Micro Couloir - page 3

… et la prière est-elle une question de quantité ? Non bien sûr ! Alors qu’apporte à certains la récitation inlassable du chapelet, ou de la prière de Jésus ? Surtout, quelle intention, quelle attention y mettons-nous ? Nous terminons en répétant avec joie le refrain du Cantique des 3 enfants : « Bénissez le Seigneur ! »

On retrouve cette expression dans le Gloria et juste avant la communion. Qu’évoque-t-elle ? D’où vient-elle ? Nous parcourons l’Ecriture, découvrant l’agneau pascal, l’agneau qui n’ouvre pas la bouche, et l’Agneau vainqueur de l’Apocalypse : une expression riche d’évocations !

D’emblée nous écartons cette idée.
La fumée de l’encens, visible et odoriférante, est riche d’évocation. A la fois sensible et spirituelle, elle évoque notre mouvement vers Dieu, ou encore le temple de sa Présence lorsque l’on encense le corps d’un défunt ou… lorsque nous-mêmes nous sommes encensés au cours de la Messe.

Avant d’accuser Dieu d’être en « mode avion », considérons les silences de notre cœur. Il en est de vides dont nous sommes absents, il y a aussi des silences bien encombrés… comment Dieu se ferait-Il entendre ? Il existe aussi des silences au-delà des mots, parce qu’aucun n’est assez fort. Au fait, avec quelles « oreilles » de notre coeur entendons-nous la voix de Dieu ?

Une inquiétude nous saisit : Jésus que je rencontre, Jésus qui change ma vie,… est-ce bien lui ? Y a-t-il une part de mon imagination ? Heureusement l’Eglise est là, depuis le jour de la Pentecôte, pour me garantir cette rencontre : de siècle en siècle, les évêques, successeurs des apôtres, et les prêtres qui leur sont associés, accomplissent cette mission, en particulier par les sacrements.

es « lumières de Noël » ne seraient-elles que commerciales ? non bien sûr… mais pourquoi ? Et Noël, est-ce juste le souvenir de la crèche d’il y a 2000 ans ? mais on attend l’avenir, pas le passé ! Retrouvons ensemble la vérité de Noël : il vient le Seigneur, à la rencontre de chacun de nous.

Cette question montre que nous agissons volontiers en consommateurs.
Pourtant la recherche de l’émotion traduit chez nous une attente profonde : recherche de la prière, de la certitude d’être rejoints par le Seigneur, de la communion et de la joie du service.
Alors soutenir et servir, au moins de temps à autre, notre communauté paroissiale… pourquoi pas ?

Et en plus, il met du gel hydroalcoolique avant de distribuer la communion !
Accueillons ce geste du lavabo, apparemment petit, et la parole « Lave-moi de mes fautes, Seigneur… » pour nous rappeler que rien n’empêche Jésus de nous rejoindre, ni notre péché, ni celui du prêtre, et que Lui seul nous « lave » et nous libère.

L’équipe de micro-couloir serait-elle prête à lancer une application pour nos portables ?!
Le réalisme l’emporte : notre relation avec le Seigneur se nourrit de vraie présence, de dialogues qui nous engagent tout entiers – dialogues de paroles et dialogues silencieux - … sans écran qui fasse écran.

A cette question majeure et apparemment simple, notre équipe répond d’abord à côté !
Il faut refaire l’histoire de ce « premier jour de la semaine » pour en trouver la force et la saveur.
Cela nous fait redécouvrir la formule puissante d’Ignace d’Antioche : « Les chrétiens sont des gens qui vivent selon le dimanche ».

L’Eglise persiste à nous faire allumer sur l’autel des cierges tout à fait inutiles. Mais justement l’utilité est-elle un bon critère quand il s’agit de préparer une rencontre ? Il y a la beauté, la gratuité… Allons plus loin : la flamme, le feu, la lumière sont riches d’évocation pour un baptisé qui rencontre Jésus. Un chant monte en nous : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut », telle est notre joie. Et la joie est sans prix.

Leur vie est souvent étonnante, héroïque, inimitable ! et pourtant nous les sentons proches de nous.
Chacun a sa « spécialité », ça fait un peu menu au self, et pourtant ils peuvent avoir une influence décisive dans notre vie. Aide, amitié, encouragement… leur joie est de nous accompagner sur le chemin de la sainteté, vers le bonheur.

S’agit-il seulement de cocher les cases ? Un sacrement est-il un chemin qui s’ouvre ou une porte qui
se referme ? Et si la porte s’est refermée, qu’est-ce qui aide aujourd’hui les jeunes pros à la ré-
ouvrir ? Ecoutons nos invités parler de la Providence qui les a rejoints.

Il faut une petite initiation à tous ces gestes… Plutôt que de parler de rites formels, partons de notre vie courante, de nos relations : notre position n’est jamais indifférente car nous sommes incarnés. Notre relation avec le Seigneur n'y échappe pas. Ce langage non-verbal a un sens, à la fois simple et profond, qu’il est intéressant de connaître pour le vivre, ensemble, à plein.

Elle nous attend à l’entrée des églises, disponible, simple, fraîche… pourquoi ?
L’eau est tout sauf une abstraction. Rappelons-nous sa place dans notre histoire, dans notre histoire
chrétienne, dans notre Histoire Sainte, pour en retrouver la puissance d’évocation : faire le signe de
croix avec de l’eau est une action très symbolique !

Entre la Prière universelle et les offrandes, voici que la quête vient troubler le silence. Pourquoi de
l’argent au cœur d’une action où il n’est question que de rencontre et de gratuité ?
A ce moment où justement, nous nous souvenons de l’immense générosité de Dieu à notre égard, ce
geste d’offrande n’exprime-t-il pas le désir de notre cœur de donner comme lui : avec joie !?

« Nous ne demandons pas le baptême pour notre enfant de façon qu’il ait le choix plus tard ». Nos
invités partagent leur expérience très diverse de jeunes adultes : tant d’années perdues pour l’un, le
besoin d’un discernement pour l’autre… Et au final, la joie pour tous de connaître Jésus et de
marcher avec Lui.

Est-ce que le lieu a de l’importance pour la prière ? Dieu entendrait-il mieux dans les églises ? Le lieu
où il aime me rencontrer n’est-il pas mon propre cœur ?
Et pourtant… le temps et l’espace sont-ils tout à fait indifférents pour une rencontre entre amis, pour
un cœur à cœur entre Dieu et son Eglise, entre Dieu et moi ?

Pourquoi se fatiguer à inventer des intentions qui sont finalement presque identiques d’un dimanche
sur l’autre ? et puis prier pour « tout le monde », ça ne nous coûte pas grand-chose. On dirait qu’on
rappelle à Dieu ce qu’il a à faire… Redécouvrons ensemble l’élan de cette prière qui nous fait
partager le regard de Dieu.