Chaque jour, RCF Alpha vous propose un moment hors du temps, un moment pour découvrir la parole de Dieu, un moment pour prier.
Le temps spirituel de RCF Alpha vous offre la chance de vivre un temps de communion en union de prière avec la communauté des auditeurs de RCF Alpha, grâce à la lecture et au commentaire de l'Evangile du jour. Le temps spirituel de RCF Alpha s'adresse à tous, chrétiens ou non et vous permet de vivre quotidiennement un temps de méditation pour démarrer la journée.
Matthieu chapitre 6, versets 24-34
Dans cet enseignement donné par Jésus dans le sermon sur la montagne, on trouve une phrasé clé qui est répétée trois fois : « Ne vous inquiétez pas ». Jésus nous encourage à nous concentrer sur l’essentiel plutôt que de nous inquiéter pour ce dont nous avons besoin pour vivre, de nous inquiéter pour ce que nous allons manger et boire, ou de nous inquiéter pour les vêtements que nous allons porter. Pour Jésus, se faire du souci pour ces choses serait une perte d’énergie. Cela ne sert à rien. Ce n’est pas en nous inquiétant que nous pourrons prolonger notre vie… bien au contraire !
Pour les deux autres cas de figure, Jésus prend des exemples de la nature. Il nous invite à regarder les oiseaux, qui ont de quoi manger même sans travailler. Si Dieu prend soin des oiseaux de cette façon-là, il ne manquera pas de prendre soin de nous. Ensuite, Jésus nous invite à observer les fleurs des champs, de voir comme elles aussi sont habillées de toute beauté sans se donner la peine de travailler. Si Dieu fait en sorte que les oiseaux aient de quoi manger et que les fleurs aient de si beaux vêtements, il est inimaginable qu’il n’en fasse pas autant pour nous. Inimaginable parce qu’aux yeux de Dieu nous valons beaucoup plus que les oiseaux et les fleurs qui ont une existence éphémère et non pas un appel éternel.
L’appel de Jésus c’est que plutôt que de nous inquiéter, nous fassions confiance à Dieu qu’il va pourvoir à nos besoins. Il est notre Père céleste. Il sait de quoi nous avons besoin. Pour Jésus, ceux qui placent leur confiance dans les richesses matérielles de ce monde, ce sont ceux qui ne connaissent pas Dieu, car ils ne peuvent pas avoir cette confiance en Dieu leur Père.
Si nous recentrons nos priorités sur le royaume le Dieu, en cherchant à faire sa volonté, nous serons déjà bénis par sa présence dans nos vies… et en plus, nous recevrons de sa main tout ce dont nous avons besoin pour vivre, sans avoir besoin de nous inquiéter pour le lendemain.
Commentaire de Mt 6, 19-23
Quel rapport peut-il y avoir entre ces deux déclarations de Jésus, l’une sur les trésors dans le ciel et l’autre sur l’œil comme la lampe du corps ? Le trait d’union se trouve peut-être dans la petite phrase « si ton œil est limpide ». Par ce « si » le Seigneur nous invite à nous interroger sur la clarté de notre vue ; en évoquant la possibilité que « la lumière qui est en toi est ténèbres », il nous montre que notre vision des choses peut être erronée.
Justement, cette remise en question de notre appréciation de la réalité prend tout son sens dans le contexte de l’invitation du Christ à se constituer des « trésors dans le ciel », pour une simple raison : ces trésors-là sont tout sauf visibles à l’œil nu.
Certes, un « placement » là-haut offre certains avantages : « pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs » – mais les trésors en question sont pour le coup intangibles. On comprend alors qu’il faut un œil vraiment limpide pour les discerner.
Tout le défi posé par le Royaume de Dieu est là : former (ou transformer) notre regard pour qu’il tienne compte des éléments qui ne nous sautent pas toujours au visage mais qui sont pourtant essentiels, alors même que nous sommes dans un monde qui ne cesse de faire défiler devant nos yeux des soi-disant « trésors » qui eux sont bien matériels mais pas moins éphémères pour autant.
Nos systèmes de plus en plus axés sur la productivité et sur ce qui est mesurable sont très performants lorsqu’il s’agit de produire des trésors sur la terre. Cependant, il y a danger si ces dispositifs deviennent notre seul point de repère, car ils sont incapables de cerner tout ce qui est intangible alors même que c’est d’une valeur inestimable. Comment mesurer l’amour ? Le pardon ? L’épanouissement ? La paix ?
Ce n’est peut-être pas un hasard si ces déclarations de la part de Jésus se trouvent dans l’Evangile que la tradition attribue à Matthieu. J’imagine ce collecteur d’impôts obnubilé par les perspectives de calcul purement monétaire, avant d’avoir sa vision des choses totalement transformée par sa rencontre avec Jésus, à tel point qu’il a quitté son bureau sur le champ pour le suivre (Luc 5 :27-8). Cette rencontre lui a ouvert les yeux sur un tout autre ensemble de valeurs, ces « trésors dans le ciel ».
Notre vision de l’essentiel est-elle juste ? Déterminer la lucidité de notre propre regard n’est pas chose évidente, mais dans ce passage le Christ nous donne une astuce pour le faire : « là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ». En passant en revue nos priorités de façon régulière, nous pouvons identifier ce qui compte vraiment pour nous, et ajuster notre investissement en conséquence si besoin.
Commentaire de Jn 21, 15-19
Lors de mon dernier commentaire diffusé sur RCF Alpha, j'avais cité quelques extraits du Catéchisme de l'Église Catholique et un ami m'a dit que j'avais bien fait de parler de justice mais que je n'avais pas évoqué la Miséricorde de Dieu. Il a parfaitement raison et je le remercie d'avoir eu la simplicité de me le dire. Alors, je demande pardon à ceux qui auraient pu être choqués de cela mais ils peuvent être rassurés aujourd'hui car au niveau de la Miséricorde c'est vraiment l'échelon le plus élevé que l'on ne pouvait même pas imaginé avant que Jésus l'accorde à Pierre.
Jésus avait déjà dit à Pierre qu'il fallait pardonner soixante-dix fois sept fois mais c'était au sujet du nombre de fois.
Ici, c'est au niveau de l'intensité que Jésus nous donne l'exemple. En effet, les trois demandes d'amour de Jésus renvoient aux trois reniements de Pierre pendant la Passion de Jésus, reniements envers Jésus, envers son prochain et envers lui-même. Il faudrait connaître le grec pour comprendre les trois niveaux d'amour qui peuvent être exprimés. Jésus questionne Pierre sur les deux les plus élevés.
On est quasiment à la fin de l'Évangile de Jean et c'est donc la mission ultime donnée à Pierre par Jésus et quelle mission ! Toi qui as failli, toi qui m'as renié, je te confie mon troupeau, ceux qui me sont le plus cher, ceux que mon Père du Ciel m'a confié, c'est à toi maintenant de t'en occuper, de les guider, de les chérir, de les aimer totalement.
Et cet amour te conduira là où tu ne voudrais pas aller.
Pour en avoir une idée de ce que cela veut dire, la description est donnée pour Paul dans les Actes des Apôtres, chapitre 21 versets 10 et suivants : c'est le prophète Agabus, descendu de Judée à Césarée qui parle : "l'homme à qui appartient cette ceinture, les Juifs le lieront ainsi, à Jérusalem, et ils le livreront aux mains des gentils", c’est-à-dire des non-juifs.
Et Paul répond : "Moi, je suis prêt à mourir pour le nom du Seigneur Jésus".
Transposons ce passage dans notre contexte actuel et demandons à l'Esprit-Saint en ces jours de Pentecôte de nous donner la force de répondre à l'appel de Jésus de l'aimer et d'aimer notre prochain comme Lui-même nous a aimé et nous aime encore.
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