Pâques 2022 et la Semaine sainte avec les Clarisses de Poligny

Comme la plupart des moniales les soeurs du monastère Sainte Claire de Poligny se retrouvent à la chapelle sept fois par jour pour les offices. Une vie rythmée par la liturgie qui est au coeur de leur vocation. Soeur Marie-Blanche et Soeur Claire-Marie sont au micro de Véronique Alzieu.

Soeur Lucia est malgache et Soeur Anne-Lise franc-comtoise, chacune vit différemment son rapport au monde extérieur. En entrant, au monastère, elles ont choisi de se couper du monde pour mieux le porter de leurs prières. Comment gère-t-on ses amitiés du "monde d'avant" ? Quelles relations ont les soeurs cloîtrées avec l'extérieur ? Les deux clarisses répondent aux questions de Madeleine Vatel.

"Se couper du monde ce n'est pas faire abstraction de tout ce qu'on a vécu !" 

Soeur Anne-Lise, abbesse du monastère de Sainte Claire de Poligny

En direct du monastère Sainte-Claire de Poligny, le Père Sébastien Antoni commente l'office des Ténèbre.

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Présenté par Antoni Sébastien (Père)

Les clarisses de Poligny sont des soeurs "contemplatives", contrairement aux soeurs "apostoliques" elles ne vivent pas "dans" le monde.  Une vie cloîtrée, en communauté et dans le silence de la prière au sein du monastère de Sainte Claire de Poligny. Un quotidien à contre-sens de l'euphorie du monde. Un choix radical qui peut paraître impensable pour certain. Soeur Thérèse-Marie et soeur Anne-Marie nous explique comment elles vivent leur vie de religieuse. 

"Si on perçoit le silence comme un vide alors oui c'est contre-nature. Quand on perçoit le silence comme un espace ou l'Autre peut parler, l'Autre avec un grand "A", Jésus, alors ce n'est pas contre-nature."

Soeur Thérèse-Marie

Jésus est ressuscité ! À la sortie de la Vigile pascale les chrétiens fêtent dans la nuit leur sauveur. À cette occasion Madeleine Vatel accueille à la sortie de la célébration des clarisses qui arrivent sur un chant congolais, des paroissiens également investis dans la "ZAD", "la zone d'adoration déambulante"du Jura mais aussi le prêtre capucin Eric Bidot qui chacun nous parle de la joie de la résurrection !

Après avoir vécu la Passion du Christ le Jeudi saint et sa mort le vendredi, le Samedi saint est un jour de recueillement pour les chrétiens : le jour du grand silence. Soeur Anne-Marie nous explique le sens du Samedi saint au micro de Madeleine Vatel.

Elisabeth, paroissienne à Poligny, est investie dans la fraternité laïque franciscaine de la ville. Une fois par moi Soeur Lucia accompagne le groupe afin qu'il puisse mieux appréhender la spiritualité franciscaine. La "fraternité des petits pas" est le nom qui a été choisi. 

"Car un petit pas après l'autre permet de faire un grand chemin" explique Elisabeth. Un chemin vers la conversion orienté par les clarisses, saint François d'Assise et sainte Claire.

Les groupes de fraternité laïque franciscaine sont présents dans de nombreux diocèses.

En ce Jeudi saint, le geste du lavement des pieds a un sens tout particulier pour les moniales, qui vivent en communauté. Ce geste qui était au temps de Jésus celui des serviteurs et des esclaves, elles le reproduisent au cours de la Célébration de la Cène. Mais ce n'est pas qu'un symbole. "On ne peut pas être frère et sœur si on n'est pas au pied des autres", explique Sœur Myriam-Madeleine.

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On ne choisit pas sa famille, ni ses soeurs au couvent ! Soeur Marie-Pascale et Soeur Marie-Blanche, entrée au monastère il y a 43 ans et soeur Marie-Pascale, entrée il y à 39 ans, savent de quoi elles parlent. 

Comment accueille-t-on la solitude, les doutes et les crises de la vie lorsqu'on vit en communauté ? 

Accompagnement spirituel et psychologique, sans oublier le soutien des soeurs et évidemment l'Amour de Dieu, les deux soeurs clarisses nous racontent comment traverser les tempêtes de la vie au couvent. 

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Le monastère Sainte-Claire de Poligny est un lieu de pèlerinage pour les couples qui espèrent avoir un enfant. Sœur Marie-Blanche fait partie de ceux qui les accueille. Témoin de la souffrance de ces couples, elle les accompagne par son écoute, sa compassion et "en les invitant à croire que Dieu a un projet sur eux, quel qu'il soit". Pour elle, il y a toujours à chercher et à trouver comment donner la vie, même si on ne donne pas naissance à un enfant.

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À midi, le Vendredi saint, on fait mémoire de la crucifixion du Christ. "Pourquoi me rejeter, Seigneur, pourquoi me cacher ta face ?" dit le Psaume 87. Une invitation sans doute à ne pas aller trop vite à la Résurrection et à entendre les plaintes de ceux qui ont besoin de les dire. En direct du monastère Sainte-Claire de Poligny, le Père Sébastien Antoni commente l'office du milieu du jour.

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