Vendredi 5 février 2016, le Pakistan célèbre la journée de solidarité avec le Cachemire. Divisée en trois, la région du Cachemire comprend une petite partie chinoise à l'Est, une partie pakistanaise au nord (le Balistan) et une partie indienne au Sud (Jammu et Cachemire). La décolonisation britannique est à l'origine de cette fragmentation. En 1947, les autorités ont en effet laissé les dirigeants des provinces choisir leur futur: rallier l'Inde, le Pakistan, ou déclarer leur indépendance. Le Maharajah - hindou - de Jammu et Cachemire s'est alors tourné vers l'Inde qui lui assurait une protection militaire. En 1948, l'ONU a voté une résolution pour l'organisation d'un referendum d'autodétermination - mesure que l'Inde a toujours refusée.
La région connaît des tensions. Islamabad demande de manière régulière à l'Inde d'organiser le referendum d'autodétermination. New Delhi, qui considère Jammu et Cachemire comme une province à part entière, refuse toujours cette possibilité. En représailles, le Pakistan soutient, de manière logistique, les groupes musulmans de revendication dans la partie indienne de la province.
"La situation évolue relativement peu depuis 60 ans. L'incompréhension règne entre les trois capitales (Islamabad, New Delhi et Pékin) et les populations coté indien et pakistanais", note Olivier Guillard, chercheur à l’Institut de recherches internationale et stratégique (IRIS). Il ajoute: "la région est quasiment en état de siège. Il y a quotidiennement des incidents entre troupes frontalières des deux camps et l'infiltration de militants pro-pakistanais". Olivier Guillard explique que la situation se normalise depuis une dizaine d'année, "même si on ne note pas de réelle amélioration entre New Delhi et Islamabad sur le sujet".
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