La vie au monastère, avec les Clarisses de Poligny

Soeur Lucia est malgache et Soeur Anne-Lise franc-comtoise, chacune vit différemment son rapport au monde extérieur. En entrant, au monastère, elles ont choisi de se couper du monde pour mieux le porter dans leurs prières. Comment gère-t-on ses amitiés du "monde d'avant" ? Quelles relations ont les soeurs cloîtrées avec l'extérieur ? Les deux clarisses répondent aux questions de Madeleine Vatel.

"Se couper du monde ce n'est pas faire abstraction de tout ce qu'on a vécu !" 

Soeur Anne-Lise, abbesse du monastère de Sainte Claire de Poligny

Les clarisses de Poligny sont des soeurs "contemplatives", contrairement aux soeurs "apostoliques" elles ne vivent pas "dans" le monde.  Une vie cloîtrée, en communauté et dans le silence de la prière au sein du monastère de Sainte Claire de Poligny. Un quotidien à contre-sens de l'euphorie du monde. Un choix radical qui peut paraître impensable pour certain. Soeur Thérèse-Marie et soeur Anne-Marie nous explique comment elles vivent leur vie de religieuse. 

"Si on perçoit le silence comme un vide alors oui c'est contre-nature. Quand on perçoit le silence comme un espace ou l'Autre peut parler, l'Autre avec un grand "A", Jésus, alors ce n'est pas contre-nature."

Soeur Thérèse-Marie

Croire en la résurrection aide à appréhender différemment notre mort. La fin de vie à une valeur symbolique toute particulière lorsqu'on vit en communauté depuis des années. Soeur Clémence, 26 ans, nous raconte aux côtés de Soeur Myriam-Madeleine, religieuse depuis 50 ans, leur rapport à la mort. 

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On ne choisit pas sa famille, ni ses soeurs au couvent ! Soeur Marie-Pascale et Soeur Marie-Blanche, entrée au monastère il y a 43 ans et soeur Marie-Pascale, entrée il y à 39 ans, savent de quoi elles parlent. 

Comment accueille-t-on la solitude, les doutes et les crises de la vie lorsqu'on vit en communauté ? 

Accompagnement spirituel et psychologique, sans oublier le soutien des soeurs et évidemment l'Amour de Dieu, les deux soeurs clarisses nous racontent comment traverser les tempêtes de la vie au couvent. 

Au monastère de Poligny, Sœur Pierre-Elisabeth fabrique des bougies en véritable cire d'abeille. Un lien à la nature qui est très important dans la vie d'une moniale, "la création c'est le premier lieu qui nous parle de l'amour de Dieu".

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À 28 et 29 ans Sœur Pierre-Elisabeth et Sœur Claire-Marie sont de jeunes religieuses en formation. La première porte un voile blanc, ce qui signifie qu'elle est novice et qu'elle n'a pas encore prononcé de vœux. Dans le cas de Sœur Claire-Marie, elle porte un voile noir car elle a déjà prononcé des vœux. Au micro de Véronique Alzieu, les jeunes religieuses racontent l'entrée au monastère et l'accueil au sein de la communauté.

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Le monastère Sainte-Claire de Poligny est un lieu de pèlerinage pour les couples qui espèrent avoir un enfant. Sœur Marie-Blanche fait partie de ceux qui les accueille. Témoin de la souffrance de ces couples, elle les accompagne par son écoute, sa compassion et "en les invitant à croire que Dieu a un projet sur eux, quel qu'il soit". Pour elle, il y a toujours à chercher et à trouver comment donner la vie, même si on ne donne pas naissance à un enfant.

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Vivre de dons, dépendre de la générosité des voisins, des bienfaiteurs ou des pèlerins : cela fait partie de la règle de vie des Clarisses de Poligny, un ordre mendiant. Comme en témoignent Sœur Claire-Marie et Sœur Marie-Reine, cela suppose d'être humble, de reconnaître que l'on a besoin des autres, mais aussi d'être en relation avec le monde extérieur...

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