C'est une nouvelle mauvaise nouvelle pour le ministère des Armées, avec l’annonce, jeudi 13 juillet, d’une énième coupe budgétaire de près de 850 millions d’euros pour la fin de l’année 2017. La promesse du président, Emmanuel Macron de maintenir le budget de la Défense à 2 % du PIB ne sera finalement pas tenue. Une nouvelle réduction de moyens qui ne plait guère au chef d’état-major des armées Pierre de Villiers, qui n’a pas caché son mécontentement, estimant notamment qu'il ne se laisserait pas "baiser" par Bercy.
Romain Mielcarek, journaliste spécialiste de la Défense explique où les économies se feront. "C’est un choix politique. Derrière, cela a des conséquences et il faudra assumer ces conséquences. Quelque part, on va devoir renoncer à quelque chose. Dans les hypothèses qui sont mises sur la table actuellement, il y a une baisse du volume des opérations extérieures, une remise en question de l’opération Sentinelle, il y a une baisse de l’équipement prévue à l’achat et une baisse de la formation des militaires. Il y a un sentiment de trahison du gouvernement actuel » explique-t-il.
Rappelons que la France est engagée militairement dans plusieurs opérations extérieures et intérieures. Intérieures avec la force de protection Sentinelle, qui déploie environ 10 000 hommes sur tout le territoire français, face à la menace terroriste. Et extérieures avec notamment l’opération Barkhane sur la bande sahélo-saharienne, et l’opération Chammal en Irak et en Syrie.
Cependant, le Premier Ministre, Edouard Philippe a tenu à rester rassurant en expliquant que ces mesures n’empêcheront pas l’objectif de consacrer 2% du PIB pour le ministère des Armées d’ici 2025.
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