C’est un coup dur pour les autorités colombiennes, mais également pour les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC). Dimanche dernier, les Colombiens étaient appelés aux urnes afin de valider ou non, par référendum, l’accord de paix obtenu entre l’Etat colombien et les FARC. Les sondages donnaient le oui gagnant, mais c’est finalement le non qui l’a emporté.
Sur 99,98 % des bulletins de vote dépouillés, le non l’a emporté à 50,21 % devant le oui à 49,78 %. Un résultat que les observateurs mettent sur le compte de la très faible participation des Colombiens à ce scrutin, qui visait pourtant à mettre fin à 52 ans de guerre civile dans le pays. Ainsi la participation s’est élevée à 37,28 %.
Un chiffre relativement peu étonnant au regard du taux de participation des Colombiens aux élections. Depuis 1958, ce dernier s’établit généralement entre 33 % et 58,47 %. Mais se pose aujourd’hui la question de l’après-référendum, car le gouvernement a déclaré n’avoir aucun plan B en cas d’échec du oui au vote.
De son côté, les FARC ont heureusement fait savoir qu’ils ne retourneraient pas dans la jungle, et resteraient sur une posture de paix, s’engageant "à ne faire usage que de la parole comme arme de construction de l’avenir". Quant au président colombien, il compte réunir toute les forces politiques du pays afin d’ouvrir des espaces de dialogue, et décider du chemin à suivre, en faveur de cette paix tant recherchée.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !