Chaque jour, RCF Alpha vous propose un moment hors du temps, un moment pour découvrir la parole de Dieu, un moment pour prier.
Le temps spirituel de RCF Alpha vous offre la chance de vivre un temps de communion en union de prière avec la communauté des auditeurs de RCF Alpha, grâce à la lecture et au commentaire de l'Evangile du jour. Le temps spirituel de RCF Alpha s'adresse à tous, chrétiens ou non et vous permet de vivre quotidiennement un temps de méditation pour démarrer la journée.
Jésus lui dit : Suis-moi. L’homme se leva et le suivit.
Il me plaît d'imaginer que ces quelques lignes sont le témoignage de Matthieu lui-même, le témoignage de la manière dont il a été personnellement appelé par Jésus. Le début, la genèse de son histoire sainte.
Jésus passait
Le terme qui est employé ici est le même que celui qui est employé quelques versets plus loin lorsque Jésus passe près de deux aveugles qui le suivent en criant : Prends pitié de nous, fils de David ! (Mt 9, 27). Ce texte, comme le suivant, est donc fondamentalement un texte d'appel, un texte de guérison.
Un homme assis
Mais ici, personne ne crie. Cet appel au secours est inaudible, comme si cet homme n'était pas capable d'articuler son appel au secours. Cet homme, ou plutôt selon le terme du texte, cet être humain, est assis. Le mot qui est traduit par "assis" est exactement le mot qui est employé pour décrire le peuple dans l'attente de la venue du Messie au chapitre 4 : Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. (Mt 4, 16)
Un collecteur d'impôts
Cet être humain habite donc les ténèbres, il habite le pays de l'ombre et de la mort, il habite le pays du silence. Effectivement, c'est un publicain, c'est-à-dire un fonctionnaire en charge de la perception des impôts au profit de l'occupant romain. Les pharisiens qualifient cet homme et ses collègues de pécheurs. Le mot du texte qui est rendu par "pécheur" veut dire : celui qui a manqué l'objectif, celui qui a raté son but, celui qui n'est plus sur le bon chemin. Cet être humain qui habite au milieu des ténèbres est exactement ainsi: il s'est perdu, il est perdu, il ne sait même plus crier au secours. Comme la brebis égarée (Mt 18, 12).
Matthieu, un nom nouveau
D'après les évangiles de Marc et Luc, cet homme s'appelle Levi, un prénom banal. Mais le regard de Jésus s'est posé sur lui et ce regard lui fait cadeau d'un nom nouveau : Matthieu, ce qui signifie : Don de Dieu. Ce nom lui est déjà donné, mais cet homme ne le sait pas encore. La phrase suivante commence par "il", cet homme, et non par ce nom nouveau : Matthieu.
Jésus lui dit : Suis-moi !
Et au coeur de ce silence, au coeur de ces ténèbres oppressantes, au coeur de cette incapacité à crier, c'est Jésus qui prend la parole, c'est Jésus qui lui dit : "Suis-moi". Et comme toujours avec Jésus, cette parole est une parole créatrice, c'est un appel à la vie. Jésus appelle cet homme à recevoir un nouveau nom, "Don de Dieu", et à suivre un nouveau maître, "Jésus".
Et il se leva
Et cet homme se lève. Le terme qui est employé est exactement le même qui est employé pour exprimer que les morts se relèvent (Mt 12, 41, Mc 5, 42, etc.) Se lever pour cet homme, c'est passer de la mort immobile au milieu des ténèbres à la vie en marche à la suite de Jésus. C'est passer de ce lieu où il s'était installé pour se mettre en route vers celui où il est appelé. Se lever pour cet homme, c'est accueillir comme une promesse surabondante ce nouveau nom qui lui est donné : "Don de Dieu".
Commentaire de Luc 6/12-19
Trois points d’attention pour notre réflexion et notre prière…
1°/Jésus s’en alla dans la montagne pour prier et il passa la nuit à prier DIEU.
La montagne, c’est le lieu de la rencontre avec DIEU..Avant de prendre une décision importante,Jésus prend un temps de ‘cœur à cœur’ avec son Père…Avant de choisir les DOUZE,,les piliers de l’Eglise,Jésus prend un temps de contemplation,de communion avec son Père… Jésus ne fait rien seul…
2°/ Jésus, parmi ses disciples en appelle DOUZE…Ce sont des apôtres : des ‘envoyés’..Et il leur donne un nom,chacun personnellement :..C’est pour souligner que la communauté des croyants n’est pas une ‘masse anonyme’..mais chacun est responsable de l’annonce de l’Evangile….Je t’ai appelé par ton nom.TU as du prix à mes yeux ;je t’aime’ disait Isaie…
3°/ Jésus, descend de la MONTAGNE ,avec les 12 dans la PLAINE…
C’est le rappel de la VOCATION UNIVERSELLE de l’EGLISE. L’Eglise est pour le monde,elle doit entrer en dialogue avecle monde( comme dit le Concile Vatican 2
) Le Pape FRANCOIS nous a souvent dit..L’EGLISE doit ‘SORTIR et aller aux PERIPHERIES EXISTENTIELLES…car nous sommes des ‘DiISCIPLES-MISSIONNAIRES…
En ce début d’année pastorale,quelle que soit notre vocation en église,notre état de vie…nous sommes appelés ,en tant que baptisés-confirmés, à porter témoignage de la miséricorde de DIEU..
Et n’oublions pas : prier en homme d’action et agir en homme de prière…tel est le mouvement auquel Jésus nous invite,luiqui ne cesse de MONTER sur la montagne pour PRIER, et d’en descendre pour GUERIR ;;;Amen ;
Commentaire de Luc 6,6-11.
Mes amis, je dois vous faire une confession : pour chacun des commentaires d’évangile que j’écris, j’aime tout d’abord commencer par rechercher si le texte à commenter est présent chez d’autres évangélistes. Si c’est le cas, je me dis que le message présent dans la page d’évangile en question doit être d’autant plus riche, fort, et important. Et puis j’y vois sans doute aussi une preuve supplémentaire que ce moment précis de la vie du Christ a bel et bien eu lieu, ce qui doit inconsciemment me rassurer. Alors sachez ainsi que le miracle accompli par Jésus et relaté par Saint-Luc dans notre texte du jour est aussi présent dans les deux autres évangiles synoptiques.
Cette guérison d’un homme à la main « paralysée » (ou « desséchée » selon Saint-Matthieu, ou encore « atrophiée » comme l’a écrit Saint-Marc) est l’un des miracles accomplis par Jésus à dessein le jour du Sabbat. Celui-ci sera ainsi retenu comme motif d’accusation par les scribes et les pharisiens, eux qui scrutent les moindres faits et gestes du Christ afin de trouver des vils prétextes pour le faire condamner à mort. Mais accomplir des guérisons en ce jour de repos, ne serait-ce pas la démonstration du fait que le Sabbat est Jésus, puisqu’il est le Fils de Dieu. Libérer les âmes du mal, être fraternel, partager un repas ou les biens que l’on possède, c’est finalement donner au « travail » un sens des plus nobles. Ce travail qui permet à l’humanité de cheminer vers le Sabbat éternel, repos apaisé et aspiration intime de l’Homme terrestre.
Revenons à notre texte. Notons que la première parole que Jésus adresse à l’homme ne concerne pas sa main paralysée puisqu’il lui dit : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu ». Je trouve qu’elle fait écho à la parole délivrée au paralytique « Lève-toi et marche ». C’est une parole forte, décisive, mais qui n’était pourtant pas nécessaire à la guérison de la main malade. Cette phrase résonne comme un réel appel à la résurrection, un retour à la vie et à la dignité pour cet homme dont l’infirmité était probablement source de rejet, de mise à l’écart.
Avec Jésus, l’Homme est toujours au centre, comme le principal sujet de ses préoccupations. Peu importe le Sabbat, les conventions, des règles : l’Homme et sa guérison sont bien plus importants qu’une loi mal interprétée.
Et puis la main c’est le premier outil pour travailler, qui plus est à l’époque de Jésus ! C’est aussi l’instrument du toucher, du sensible, du don, de la conduite d’un animal, de l’accompagnement d’un enfant, de la bénédiction, de la protection, de la nutrition (la sienne comme celle des plus petits ou des plus faibles), de l’accueil, de l’amour. Regardez à quel point les mains de nos prêtres et diacres sont sollicitées lors de la célébration de l’Eucharistie. Ce n’est donc sans doute pas un hasard si Jésus guérit une main, tant les symboles associés sont nombreux.
Et Jésus dit enfin : « Étends ta main ». Il aurait pu lui dire simplement : « Regarde ta main » comme un magicien l’aurait fait après un bon tour de prestidigitation. Mais non : « Étends ta main ». On aurait envie d’ajouter : « Redeviens un Homme au cœur de la vie, va bénir le monde et témoigne, va œuvrer, va travailler à l’œuvre du Seigneur à présent que tu es guéri ».
Qu’est ce qui chez nous, pourrait s’apparenter à une main paralysée, desséchée ?
Sur qui aimerions-nous étendre les mains pour faire du bien aujourd’hui ?
Et plus généralement, que faisons-nous de nos Sabbats ?
La parole du Christ, qu’elle soit présente dans une, deux, trois voire quatre pages d’évangile, reste notre meilleure boussole pour répondre à toutes ces questions.
Bonne rentrée et belle journée à vous mes amis.
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