Chaque jour, RCF Alpha vous propose un moment hors du temps, un moment pour découvrir la parole de Dieu, un moment pour prier.
Le temps spirituel de RCF Alpha vous offre la chance de vivre un temps de communion en union de prière avec la communauté des auditeurs de RCF Alpha, grâce à la lecture et au commentaire de l'Evangile du jour. Le temps spirituel de RCF Alpha s'adresse à tous, chrétiens ou non et vous permet de vivre quotidiennement un temps de méditation pour démarrer la journée.
Commentaire de Lc ch 5 v 1 à 11 V2 / 22ème Semaine du Temps Ordinaire de la férie
Bonjour à tous,
Commençons par considérer la situation du texte d'Évangile que nous venons d'entendre et qui nous raconte la première pêche miraculeuse.
Pierre et ses compagnons viennent de passer la nuit à pêcher sans prendre aucun poisson. Ils sont fatigués, et encore plus fatigués du fait qu'ils n'aient rien pris. Au bord du lac de Génésareth, ils lavent leurs filets pour la prochaine expédition.
À côté, il y a une foule qui écoute Jésus : elle, elle est heureuse d'entendre Jésus, d'ailleurs, qui n'est pas heureux d'entendre Jésus, hormis les Scribes et les Pharisiens ? Même les grands pécheurs sont attirés par Jésus. C'est logique, Jésus est venu pour les sauver.
Cela fait contraste avec Pierre, l'impulsif, Jacques et Jean, les fils du tonnerre qui doivent probablement déprimer un peu à cause du manque de poisson : comment vont-t-ils payer leurs charges, l'impôt de César et nourrir leurs familles ? Ne connaissons-nous pas nous aussi quelquefois ce genre de situation ou d'autres soucis qui nous tracassent beaucoup ?
Sur le bord du lac, voilà que la foule augmente alors Jésus se réfugie sur la barque de Pierre. Il lui demande de s'écarter du rivage. Pierre se dit peut-être "il ne pourrait pas nous laisser tranquille, il ne voit pas que ça va pas bien pour nous, que ce n'est pas le moment de venir nous déranger !
Et maintenant qu'Il a fini de parler, il veut qu'on rejette les filets, il ne dit même pas à droite ou à gauche, à tribord ou à bâbord dirait un connaisseur mais Lui, Il n'est pas pêcheur, il était charpentier, qu'est- ce qu'Il connaît du métier ? Bon, c'est bien parce que c'est Lui, c'est vrai qu'on a déjà vu des choses bizarres avec Lui. Bon, allez, on y va !"
Mais qu'est-ce qui se passe ? Les filets vont lâcher ! Vite Jacques et Jean, venez nous aider ! Les bateaux vont couler ! Ils sont tous effrayés par la quantité de poisson. Ils se mettent à genoux devant Jésus. Ils Lui demandent de s'éloigner d'eux mais Jésus rassure Pierre : "Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras."
Et nous, est-ce que nous nous laissons déranger par Jésus ? Est-ce que nous faisons ce qu'Il nous demande ? Jeter un filet n'est pas compliqué : est-ce que nous pouvons imaginer combien d'hommes et de femmes iront à Jésus suite à une parole ou un geste de notre part ?
Pierre, Jacques et Jean ont tout laissé pour suivre Jésus, maintenant, il n'est plus du tout question pour eux qu'ils laissent Jésus s'éloigner d'eux. Alors, comme eux, n'ayons pas peur, suivons, nous aussi, Jésus, approchons-nous de Lui par la prière et les sacrements et soyons aujourd'hui ses témoins, là où nous sommes, dans notre monde et dans ses périphéries. Amen.
Commentaire de Mt 25, 1-13
D’après « Les paraboles évangéliques pour le chrétien aujourd’hui » Père Guy Frénod O.S.B. Éditions de Solesmes
Toutes les jeunes filles de cette parabole sont présentes bien à l'heure avec la même certitude de la venue du Seigneur. Ce n'est pas une éventualité, une simple possibilité, non, elles sont certaines qu'il va venir.
Ces dix jeunes filles vierges, avec leur lampe allumée, représentent donc tous ceux que le baptême à purifié et illuminé et qui sont partis, sur les chemins d'une vie nouvelle, à la rencontre du Seigneur.
Cette rencontre, il ne faut pas la voir seulement comme le passage de notre mort, mais elle est permanente :
On peut citer les rencontres, les contrariétés, les différents accidents, les faiblesses déjà expérimentées, mais aussi l'usure du temps qui détériore notre patience et peut même ébranler nos convictions.
Toutes les jeunes filles et tous les baptisés ont les moyens d'acheter de l'huile c'est à dire de se préparer spirituellement car le don de la grâce est offert à tous.
Jésus arrive à tout moment, il déjoue nos réflexes de camouflage, de dérobade, d'hypocrisie. Le moment de sa venue c'est celui qui échappe à l'artificiel, à l'attitude de circonstances, à la maîtrise de soi. C'est bien lorsque nous dormons que notre porte s'ouvre et que Jésus vient nous surprendre.
Mais alors pourquoi nos lampes s'éteignent elles ?
Nos lampes s'éteignent lorsque la vie de la grâce dépérit en nous. La réserve d'huile si indispensable dans notre parabole c'est l'ensemble de ce que nous devons accomplir en vue de sa venue :
Cette confiance inébranlable soutient notre attente du Seigneur, et elle nous ouvre au don de l'amour que l'Esprit-Saint répand dans les cœurs.
Voilà vraiment l'huile de notre lampe celle qui nous donne accès à la maison du père, sur les traces de notre sauveur.
Commentaire de JEAN 1, 45-51
« Celui dont il est écrit dans la Loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé ! » Quelle Bonne Nouvelle pour tout le Peuple d’Israël, qui attendait le Sauveur du monde depuis des siècles ! Quelle Bonne Nouvelle, cela aurait dû être pour Nathanaël, ce véritable Israélite, comme le dit Jésus !
Malheureusement, les préjugés, les idées reçues, tiennent trop souvent lieu de vérité établie : « de Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? » Dans l’esprit orgueilleux de Nathanaël, il n’est pas possible, il n’est pas pensable, que de ce tout petit, de cet humble village de Galilée, puisse provenir le Messie attendu, le libérateur d’Israël. Pour lui, le Sauveur du monde ne pouvait venir que de Jérusalem, avec une gloire tout humaine, et une puissance incontestable.
Eh bien : « Viens et vois. » lui dit Philippe, laisse un instant de côté tes préjugés, tu verras par toi-même, et ainsi tu pourras te faire une opinion. Et, peut-être à la surprise de Philippe, Nathanaël accepte de faire le déplacement. Quel bel exemple pour chacune et chacun d’entre nous qui sommes sans cesse appelés à venir afin de voir. Que ce soit dans la participation à la Sainte Eucharistie, que ce soit dans la lecture de la Parole de Dieu, ou encore tout simplement dans la Prière quotidienne, oui, bienheureux sommes-nous, si nous prenons le temps chaque jour de connaître davantage, pour mieux l’aimer, celui qu’annonçaient la Loi et les Prophètes.
Nathanaël, de son côté, pour avoir accepté le déplacement, se voit touché au cœur par la grâce, et sa déclaration émerveillée en atteste : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! » Quelle magnifique Profession de Foi chez celui qui quelques minutes plus tôt considérait avec un tel mépris le village de Nazareth et ce qu’il pouvait en sortir.
Nous sommes bien sûr tous invités à faire cette même profession de foi, reconnaissant en Jésus le Fils de Dieu, le Roi d’Israël et de tout l’Univers. Reconnaissant en Jésus le seul Sauveur, le seul qui par sa Miséricorde puisse nous libérer totalement de tous nos péchés, aussi nombreux, et aussi laids soient-ils. Le seul qui nous ait ouvert le Ciel et qui désire tellement nous y accueillir chacune et chacun lorsque nous quitterons cette terre d’exil, pour rejoindre notre vraie Patrie : le Ciel.
Elle sera grande la joie de notre Dieu, si au soir de notre vie nous savons lui dire une fois encore : « Mon Sauveur et mon Dieu. » Il sera grand notre bonheur, en présence de Dieu, dans sa Paix, sa Joie, et sa Lumière, pour l’éternité. Car c’est bien là le but de notre pèlerinage sur la terre. Amen.
Commentaire de Mt 20,1-16
Décidément, la justice de Dieu n’est pas celle des hommes !
La parabole que nous venons d’entendre est là pour nous le dire.
Quoi ! N’y a-t-il pas une réelle injustice dans la manière dont ce maître de vigne use de ses biens ?
Car, verser un salaire identique à celui qui a travaillé dix fois moins que le premier arrivé dans la vigne du maître, est foncièrement injuste au regard des hommes.
Et nous souscrivons volontiers au jugement de cet ouvrier qui se pense floué.
Et pourtant :
Sur la place du village, il avait acquiescé à la proposition de salaire pour sa journée. N’était-ce pas la somme nécessaire pour qu’il vive, lui et les siens ?
Voilà que le soir venu, il récrimine en recevant ce qui avait été décidé. Sa justice n’est visiblement pas celle de son maître.
Dans son esprit d’homme, chacun doit recevoir au prorata de ce qu’il a fourni comme travail. Irait-il jusqu’à exiger dix deniers pour avoir travaillé dix fois plus que le dernier venu ?
C’est une autre injustice qui l’anime alors : celle de la surabondance, d’une richesse indue.
Tu as ce qu’il te faut pour vivre, lui dit le maître de la vigne devant le mécontentement de l’ouvrier.
Vraiment, tout le monde a le droit de vivre dignement. Ça n’est pas par paresse que l’ouvrier de la dernière heure n’est pas allé travailler. Mais parce qu’il n’a pas été embauché.
Le maître ne regarde pas la quantité de travail fourni, mais le désir de travail. En contrepartie, il a le désir de permettre à celui-ci de vivre dignement.
Ainsi est Dieu, nous dit Jésus par cette parabole. Ce qu’il a créé a le droit de vivre. Il nous donnera ce qui est juste pour notre vie. Il ne demande, en contrepartie que de lui faire confiance et d’aller à la vigne, quelle que soit l’heure du jour.
Sa vigne ? C’est le monde dans lequel nous vivons.
C’est ce monde que nous exploitons et qui nous rend tout ce qu’il peut pour nous permettre de vivre dignement.
Dieu nous a donné la vie. Sachons le remercier pour les biens qu’il nous a confié pour cela.
Pourquoi demander plus ? profitons de nos vacances pour rendre grâce pour ce don reçu et apprendre à nous contenter de ce qu’il nous donne.
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