Chaque jour, RCF Alpha vous propose un moment hors du temps, un moment pour découvrir la parole de Dieu, un moment pour prier.
Le temps spirituel de RCF Alpha vous offre la chance de vivre un temps de communion en union de prière avec la communauté des auditeurs de RCF Alpha, grâce à la lecture et au commentaire de l'Evangile du jour. Le temps spirituel de RCF Alpha s'adresse à tous, chrétiens ou non et vous permet de vivre quotidiennement un temps de méditation pour démarrer la journée.
Avez-vous déjà vécu un entretien d'embauche aussi bref ? Il tient littéralement en deux mots : "Suis-moi." En fait, Jésus a tenu compte de ce qui circulait sur les réseaux sociaux de l'époque car dans le dernier verset de ce jour, Il nous dit "Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs". Effectivement, pour ses contemporains, Matthieu, appelé Lévi, fils d'Alphée par Marc et Luc, est un pécheur public de par sa profession. Il travaille dans un bureau de douane et collecte l'impôt pour l'occupant romain. C'est un publicain. Certains traduisent "collabo". Les publicains avaient la réputation d'une part, de ne pas reverser tout ce qu'ils collectaient et d'autre part, de ne pas respecter strictement la Loi et les traditions religieuses, notamment les règles de pureté alimentaire. C'est justement sur ce point que les Pharisiens choisissent d'attaquer en questionnant les nouveaux disciples de Jésus; mais c'est Jésus Lui-même qui répond : "Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice". Je suis donc aller voir la définition de "miséricorde" sur le site de la Conférence de évêques de France", en voici un extrait : "miséricorde vient du latin misereri : avoir pitié et cor : cœur. La miséricorde est un attribut de Dieu. La bonté de Dieu est un des aspects de sa miséricorde, elle est infinie. On nomme ainsi l’attitude profonde de l’être caractérisée par la disposition d’amour au pardon." Il faut relire plusieurs fois ce début de définition pour bien s'en pénétrer. La suite est plus facile à comprendre et introduit bien les œuvres de miséricorde proposées par l'Église. La miséricorde, c'est la sensibilité à la misère et à la souffrance d’autrui et une bienveillance fondamentale vis à vis du prochain. Voici donc en illustration la liste des œuvres de miséricorde proposées par l'Église. D'abord, les sept œuvres de miséricorde corporelle : 1. Donner à manger à ceux qui ont faim. 2. Donner à boire à ceux qui ont soif. 3. Vêtir ceux qui sont nus. 4. Loger les pèlerins. 5. Visiter les malades. 6. Visiter les prisonniers. 7. Ensevelir les morts. Ensuite les sept œuvres de miséricorde spirituelle : 1. Conseiller ceux qui doutent. 2. Enseigner ceux qui sont ignorants. 3. Réprimander les pécheurs. 4. Consoler les affligés. 5. Pardonner les offenses. 6. Supporter patiemment les personnes importunes. 7. Prier Dieu pour les vivants et pour les morts. Évidemment, on ne peut pas toutes les faire d'un coup mais commençons par les plus faciles pour nous, cela nous donnera du courage pour aller plus loin et nous donnera aussi de la Joie, de la Joie à partager sur RCF Alpha ! À bientôt pour en reparler. Bon courage.
Nous sommes de retour à Capharnaüm, c'est la ville où Jésus a commencé sa vie publique, c'est aussi l'endroit où Il déclare que nul n'est prophète en son pays, c'est là qu'à un autre moment Il n'a pas pu faire de miracle en raison de l'incroyance des habitants de cette ville et pourtant aujourd'hui Jésus commence par pardonner les péchés à un paralysé avant de le guérir, lui qui, avec ses accompagnateurs, a la foi ! Pour mieux percevoir leur foi, il faut aller lire Marc et Luc qui précisent qu'il s'agit du paralysé que ses amis ont passé par le toit pour l'approcher de Jésus. La demande initiale était probablement la guérison physique du paralysé, cette guérison qui permet aussi la réintégration dans la société car, à l'époque, la maladie était considérée comme une punition, suite aux péchés du malade. Ainsi, voyant leur foi nous dit Matthieu, Jésus reprend les choses dans cet ordre en disant " Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés." Mais il ne le guérit pas encore car à côté il y a des opposants à ce pardon ! On retrouve les incroyants en la nature divine de Jésus : en plus, ce sont des scribes, des gens instruits, censés reconnaître le Messie et le faire connaître. Le peuple, lui, ne s'y est pas trompé, d'ailleurs on voit qu'il est très difficile de s'approcher de Jésus. Ça se comprend, il y a eu les enseignements de Jésus. Matthieu nous a dit dans les versets 28 et 29 que "les foules restèrent frappées de son enseignement, car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes." Et puis juste avant cet épisode, il y a eu la guérison d'un lépreux et celle d'un serviteur de centurion, celui dont on redit les paroles avant de communier, je cite le verset 8 du chapitre 8 " Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri." On pourrait également citer la guérison de la belle-mère de Pierre et des nombreux possédés qui étaient présentés à Jésus. Et malgré tout cela, les scribes ne veulent pas croire que Jésus est le "Fils de l'Homme", c’est-à-dire le personnage céleste à qui Dieu confiera le jugement de l'univers (Mt 25, 31). Et surtout qu'il pardonne les péchés déjà sur terre ! Matthieu ne nous dit pas si des scribes ont changé d'avis après la guérison du paralysé. Mais nous, comme la foule, nous pouvons écouter la Parole de Dieu et encore mieux maintenant, tout le Nouveau Testament et l'enseignement de l'Église. Nous pouvons aussi observer tous les petits miracles dans nos vies. Avec tout cela plus la vie de prière et sacramentelle, nous pourrons alors aimer Dieu et notre prochain et ainsi vivre en imitant Jésus. Bon pèlerinage à tous.
Aujourd'hui nous fêtons l'apôtre Saint Thomas, c'est celui qui, au chapitre 11 de l'Évangile selon Saint Jean, se déclare prêt à aller mourir avec Jésus mais qui, au chapitre 14, ne sait pas où Il va quand il dit qu'il ne connaît pas le chemin de Jésus. C'est là que Jésus lui répond : "Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi." Et nous allons revoir ici que Jésus est bien la Vie, le Ressuscité. En effet, nous arrivons à l'extrait du chapitre 20 que nous venons d'entendre et d'où est tirée la formule bien connue : "Je suis comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois" ? En fait, cette citation est réductrice car il y a deux incrédulités de la part de Thomas : il ne croit pas les autres disciples qui ont vu Jésus huit jours avant et par là il ne croit pas non plus que Jésus est ressuscité. C'est donc l'occasion aujourd'hui pour nous de nous requestionner sur notre foi. Est-ce que nous croyons ceux qui nous ont transmis la foi ? Le nombre de croyants et pratiquants a eu tendance à diminuer mais il commence à remonter au fur et à mesure que matérialisme et individualisme montrent leurs limites. En parallèle, la prolifération des "fake news" et mensonges officiels s'appuie sur des contre-vérités, des faux témoignages, des images de synthèse ou des montages vidéos parfois plus vrais que nature. Face à cela, des hommes et des femmes recherchent La Vérité qui les rendra libres, ils recherchent donc Jésus sans forcément le savoir, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose . Nous pouvons les voir parmi les chercheurs de sens. C'est à nous de les aider à toucher Jésus pour Le reconnaître ou plutôt à se laisser toucher par Jésus : Jésus vient immédiatement dans un cœur qui n'est pas verrouillé mais on vient de voir qu'Il vient aussi là où les portes sont verrouillées. Et la première chose qu'Il nous donne, c'est Sa paix ! "On ne voit bien qu'avec le cœur" disait Saint Exupéry. Prions pour que chacun puisse avoir un cœur à cœur avec Jésus. Il nous attend chacun de nous maintenant. Et puissions-nous alors nous exclamer avec Thomas: « Mon Seigneur et mon Dieu ! » C'est tout le bien que je vous souhaite.
Aujourd'hui je vais m'essayer à faire un commentaire avec un peu d'humour et je vous invite à me dire ce que vous en pensez. Vous vous rappelez peut-être que les Sadducéens avaient voulu mener en bateau la foule en leur disant qu'il n'y avait pas de résurrection. Alors après que Jésus ait dit aux Sadducéens qu'ils étaient dans l'erreur, les disciples ont mis les voiles mais en emmenant Jésus avec eux. Alors le diable n'est pas content et il s'agite en faisant de grosses vagues à la surface de l'eau. Je rappelle que pour les Juifs de l'époque, la mer était la résidence des puissances du Mal. Ici, nous ne sommes qu'au chapitre 8 de Matthieu, il faudra attendre le chapitre 14 pour que Pierre sache que Jésus peut marcher sur les eaux et lui aussi … s'il a suffisamment de foi. Pour l'instant, c'est panique à bord ! Pendant ce temps-là, Jésus dort à l'arrière du bateau, sur le coussin nous dit Marc en 4, 38, en quelque sorte tranquille et confortable ! Alors les disciples réveillent Jésus car ils savent que Lui peut les sauver. Mais Il commence par leur dire : " Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ?" Ces marins pourtant expérimentés sont bouleversés, ils ont le cœur qui chavire et craignent que leur bateau ne chavire aussi. Or certains d'entre vous savent, qu'en langage de voileux, chavirer se dit dessaler. Donc, quand Jésus se lève pour apaiser la tempête, Il veut peut-être empêcher ses disciples de dessaler. Pourquoi ? Au verset 13 de son chapitre 5, Matthieu nous a rapporté cette parole de Jésus : "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens." Donc, si les disciples dessalent en mer comment pourront-ils être sel de la terre ? Oui, je sais le lien est Osée mais ça permet de mémoriser les choses ! Car il y a bien d'autres façons de dessaler, en mer ou à terre, de manquer de foi, de manquer d'amour, bref de pécher. Pas pêcher avec un accent circonflexe qui veut dire prendre du poisson mais pécher avec un accent aigu qui veut dire commettre un péché, en pensée, en parole, par action ou par omission comme on dit dans le "Je confesse à Dieu". Mais, mais, Jésus est toujours avec nous et il nous offre la possibilité de nous remettre en selle par le sacrement de réconciliation … avant d'aller à la messe en vélo. On va y pour recharger la batterie de notre cœur pour être capable d'aimer en pensée, en parole, par action et sans omission ! Bonne route à tous !
Cette semaine nous démarrons la troisième des sept sections de l'Évangile selon Saint Matthieu, intitulée "Jésus, missionnaire du Royaume". Aujourd'hui, nous verrons le prologue et demain la tempête apaisée. Mercredi nous fêterons Saint Thomas avant de retourner à Capharnaüm pour la guérison d'un paralytique et l'appel de Matthieu. Le nom de cette troisième section, "Jésus, missionnaire du Royaume", est illustré dès le premier verset puisque Jésus invite la foule à "partir vers l'autre rive du lac", c’est-à-dire "aller aux périphéries" pour citer notre Pape François. Il y a ici deux personnages qui vont réagir différemment à cet appel : un scribe enthousiaste et un autre disciple en deuil de son père. Ce n'est pas facile de quitter sa maison, sa famille, un confort matériel et affectif, des amis, une position sociale reconnue, etc. Il faut une motivation importante car, dans un choix, ce n'est pas assumer le choix qui a été fait qui est le plus difficile, non, le plus difficile est de renoncer à ce qui n'a pas été choisi, donc de quitter ceux à qui et ce à quoi nous sommes encore attachés. Le scribe ne semble pas être freiné par cette difficulté car il croit avoir trouvé celui qu'il cherchait. C'est un spécialiste de ce qu'on appelle aujourd'hui l'Ancien Testament et il cherchait un maître qui lui donnerait les clés de compréhension des Écritures : il pense que ce maître tant recherché est Jésus. Par contre, il n'a pas conscience de ce que suivre Jésus implique. Je cite Claude Tassin, "c'est un dépouillement et un inconfort qui pourraient bien lui faire regretter sa chaire à la synagogue". Jésus le prévient : alors va-t-il quand même s'embarquer avec Lui ? Et nous, est-ce que nous nous embarquons avec Jésus ? Quant à l'autre disciple en deuil de son père, il veut appliquer le commandement "Tu honoreras ton père et ta mère". Mais Jésus est clair : "Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts." En réalité, suivre Jésus, c'est choisir la Vie ! Cette situation rappelle la fin du chapitre 19 du premier Livre des Rois, quand Élie appelle Élisée : avant de se mettre sous le manteau d'Élie, Élisée veut aller embrasser son père qui, lui, n'est pas déjà mort. Par ailleurs, dans le chapitre 2 de la Genèse, au verset 24, il est écrit que "l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme", n'est-ce pas là une forme d'appel pour les deux à suivre Jésus au travers du sacrement du mariage. Un appel justement à transmettre la vie ! Dans Luc, au chapitre 9, verset 62, Jésus termine cet épisode par la phrase : "Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu." Ainsi, Jésus prévient qu'il faudra aussi durer, être persévérant. Ceci étant dit, je vous laisse avec le verset 60 : " Toi, pars, et annonce le règne de Dieu." Bon embarquement et bonne navigation à tous !
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