Lundi 21 août, devant un parterre de militaires, sur la base de Fort Myer, le président américain a affirmé que l’armée américaine poursuivrait son action en Afghanistan. Donald Trump a même annoncé qu’il allait augmenter de 3 900 le nombre de soldats américains actuellement présents sur le sol afghan.
Un revirement total de situation. En effet, le jour de son investiture, le 20 janvier dernier, Donald Trump avait déclaré, à grand renfort de « America First », que les Etats-Unis n’interviendraient plus autant à l’étranger, d’un point de vue militaire. Avant même d’entamer sa campagne électorale, Donald Trump avait vivement critiqué l’engagement américain en Afghanistan, dénonçant notamment le nombre de morts et le coût de cette guerre.
Une présence militaire qui remonte à l’année 2001. Depuis le début de ce conflit, pas moins de 2 400 soldats américains ont trouvé la mort en Afghanistan. Un chiffre bien inférieur aux pertes civiles, estimées quant à elles à 31 000 morts. Par ailleurs, les Etats-Unis auront déboursé plus de 110 milliards de dollars, pour aider à la reconstruction de ce pays toujours menacé par le terrorisme islamiste.
Quelques mois plus tard, la vision du président américain sur l’engagement militaire de son pays semble avoir radicalement changé. Devant les soldats de Fort Myer, Donald Trump s’est livré à une forme d’aveu. « Mon instinct initial était le retrait, et historiquement, j’aime suivre mon instinct. Mais toute ma vie, j’ai entendu que les décisions sont bien différentes une fois dans le bureau Ovale » a-t-il notamment déclaré.
En contrepartie du maintien de cet engagement, Donald Trump a néanmoins prévenu Kaboul qu’il espérait voir de « vrais résultats et de véritables réformes », pour sortir le pays de la crise dans laquelle il est plongé. Pour justifier le maintien des troupes américaines, Donald Trump a expliqué qu’un retrait créerait un vide qui profiterait aux terroristes.
L’analyse de Romain Mielcarek, journaliste spécialiste des questions de Défense, spécialiste Défense et chercheur associé à l’Institut Prospective et Sécurité en Europe:
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