toute la Bible, depuis Osée jusqu'à la fin du livre d'Isaïe, en passant par le Cantique des Cantiques, l'Alliance entre Dieu et Israël est une alliance nuptiale, fidèle et indissoluble quelles que soient les trahisons et les fragilités humaines. L’amour éternel de Dieu est offert à son Eglise, sainte et pécheresse, et dont Il est le seul à connaître les frontières.

    Aux noces de Cana, la fête menace de s’interrompre car «Ils n’ont plus de vin». Nos communautés chrétiennes vieillissantes peuvent aussi ressentir nos célébrations comme une fête où le vin vient à manquer.

    Et pourtant la surabondance peut surgir si nous faisons confiance à la vie de l’Esprit qui peut susciter des dons multiples à condition de les accueillir. Car, comme dit saint Paul, l’Esprit distribue ses dons à ceux qui les accueillent.

    Dans l’évangile, saint Jean nous précise : «La mère de Jésus était là». Sa présence et ses paroles au banquet de Cana n’ont rien d’anodin. Elle remarque le manque et l’exprime à Jésus : « ils n’ont pas de vin », ils ont perdu la joie des noces, le bonheur d’aimer.

    Le vin dans la Bible signifie joie (Livre de Qohelet), amour (Cantique des Cantiques), vie (Livre des Proverbes), alliance avec Dieu (Genèse et Isaïe). Etre d’Eglise, c’est d’abord présenter à Dieu l’humanité assoiffée de revivre par manque de vin, à la manière de Marie qui intercède auprès de son Fils.
    Avec une surprise : en effet à sa mère, Jésus répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n'est pas encore venue. » La réplique de Jésus nous déconcerte. A sa mère, il lui dit « femme ». C‘est qu’il la renvoie au futur, à la croix. Son « heure » y sera venue.

    « Le troisième jour, il y eut des noces … ». Quand les évangélistes disent « le troisième jour », ou « trois jours plus tard », cela doit tinter à nos oreilles : il s’agit toujours d’un rappel que « le troisième jour Jésus a été relevé de la mort, qu’Il est ressuscité ».

    Et donc l’épisode de Cana serait une préfiguration de ces noces nouvelles entre Jésus et l’humanité. En effet : « ils n’ont plus de vin » car tout est mort. Mais le miracle survient, et tout revient à la vie. Les vieilles outres pleines d’une eau morte sont le creuset d’où va jaillir la vie.

    Comme le premier signe du Christ s’est manifesté à Cana en Galilée, ce sera aussi en Galilée que le ressuscité se manifestera.

    Invité : Luc Mahiels, Diacre, Responsable de la Commission diocésaine Oecuménisme
  • RCF
    7 janvier 2022

    Commentaire liturgique - Baptême du Christ

    30 min
    Aujourd’hui, l’Eglise nous propose de célébrer le Baptême du Christ : son baptême d’adulte dans le Jourdain.
    L’enfant est d’abord appelé Jésus, du nom confié par l'ange à Marie et à Joseph. Le nom de «Jésus» signifie «le Seigneur sauve». Grâce au oui de Marie et à l’obéissance de Joseph, Dieu se fait homme, il accomplit la promesse du prophète Isaïe : «Consolez mon peuple. Parlez au coeur de Jérusalem. Proclamez que son service est accompli, que son crime est pardonné».
    En Jésus - «le Seigneur sauve» - vient l'heure de la rencontre, de la surabondance de la miséricorde. La vie est donnée à nouveau, sans mesure, avait annoncé prophétiquement Isaïe.
    Lorsqu'un enfant ou un adulte est baptisé, lorsque son nom lui est donné, c'est dans l'amour de Dieu qu'il est plongé : «Il le porte sur son coeur», avait ajouté Isaïe.
    Nous sommes invités à faire mémoire de notre propre baptême où Dieu nous a donné pour toujours la vie. Le baptême n’est pas un rituel, il est une vraie renaissance.
    Jésus se fait baptiser, remonte de l'eau, puis se met en prière. Il prie son Père. Et le Père répond : «Tu es mon Fils bien-aimé». L'Esprit Saint descend, «sous une apparence corporelle, comme une colombe».
    Comme disait Isaïe : «La gloire de Dieu se révèlera et tous en même temps verront que la bouche du Seigneur a parlé». En Jésus nous est adressée la Parole d'amour du Père. En Jésus, la relation d'amour du Père et du Fils, l'Esprit Saint, nous est donnée par toute la vie de Jésus puis de l'Église. Elle prend corps en nous.
    Faire mémoire du baptême de Jésus Messie, c'est témoigner d'expérience que Dieu est amour, en témoigner non seulement en prière, mais aussi en paroles et en actes.
    Et donc faire mémoire de notre propre baptême, c’est exprimer du plus profond de notre être que cette grâce reçue peut faire devenir de nous «un peuple ardent à faire le bien» comme écrivait saint Paul à Tite.
    Invité : Luc Mahiels, diacre, responsable de la commission œcuménique du diocèse.
  • RCF
    31 décembre 2021

    Commentaire liturgique - Epiphanie

    30 min
    Une bonne et heureuse année 2022.
    Fête de l’Epiphanie : fête de la Manifestation.
    Jésus, « petit d’homme » né dans l’intimité d’une crèche, va être reconnu, si non dans son identité divine, mais déjà comme « porteur d’une grande lumière » pour le monde.
    La « grâce de Dieu », va nous dire saint Paul, « c’est qu’Il m’a fait connaître le mystère ». La foi est un don gratuit. Certains l’accueillent, d’autres restent indifférents.
    Je pense à l’expérience de la gestation : l’enfant dans le sein de sa mère reçoit, dans les meilleurs cas, des paroles sans mots qui lui disent combien il est aimé, attendu. Mais il lui faudra de longs mois après la naissance pour reconnaître celle qui l’a porté.
    La don de la vie reçue de Dieu s’épanouira totalement si nous reconnaissons le donateur.
    Tout homme, dès qu'il vient au monde, voit se lever au ciel de son coeur une étoile, son étoile. Elle est un discret appel ainsi qu'un mystérieux attrait pour partir à la recherche de Dieu. Tout homme,si enfoncé dans la nuit soit-il, si loin se croit-il de Dieu, voit une étoile, un jour, se mettre à briller.
    L'étoile n'a pas conduit directement les mages à Bethléem près de Jésus. Les mages ont dû faire le détour de Jérusalem et consulter «scribes et prêtres ».
    On ne peut pas faire l'économie de la Parole de Dieu, de l'Écriture pour rencontrer clairement le Christ. Pour trouver le Christ, il faut les deux : l'étoile et le Livre, la mise en route et l'approfondissement des Écritures, la sagesse humaine et l'accueil de la révélation biblique.
    Invité : Luc mahiels, diacre dans notre diocèse, responsable de la commission œcuménique.
  • RCF
    24 décembre 2021

    Commentaire Liturgique - Noël et Sainte Famille

    30 min
    Nous sommes au seuil de fêter Noël : cette nuit la Vigile, demain le Jour de Noël, et ce dimanche la Sainte Famille. Dieu s’inscrit dans notre histoire : il prend sa place dans le déroulement de nos vies. Ce n’est pas seulement dans le merveilleux d’une crèche hors du temps qu’Il survient, mais dans la continuité de l’histoire d’un peuple, afin d’inscrire son incarnation dans l’histoire du monde.
    La promesse que Yahvé a faite dans la vie de Marie, c’est déjà dans la destinée d’une autre femme, la dénommée Anne, qui sera la mère du Prophète Samuel.
    La promesse faite à Anne, mère de Samuel, renouvelée à Marie, mère de Jésus, Dieu la fait à tout homme qui met sa confiance en Lui. Comme il a fallu à ces deux femmes de l’audace pour répondre « oui » aux promesses de Dieu, serons-nous aussi de ceux qui osent croire ? La merveille de Noël n’est pas un beau conte mais le don que Dieu fait à toute l’humanité afin que nous soyons engendrés comme ses enfants.
    La fête de Noël est une célébration populaire dont toutes les rues de nos villes portent les images et décorations. Mais le sens profond inscrit dans cette fête ne risque-t-il pas d’être occulté à cause du merveilleux ?
    Marie et Joseph ont dû faire le pas d’aller avec l’enfant Jésus vers le temple : en effet cet enfant, « né mystérieusement de la chair de Marie », ne leur appartient pas, il leur a été « confié » par Dieu.
    Khalil Gibran écrit dans un de ses poèmes : « Vos enfants ne sont pas vos enfants Ils sont les fils et les filles de l'appel de la vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous ».
    Parler de la « Sainte Famille », cela ne peut être parler d’une famille idéale, même si l’évocation de la famille de Jésus inspire un certain émerveillement.
    Ne parlons pas de la famille idéale, mais du chemin que chacun, chacune, au sein de sa propre famille, essaye de parcourir malgré les aléas et les accrocs de la vie. La famille idéale, c’est celle où chacun se relève, relève l’autre, invente des chemins de joie et de réconciliation.
    Invité : Abbé Jean-Pierre Pire, Curé-Doyen de la Ville de Liège, formateur Mess’AJE en catéchèse biblique pour adultes.
  • RCF
    17 décembre 2021

    Commentaire liturgique - 4ème Dimanche de l'Avent

    30 min
    En ce 4ème Dimanche de l’Avent, un thème va surgir des lectures, en particulier à l’écoute de l’extrait du Prophète Michée : « Dieu survient dans le plus petit ». Mais le petit ne devient pas grand, comme s’il tirait sa revanche. S’il devient grand, c’est parce que Dieu habite en lui.
    Dans le psaume79, pour exprimer l’action de Dieu qui protège et qui sauve, deux images sont évoquées : celle du berger et celle de la vigne. La psaume insiste : « fais-nous revenir… reviens », « fais-nous vivre et invoquer ton nom ».
    L’épitre aux Hébreux dit à propos du Christ une belle expression qui a été d’ailleurs prononcée par Marie : « Me voici ». Ce qui sauve l’humanité, c’est la venue de Jésus lui-même, et non plus la récompense offerte par le sacrifice, y compris celui de sa mort sur la croix.
    Dans le passage de l’évangile de Luc présentant la Visitation, retenons que le Seigneur vient au milieu de nous à travers la façon dont nous allons à la rencontre des autres. Telle est bien la leçon à retenir de l’épisode de la rencontre entre Marie et sa cousine Elisabeth.
    Invitée : Sr Marie de Lovinfosse, sœur de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, professeure au Centre Diocésain de Formation, Responsable du Service Biblique Diocésain, membre du Béguinage contemporain de Cornillon composé de familles, d’un prêtre et d’une religieuse.
  • RCF
    10 décembre 2021

    Commentaire liturgique - 3ème Dimanche de l'Avent

    29 min
    Le 3ème Dimanche de l’Avent est désigné par le terme « Gaudete », qui signifie « Réjouissez-vous ». Et tout dans les lectures de ce 2ème Dimanche de l’Avent est une invitation à la joie.
    Ecoutons cette exultation chez le Prophète Sophonie.
    La joie est au-delà de la victoire sur le mal et les ennemis. La joie est même au-delà de la victoire sur nous-même : nos déceptions ou nos résistances. La joie, c’est d’établir sa demeure en Dieu : « Il aura en toi sa joie ».
    Le cantique tiré du Livre d’Isaïe nous incite à nous réjouir même dans un contexte difficile. Non pas parce que tout est redevenu lisse et sans problème, mais parce que « Dieu est au milieu de toi ». Ce cantique disait : « Jouez pour le Seigneur … toute la terre le sait ».
    La joie n’est pas sentiment de bien-être dans l’intimité au coin du feu. La joie est élargissement aux dimensions de l’univers. Toute la création est en germination : une nouvelle création se prépare : « Toute la Terre le sait. »
    Saint Paul insiste : « Soyez dans la joie ». Non une joie fugace ni une distraction du quotidien, mais un état profond de tout l’être qui ouvre à la bienveillance.
    Dans l’évangile de ce dimanche, la joie n’est pas explicitement mentionnée, mais elle se dévoile autrement. Ce qui indique que nous sommes accordé à la joie, non pas la nôtre mais celle de Dieu, c’est notre décision : « Que devons-nous faire ? »
    Notre engagement n’est pas décision obligée, mais réponse de joie.
    Pour Jean-Baptiste, il y a urgence, et il convient donc de « se mettre en route » en inventant des gestes chacun là où il est. Chacun, là où il est, peut hâter la venue du Seigneur.
    L’Avent, s’il est temps de conversion, doit être une « jubilation » qui seule peut hâter la venue du Seigneur. Que nos engagements pour hâter la venue soient habités par la joie.
    Invitée : Sr Marie de Lovinfosse, sœur de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, professeure au Centre Diocésain de Formation, membre de l’équipe de la Formation Permanente, responsable du Service Biblique Diocésain, membre du Béguinage contemporain de Cornillon composé de familles, d’un prêtre et d’une religieuse.
  • RCF
    3 décembre 2021

    Commentaire liturgique - 2ème Dimanche de l'Avent

    27 min
    La semaine dernière, nous partagions la cheminement de l’Avent comme une randonnée en montagne : dès que la pente a été franchie, l’horizon lointain se découvre et le regard s’ouvre sur l’étendue. Mais pour cela, il faut « non pas faire des efforts » mais « creuser notre désir de découvrir les étendues ». Le prophète Baruch ajoute même : « Quitte ta robe de tristesse … tiens-toi sur les hauteurs… car Dieu te conduira dans la joie ». Le lectionnaire propose le Psaume 125 : « Quelle merveille le Seigneur fit pour nous ». Je reprends deux versets : « Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie … Il s’en va, il s’en va en pleurant, il jette la semence ; il s’en vient, il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes. » Et saint Paul poursuit en disant : « Que votre amour vous fasse progresser ». Si la moisson n’est acquise qu’à ceux qui peinent, il faut encore que cet effort soit habité par la joie. C’est dans le temps historique, et non pas dans un temps abstrait et idéalisé, que Dieu vient. C’est dans l’histoire concrète, peut-être même dans l’aridité de notre désert quotidien, que Dieu peut redresser nos chemins tortueux et rocailleux. Durant le temps de l’Avent, nous aimons de chanter « Ô viens Jésus, ô viens Emmanuel ». Ce chant dit entre autre : « Ô viens Emmanuel nous dévoiler un monde plus fraternel où Ton amour plus fort que la mort nous régénère au sein d’un même corps … Chantez, Il vient combler nos coeurs ». Le temps de l’Avent ne serait-il pas justement le ré-enchantement de notre histoire ? Invité : Myriam Tonus, Laïque Dominicaine, Chroniqueuse dans la presse écrite, accompagnatrice fédérale de sens auprès du Patro, Auteur du livre récent : "L'Evangile dans la chair" aux Editions Jésuites.
  • RCF
    26 novembre 2021

    Commentaire liturgique - 1er Dimanche de l'Avent

    27 min
    Nouvelle année liturgique… nouvel élan ! Mais pour cela, il faut «se tenir éveillés», déclare le Christ à ses disciples, et avec insistance : « Restez éveillés et priez en tout temps ». Le prophète Jérémie annonce un événement inespéré : une « parole de bonheur adressée par Dieu ». Voici venu le temps de l’accueil de l’inouï. Pour faire obéir un enfant, on lui dit : « Fais-moi plaisir ». Cette manière de lui parler risque de paraître un chantage… Saint Paul parle également en ces termes : «Vous avez appris comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu». Ne pourrait-on pas comprendre que «plaire à Dieu» c’est chercher à correspondre au désir de sainteté de Dieu sur nous ? «Je voudrais tant que tu puisses trouver ce qui te fait grandir» … Nous avons chanté dans le Psaume 24 : «Vers Toi, Seigneur, j’élève mon âme». C’est un peu comme une randonnée en montagne : dès que la pente a été franchie, l’horizon lointain se découvre et le regard s’ouvre sur l’étendue. Mais pour cela, il faut «non pas faire des efforts» mais «creuser notre désir de découvrir les étendues». Nous venons de chanter «Voici le temps du long désir». Je reprends le texte : “Voici le temps du long désir où l'homme apprend son indigence L'amour en nous devancera le temps nouveau que cherche l'homme. Vainqueur du mal, Tu nous diras : Je suis présent dans votre attente.” Dieu ne se donnerait-Il qu’aux indigents? Notre indigence serait la place faite en nous par notre désir de nous désencombrer. Car que peut Dieu si nous ne Lui faisons pas de la place, si nous ne L’attendons pas ? Invitée : Myriam Tonus, Laïque Dominicaine, Chroniqueuse dans la presse écrite, accompagnatrice fédérale de sens auprès du Patro, Auteur du livre récent : "L'Evangile dans la chair" aux Editions Jésuites.
  • RCF
    19 novembre 2021

    Commentaire liturgique - 34ème Dimanche du Temps Ordinaire

    27 min
    Chaque année, au moment où arrive la fête du Christ-Roi, la question surgit : mais de quelle royauté parle-t-on ? Jésus n’utilisera qu’un seul titre pour parler de lui et du sens de sa mission : celui de « Fils de l’Homme ». Ce titre apparaît dans le livre de Daniel. « Fils d’Homme », cela se dit « bar enash » en araméen ancien. Transposée dans le vocabulaire de l’hébreu moderne, cette formule désigne spontanément ce qui naît de l’humain : le « fils d’homme » signifie celui qui est riche d’humanité, une humanité généreuse, accueillante, compréhensive et bienveillante qui rassure et encourage. La force du Fils de l’Homme est donc énergie intérieure de bonté et de miséricorde. Force spirituelle à laquelle il nous faut faire confiance plus qu’en toutes manifestations de puissance. Cette « toute puissance de la miséricorde » ne serait-elle pas le sens ultime du « sacerdoce » : être prêtre n’est pas un pouvoir mais un « ministère de miséricorde ». Le don que Jésus, notre roi paradoxal, fait de sa vie sur la croix, nous invite à croire que le fameux « dernier mot » n’est pas dans la bouche de ceux qui hurlent le plus fort. La capacité créatrice, transformatrice de ce monde n’est pas dans un projet grandiose qui s’impose et soumet tout le monde à sa volonté prétentieuse, mais dans le geste discret et humble qui fait grandir la vie, la soigne et la fait rayonner. Célébrer le Christ Roi n’a rien à voir avec l’honneur manifesté aux grands de ce monde. Célébrer le Christ Roi, c’est vouloir le mettre au centre de notre vie. Quel plus bel honneur faire à Dieu que de le louer ? La louange est le plus bel acte de décentrement de soi : Dieu est au centre de ma vie et c’est Lui qui dilate mon cœur. Louer Dieu, c’est manifester que seule compte la présence de Dieu. Invité : Luc Mahiels, Diacre, Responsable de la Commission diocésaine uménisme.
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    12 novembre 2021

    Commentaire liturgique - 33ème Dimanche du Temps Ordinaire

    29 min
    Suite à tous les événements récents qui indiquent un dérèglement climatique, nous ne pouvons plus poursuivre notre vie tout simplement comme dit l’expression « le nez dans le guidon ». Il nous faut relever la tête et analyser notre quotidien. Comment être un bon lanceur d’alerte si, à côté de notre analyse catastrophique, nous n’avons pas une vision claire des bons choix et des bonnes perspectives ? Ne pas simplement crier à la catastrophe mais annoncer une espérance ? Dans l’ancienne Alliance, le prêtre offrait des sacrifices « pour plaire à Dieu ». Mais le Christ nous a montré que le plus important « ce ne sont pas les sacrifices mais que vous changiez votre cœur ». En effet notre vision du monde s’est émancipée de la peur des fins dernières pour être transformée par notre engagement pour un monde sanctifié. Mais que signifie l’expression « sanctifier le monde » ? Nous connaissons bien ces beaux paysages de printemps : au pays de Herve en particulier, et aussi sur les photos du Japon, où éclatent de blancheur tous les arbres fruitiers. Que peut nous évoquer le cycle des saisons ? un simple déroulement cyclique du temps ou la perception que le monde avance fidèlement vers un accomplissement ultime ? Il n’y aurait pas seulement le déroulement aveugle du temps, mais la finalité ultime d’un monde en marche vers son accomplissement. Il ne faut pas parler de la fin du monde, mais bien de la fin d’un monde : un nouveau jour est en train de se lever. Mais il ne se lèvera pas sans un acte co-créateur de l’homme qui achèvera l’acte créateur de Dieu. Invité : Abbé Jean-Pierre Pire, Doyen de la Ville de Liège, curé de l’UP Saint-Nicolas en Outremeuse.
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    5 novembre 2021

    Commentaire liturgique - 32ème Dimanche du Temps Ordinaire

    29 min
    Tout dans les textes de ce jour va nous provoquer à changer notre regard sur le pauvre. Il va s’agir de la rencontre de 2 pauvres : entre Elie et une veuve païenne à Sarepta, entre Jésus et une autre veuve d'Israël dans le temple. Au Livre des Rois, l'épisode est une rencontre entre deux «pauvres» : Elie, prophète pourchassé, et une veuve éplorée. Dans cet épisode, il s’agit de l’échange entre un homme tenaillé par le doute et une femme tenaillée par la misère. La rencontre entre ces 2 pauvres suscite un avenir, l’un et l’autre se reçoivent. Il n’y a pas un riche qui vient en aide à un pauvre, mais deux pauvres qui se rencontrent. Elie, qui fait l’expérience de la nuit de la foi, fait la rencontre d’une femme qui partage sa pauvreté mais ose néanmoins professer sa confiance en Dieu. A son contact, Elie va faire une confession de foi : «Le Seigneur te comblera, comme Il donnera la pluie à la terre». Le chemin de foi n’est pas une certitude, mais un creuset perpétuel : l’épreuve rencontrée, la sienne propre et celle de l’autre, purifie le cœur, l’expérience de la nuit de la foi ouvre les yeux du cœur. Dans l’évangile que nous allons entendre, Jésus juste avant vient de dénoncer les prescriptions des scribes qui imposent de pesants fardeaux. Les pratiques du temple sont oppressives. La pauvre veuve d'Israël qui, par conformité, se soumet aux prescriptions rituelles, risque le tout pour le tout : comme dit le texte : elle donne «tout ce qu’elle avait pour vivre». Pour être «sauvée» au sens religieux, elle est contrainte à «donner tout d’elle-même» au sens humain. Jésus, devant ce geste, met en valeur la foi active d’une pauvre alors même qu’elle subit une loi injuste. Jésus se laisse rejoindre par la confiance de cette femme. Jésus, dans sa passion, va Lui aussi prendre sur Lui le pesant fardeau d’une loi injuste et donnera sa propre vie. Je pense ici à la logique de la non-violence : la réponse à une loi injuste peut-elle conduire jusqu’au don de soi ? Il ne s’agit pas d’un devoir de martyr mais d’un appel à combattre le mal par l’offrande de sa propre vie. Ce qui est touchant, c’est que Jésus reçoit sa propre vocation par la contemplation du geste d’offrande d’une pauvre. Pour clôturer, osons affirmer que la plus belle offrande que nous puissions faire au Seigneur, c’est, comme la veuve païenne de Sarepta et la pauvre veuve d'Israël dans le temple, faire l’offrande de la louange. J’ose dire que la louange est tout ce qui nous avons pour vivre. En effet la louange est chemin de décentrement de nous-même, de nos soucis, de nos préoccupations, pour nous jeter dans la confiance. Louer, ce n’est pas jeter à rien nos combats et nos responsabilités, mais c’est oser dire que, par delà tout ce qui fait notre engagement d’hommes et de femmes, il y a plus que tout à établir notre cœur dans le cœur de Dieu : non comme de doux rêveurs, mais comme des enfants qui osent s’abandonner, sachant que il n’y a pas plus grand amour que d’offrir à Dieu le sanctuaire de notre cœur pour qu’Il puisse y établir sa demeure. Nos combats humains demeurent, car nous ne sommes pas des rêveurs. Mais ces combats seront féconds si nous gardons au cœur la mémoire des merveilles qu’Il fait pour nous. Car, comme disait le Prophète Elie, garde confiance : «N’aie pas peur, Parole de Seigneur …Jarre de farine point ne s’épuisera, vase d’huile point ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur donnera la pluie pour arroser la terre». Le don de Dieu n’est pas au bout de nos sacrifices, mais il se révèle à ceux qui font de leur cœur, grâce à la louange, un temple pour l’accueillir. Invitée : Sr Marie de Lovinfosse, sœur de la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, co-animatrice du Centre Diocésain pour la Formation Permanente, co-responsable de la Pastorale biblique, membre de la communauté du Béguinage contemporain de Cornillon composée de familles et de religieux.
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    29 octobre 2021

    Commentaire liturgique - 31ème Dim. Temps Ord. et Toussaint

    30 min
    Dans la première lecture tirée du Deutéronome, et dans l’évangile de Marc, nous allons entendre comme un refrain : « Ecoute Israël, Tu aimeras le Seigneur Ton Dieu ». Invité : Luc Mahiels, Diacre, Responsable de la Commission diocésaine Oecuménisme.
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    22 octobre 2021

    Commentaire liturgique - 30ème Dimanche du Temps Ordinaire

    28 min
    « Pousse des cris » serait le thème de ce jour. Des cris de joie pour le peuple qui revient de l’exil : peuple de boiteux, d’aveugles, dit le texte de Jérémie. Des cris de supplication pour l’aveugle sur le bord du chemin qui implore Jésus de le guérir. Des cris de joie et des larmes : les deux versants de la reconnaissance et du repentir. Mais c’est du plus profond du cœur que montent ces prières : d’action de grâces ou d’invocation. Tout commence par la joie. Jérémie voit renaître la joie : car Dieu tient sa promesse de ramener son peuple de l’exil. Si tout commence par la joie, c’est parce que Dieu a établi une alliance éternelle avec l’humanité. Dieu s’est fait par le Christ « serviteur de l’homme » ? C’est dans le Christ que le prêtre trouve non seulement son modèle de serviteur mais aussi la source de sa joie. L’Évangile nous présente Bar Timée, un aveugle qui mendie sur le bord de la route. Cet aveugle entend dire que Jésus passe proche de lui. Il se met alors à crier le nom de Jésus pour le rencontrer. Il crie tellement fort qu’il dérange un peu tout le monde et Jésus l’entend puis l’appelle. Le désir de Bar Timée est fort, il jette son manteau, il bondit et court vers Jésus. Je n’ai jamais vu un aveugle courir, mais cela montre bien son grand désir. Devant le cri de Bar Timée, Jésus lui pose la question : «Qu’est-ce que tu désires que je fasse pour toi ?» La foi serait donc rencontre entre deux désirs : celui de Dieu et celui de l’homme ? Nous avons parlé de la rencontre entre deux désirs : celui de Dieu qui prend la route des hommes, celui de l’homme qui se lève et crie vers Dieu. Je repense à l’épisode de l’apôtre Pierre dans le Livre des Actes des Apôtres. Simon-Pierre dit à un infirme le long du chemin : «De l’argent et de l’or, je n’en ai pas, mais ce que j’ai, je te le donne : Au nom de Jésus Christ lève-toi et marche.» Nous pouvons nous faire messager du désir de Dieu de servir l’homme. Invité : Yves Keumeny, Directeur du Centre Diocésain de Formation et curé de l’Unité Pastorale de Soumagne-Olne-Melen.
  • RCF
    15 octobre 2021

    Commentaire liturgique - 29ème Dimanche du Temps Ordinaire

    25 min
    Nous voici devant un édifice, une basilique illuminée de lumière. Debout devant le portique principal; nous entendons une voix qui proclame une parole sur le thème de la souffrance du juste : « Broyé par la souffrance … le Serviteur remet sa vie ». Quel message de vie trouver dans cette annonce d’Isaïe sur le serviteur souffrant? Entrés dans l’édifice, nous avançons vers le centre d’où rayonne une lumière de gloire. Mais c’est quoi cette gloire alors que l’on vient de nous annoncer que le « soleil lui-même est mort » absorbé par l’horizon ? Depuis le cœur de l’édifice, nous sommes tentés de nous retourner vers le seuil obscur de l’entrée. Puisque la gloire de Dieu, ce n’est donc pas son rayonnement éclatant, mais son abaissement … Et pourtant, dans le sanctus, nous continuons à chanter : « Saint saint saint le Seigneur ». Comment Dieu qui s’est fait « esclave de tous » peut-il sauver le monde ? Notre vie n’est donc plus une merveilleuse basilique, construite pas nos anciens qui voulaient honorer Dieu à la manière des empereurs. Notre vie est une petite chapelle perdue au pied d’un massif d’arbres centenaires, comme dans la plaine de Hesbaye. Et si c’était là au plus profond de notre cœur qu’était logée la gloire de Dieu? Notre vie n’est donc plus une merveilleuse basilique, construite pas nos anciens qui voulaient honorer Dieu à la manière des empereurs. Notre vie est une petite chapelle perdue au pied d’un massif d’arbres centenaires, comme dans la plaine de Hesbaye. Invité : Abbé René Rouschop, Fondateur du Prieuré de Scry, prètre retraité au Doyenné de Malmedy.
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    8 octobre 2021

    Commentaire liturgique - 28ème Dimanche du Temps Ordinaire

    18 min
    La grande question aujourd’hui est celle du bien nommé jeune-homme riche qui interroge Jésus dans l’évangile de Marc que nous allons entendre : « Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » Son désir exprime-t-il une attente légitime ? Est-il folie ou sagesse ? Alors que nos églises se vident, nos contemporains continuent à chercher un peu partout des conseils de sagesse, des remèdes à l’angoisse de vivre, des solutions pour sauver la planète. Et si la Parole de Dieu était un chemin de lumière pour éclairer nos quêtes de sens et pour nous tracer une route sûre? Et s’il s’agissait non pas de partir à la recherche de soi, mais à la recherche de la Sagesse, c’est-à-dire de Dieu ? Sa Parole, «énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants», peut-elle nous libérer de nous-mêmes pour nous faire entrer dans un chemin de confiance radicale. La foi authentique invite à l'abandon, au «lâcher prise» : «Viens et suis-moi». Jean d’Ormesson disait : « Personne ne peut prouver l’existence ou la non-existence de Dieu. Mais croire en son existence donne sens à ma vie. » N’est-ce pas cela « vaincre l’impossible » que Jésus propose au jeune homme riche ? « Mets-toi en route … le reste suivra. » Invité : Abbé René Rouschop, Fondateur du Prieuré de Scry, prètre retraité au Doyenné de Malmedy.

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